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Writer's pictureSylvain Lupari

ALBA ECSTASY: (Albastru Infinit Vol. 5) (2019) (FR)

“Voici une collection de musique ambiante avec quelques moments de dynamisme statique et de bons rocks électroniques nourris de gros grains sonores”

1 Neurons 3:13

2 The Silent Guide 4:49

3 Infinite Ten – intro 3:54

4 Infinite Ten 13:57

5 Infinite Ten - outro 6:11

6 Unicum 11:44

7 Ethereal Dream 7:54

8 A Voice Inside My Ear 3:39

9 Albastru Infinit - Clearance 4:25

10 Amazing Tests We Pass 4:17

(DDL 64:07) (Variety of EM styles)

Voici le Volume 5 de la série Albastru Infinit d'Alba Ecstasy. Composé entre 2016-2017, ALBASTRU INFINIT Vol. 5 se veut une collection de musique ambiante avec quelques moments de dynamisme statique et de bons rocks électroniques nourris de gros grains sonores. Et c'est sans doute le charme ultime de cet opus que ne passera sans doute pas à l'histoire comme étant un des bons albums de Mihail-Adrian Simion. Mais ses fans y trouveront leur compte avec cet album qui renferme tout de mêmes quelques belles pépites de MÉ, brillantes dans une pléthore de tonalités panachées qui ouvrent autant notre appétit que l'intérêt pour sa découverte.

Neurons attaque nos oreilles avec une délicieuse structure de rythme syncopé qui s'apparente à l'audacieux Caesar In Camerun de Clara Mondshine. Très bon! Il n'y a pas grand-chose à dire à propos de The Silent Guide qui reflète très bien la vision de son titre avec des nappes de synthé qui s'entrelacent dans une vision de sérénité. Des chants difformes planent sur ce titre ambiant qui est doté de bonnes orchestrations méditatives. L'introduction de Infinite Ten – intro se colle assez bien à sa finale avec des gémissements de synthé qui étendent leur multiples lignes sur un lit de séquences statiques. Les lignes de synthé dirigent le musique jusqu'à ce que des percussions la restructure en un rock semi-entraînant. Infinite Ten débute avec des nappes en mode musique d'ambiances ésotériques. Des grésillements percussifs et des longilignes de battements séquencés tissent une structure de rythme ambiant qui va et vient sous ces nappes teintées de jérémiades qui semblent parcourir les deux premiers segments de Infinite Ten. C'est assez spécial puisque les effets sonores ressemblent étrangement à Alice Cooper lorsqu'il se faisait arracher une dent dans Unfinished Sweet de Billion Dollar Babies. Ils résonnent ici et là avec des arpèges qui les ambiances comme si l'on jouait du xylophone sur les parois d'une grotte. Nappes et effets d'intensité se greffent tout au long des 12 minutes de Infinite Ten qui restera comme ce coït interrompu entre la passion de l'oreille affamée et le désir du musicien. Des tintements de cloche et des ondes vacillant dans un ciel bleu sombre, l'indécision de Infinite Ten – outro me fait penser beaucoup aux ambiances de Achtundsechszig24, un album de Spyra et Chris Lang réalisé en 2003. Un rythme quasiment ambiant murmure avec des pulsations sourdes et des élans d'une ligne de basse gourmande. Au final, ce segment d'Infinite Ten n'est pas si mal.

Unicum est du pur plaisir électronique. Un nid de pulsations et des arpèges qui tournoient sans jamais former de cercles sont à la base de ce délicieux rythme statique qui augmente continuellement sa cadence jusqu'à atteindre un point de vélocité plus accentué avec l'arrivée des percussions et de pépiements organiques. Un peu différent, mais pas trop, Ethereal Dream fait défiler ses arpèges moirés sur un lit de pulsations continues et dont les effets d'écho forgent une oblongue nappe saccadée. Des spectres hululent avec discrétion sur ce titre ambiosphérique. Par la suite, Alba Ecstasy fait chanter de bons solos de synthé dans un décor lunaire où s'ébruite une faune sonore activée par de multiples miroitements de prismes lunaires. A Voice Inside My Ear est un très bon rock électronique organique. Le rythme est sautillant avec des riffs de voix. Banal vous direz! Il faut attendre et entendre ce bassin de billes qui se percent et qui fait éclater ses sons avec un effet de magnétisme assuré. Direction iPod, section Rock Électronique avec Neurons. C'est juste trop court! Albastru Infinit – Clearance nous tombe dans l'oreille avec une pulsations basse qui étire sa résonance dans un tissu sonore sombre et lourd, un peu comme ces lignes de basses de Tangerine Dream dans Near Dark. Une voix récite une incantation dans ce décor rythmique statique que des filaments d'arpèges ceignent afin de renforcer l'approche tribal ésotérique de la musique. Amazing Tests We Pass termine cette dernière aventure au pays de Albastru Infinit avec une structure entraînante plus en mode Easy Listening avec des effets sonores mignons et un chant d'une étrange saxophone du synthé. Comme quoi que ce ALBASTRU INFINIT Vol. 5 est réellement une collection de titres pour tous les goûts…

Sylvain Lupari (30/09/19) *****

Disponible au Alba Ecstasy Bandcamp

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