“Ce After Midnight est construit autour de 16 merveilles qui vous permettront de découvrir la magie AD Music”
1 Everybody (The Pels Syndicate) 4:47
2 China Calling (David Wright) 6:04
3 Nucleogenesis (Sylvain Carel) 6:36
4 Soundtrack for a Fantasy (Robert Fox) 5:01
5 Realm (Steve Orchard) 4:34
6 Autumn Leaves (Claudio Merlini) 5:33
7 And she Held the Moon (Bekki Williams) 4:23
8 Deep Within (Glenn Main) 5:23
9 Eucalyptico (Richard Bone) 6:16
10 Meltdown Se (Code Indigo) 7:29
11 Fractal Dreams (Divine Matrix) 6:11
12 Memoires Astrales (Dead Beat Project) 5:10
13 Ocean (Dreamproject) 6:53
14 Girl Friday (Geigertek) 4:48
Bonus Tracks from DDL
16 Light Dream (Acheloo) 7:12
17 Parallel Dreaming (Paul Sills) 7:10
(CD/DLL 79:52) (DVD 93:30) (V.F.)
(Berlin School, Lunar electronica, New Age)
L'aventure AD Music débutait en 1989 avec la parution de Reflections, le premier album de son fondateur David Wright. Depuis le label Anglais a atteint des standards de qualité artistique avec une constante recherche de nouveaux artistes et de nouvelles orientations musicales, enrichissant ainsi un catalogue qui couvre toutes les sphères de la MÉ contemporaine. Et c'est le reflet de AFTER MIDNIGHT. Cette dernière compilation d'AD Music est une impressionnante vitrine où 16 artistes dévoilent autant d'orientations musicales qui fondent dans l'oreille comme des murmures oniriques.
The Pels Syndicate part le bal avec un titre technoïde à la sauce Kraftwerk. Le rythme de Everybody saute de ses pulsations sourdes d'un haut-parleur à un autre dans de bons arrangements orchestraux dont les violentes secousses hachent les effets de vocodeur et les nappes de voix qui se fondent dans de fins lassos harmoniques. China Calling nous amène dans les romances asiatiques de David Wright. C'est un long titre hypnotique avec des dialogues en sourdine qui puise son délicat rythme auprès de percussions de genre bongos et d'une ligne de basse aux accords palpitant légèrement dans les harmonies d'une mélodie au débit finement hachuré. Nucleogenesis de Sylvain Carel bondit avec douceur dans les sillons de Caravansary. Quoique moins orchestrale la structure est tout autant progressive avec un rythme latent qui s'amplifie tout en nuance dans des brumes et des souffles éthérés des dunes berbères où de discrets accords de sitar dansent sous de brèves et stridentes lamentations irisées. C'est une belle trouvaille de David Wright. Soundtrack for a Fantasy de Robert Fox nous amène dans les corridors harmoniques et romantiques du label Anglais. Le titre est doux et très éthéré avec une voix de déesse qui soupire dans les vapeurs d'un piano rêveur. C'est doux! C'est aussi très mélancolique. Realm de Steve Orchard est une délicate mélodie où de fines percussions tablas supportent les harmonies d'une guitare acoustique qui épouse à merveille les arrangements orchestraux tissés dans la mélancolie. Autumn Leaves de Claudio Merlini est une autre douce mélodie qui trempe dans des soupçons d'Orient alors que And she Held the Moon de Bekki Williams nous fait visiter l'Irlande avec une approche très près des arômes poétiques de Enya. Après ces 20 minutes de douceur, Deep Within de Glenn Main réveille nos sens fragilisés avec un rythme cosmique à la Jean-Michel Jarre qui tournoie de ses accords de basse électronique. Le synthé est mélodieux; à cheval sur le New Age avec sa tonalité de flûte de Pan, il caresse les secousses rythmiques d'un rythme sphéroïdal.
Il y a longtemps que j'avais entendu de Richard Bone et Eucalyptico porte bien son titre avec un rythme léger qui gambade dans une plaine très musicale où harmonie et simplicité moulent un suave vers d'oreille. Avec son rythme lourd traversé d'une ligne de basse aux pulsations papillonnantes, Meltdown Se de Code Indigo est un superbe avant-goût du prochain album du mythique groupe Anglais. Entre une vertigineuse chevauchée cosmique et un bon rock prog à la Porcupine Tree, le titre est tissé dans les lourds riffs et solos d'une guitare fouetté d'une ligne stroboscopique dont les contours érodés embrassent de suaves arrangements orchestraux. C'est très prometteur! En ce qui me concerne, la grande trouvaille d'AD Music est sans contredit Divine Matrix, et le splendide Fractal Dreams explique pourquoi. Cette spirale zébrée qui tournoie dans ses éléments cosmiques est un bijou de la New Berlin School. Les larmes de synthé qui y chagrinent traversent l'âme pour danser lascivement dans le sillage de séquences aux arches rotatives. C'est tout simplement superbe et très accroche-cœur, et ça explique l'engouement que j'ai pour son dernier album Atmospheric Variations. Memoires Astrales de Dead Beat Project est un bon down-tempo lunaire imbibé d'une enveloppante voix de femme qui repose le subconscient, tout comme le tempo lounge de Geigertek sur Girl Friday alors que Ocean est un doux chill-out finement hachuré de Dreamproject, la toute dernière acquisition du label Anglais. La version téléchargeable de AFTER MIDNIGHT comprend 2 titres en prime dont un très beau paysage musical ambiant en Light Dream de Acheloo. Le mouvement est d'une quiétude morphique reposante avec une lente valse de lignes de synthé qui chantent et flottent dans un tranquille univers de rêves. Parallel Dreaming de Paul Sills conclut cette très belle compilation avec un titre intense imprégné de cette approche clanique des peuples de sables qui est au cœur des dernières réalisations du label AD Music que cette compilation vous invite à découvrir avec 16 petits bijoux aux orientations aussi diversifiées que vos fantaisies.
Sylvain Lupari (14/12/12) *****
Disponible chez AD Music
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