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Writer's pictureSylvain Lupari

23FISH:Unforgiven Machine (2010) (FR)

"Unforgiven Machine est un solide album de MÉ fortement teinté d'un rock cosmique puissant avec de bons motifs du séquenceur"

1 Nightwatchers16:58

2 Underground Voice20:37

3 Architeuthis20:02

4 The Twenty Six Gills Man19:58

23fish Music (DDL 77:35)

(Progressive Berlin School)

23fish est l'union artistique de Javi Canovas et du guitariste David Parades, et UNFORGIVEN MACHINE est le fruit de leurs premières réflexions musicales. Un album assez particulier qui utilise une forte variété de sonorités autant hétéroclites que psychédéliques sur de bons élans de rythmes séquencés. Une MÉ à la fois cosmique et progressive, UNFORGIVEN MACHINE présente 4 longs titres aux structures similaires où les introductions et finales ambiantes, teintées de fortes incandescences atmosphériques, sont entrecoupées de bonnes séquences ondulantes aux accords subdivisés qui s'agrippent à de bonnes structures rythmiques.

L'intro de Nightwatchers reflète l'ambiance très psychédélicosmique qui règne autour d'UNFORGIVEN MACHINE. Des sonorités bigarrées se tortillent en serpentins vibrants, échappant milles contorsions bourdonnantes, avant d'échouer dans une mer de tranquillité nourrie de tendres solos d'une guitare plaintive. Des solos qui flottent dans une belle quiétude cosmique teintée de faibles tintements carillonnés qui peu à peu moulent une comptine de style Halloween scintillant de ses accords limpides. De cette rêverie enfantine émerge une séquence qui valse maladroitement avant de se métamorphoser en une lourde séquence ondulant paresseusement pour se subdiviser à nouveau, avant de pénétrer une sphère électronique où la guitare multiplie des solos limpides sous un rythme lent toujours soutenu par une séquence au mouvement ascendant. Un rythme qui graduellement se perd dans l'oubli. Dans un néant ausculter par de fines ondes réverbérantes, comme quoi les Nightwatchers sont toujours présents. Cette mise en scène musicale est présente sur les 3 autres titres d'UNFORGIVEN MACHINE qui ont en revanche leurs particularités. Ainsi Underground Voices présente une sombre introduction d'un monde souterrain d'où s’échappe d'étranges hululements. Ces souffles et murmures ténébreux fusionnent avec des accords d'une guitare solitaire et effacée et un synthé aux stries déchirantes. D'une étrangeté atmosphérique Underground Voices emprunte un passage rythmique animé d'une très bonne séquence aux accords hybrides et subdivisés qui sautillent dans une belle anarchie synchronisée, moulant un tempo intense arrosé de percussions et cymbales feutrées. Après une lente intro morphique, Architeuthis embrasse la vie rythmique avec une superbe séquence aux accords frénétiques. Une séquence nerveuse qui enlace une autre structure séquentielle sous les souffles d'un synthé aux trompettes angéliques, alors que le rythme se dessine lentement afin de plonger dans un intense bouillon séquentiel dont les lourds accords sont mordus par une guitare aux solos vaporeux. Un très bon titre qui nous ramène à l'époque des années 70, alors que Tangerine Dream était à l'apogée de son ère analogue. Un synthé aux nappes ondoyantes enveloppe un clavier et une guitare aux accords hésitants en ouverture de The Twenty Six Gills Man. Encore une fois l'intro est morphique, quoiqu'un peu moins endormante, et sillonne une lente procession musicale avant d'aboutir sur une séquence franche. Ses accords sautillent nerveusement sur une structure hybride où strates de synthé et de guitares hululent tels des spectres sur un mouvement qui intensifie graduellement sa lourdeur et son intensité. Comme les titres précédents, les rythmes de The Twenty Six Gills Man gravitent dans de complexes atmosphères psychédélicosmique avant de s'éteindre dans un néant cosmique où seul des voix espagnoles en percent le silence. Un mélange de lourds atmosphères et de rythmes tout aussi lourds, voilà ce que 23fish nous réserve comme 1er opus.

Même si plus complexe que la moyenne, UNFORGIVEN MACHINE est un solide album d'une musique électronique fortement teintée d'une lourde qui flirte avec un rock cosmique aux structures hybrides. Un album avec des phases de séquences foudroyantes qui plairont aux amateurs de bonnes vielles séquences à la Tangerine Dream de l'ère Chris Franke. Du Berlin School audacieux et progressif pour des oreilles qui veulent plus que de la simple MÉ.

Sylvain Lupari 30/09/10 ***¾**

Disponible sur le site Bandcamp de Javi Canovas

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