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Writer's pictureSylvain Lupari

ALBA ECSTASY: Berlin Shades (2018) (FR)

“Berlin Shades propose des structures de rythmes entraînés par une pléthore d'éléments de percussion et de séquences remplies de sons pétillants et lumineux”

1 Blooming Minds 3:23 2 Signs of Attraction 12:22 3 eMotion 5:36 4 Are Protons Stable? 7:48 5 Berlin Shades 5:34 6 Electric Echo 4:55 7 Soundtrails 5:45 Alba Ecstasy Music

(DDL 45:24) (Berlin School, E-Rock & EDM)

Si Bergenon m'avait laissé un peu sur mon appétit, BERLIN SHADES m'en met plein les oreilles avec ses 45 minutes de rythme électronique qui flirte avec une sorte d'EDM ficelée dans les nuances de la MÉ Berliner. Mise à part la mise en scène de Signs of Attraction, la musique de cet album, offert uniquement en téléchargement, propose des structures de rythmes poussées par une pléthore d'éléments percussifs et de séquences aux tonalités aussi pétillantes que ces bulles d'eau gazeuse qui nous moussent les narines. Eh oui, un autre bel opus d'Alba Ecstasy qui est régulier comme cet ami qu'on aime toujours revoir et entendre… Court mais très accrocheur, Blooming Minds est un hymne électronique dynamisé par une avalanche de percussions en mode défonce-moi pour que je plane. Les percussions et les effets percussifs alimentent une faune sonique qui fait déborder la capacité de mes oreilles afin d'assimiler toutes ces frappes qui décorent une structure dont la vie est rattachée à une surabondance d'éléments de percussions industrielles et même organiques. Le synthé lance une idée mélodique très Jean-Michel Jarre, période Révolutions, qui accroche autant les tympans que ce rythme spasmodique met le feu à nos pieds. Trop court pour ne pas aimer et pas assez long pour snober cette approche de Rock & Danse électronique! Signs of Attraction est dans le ton des bons New Berlin School aromatisé d'un peu de folie. Après une introduction ambiante chargée de soupirs mélancoliques, le synthé est aussi beau que morose ici, le séquenceur active une structure qui se dandine d'une oreille à l'autre. Une pulsation basse accoste le mouvement quelques 80 secondes plus loin, donnant un champ de profondeur qui sied bien aux chants d'un synthé de plus en plus séduisant. Un mouvement de basses séquences harponne cette structure un peu avant la 5ième minute, initiant un rythme vif et fluide, malgré ses spasmes, avec un synthé tout autant dynamique et qui suit la cadence avec un entrain harmonique. Du bon New Berlin School, avec un synthé en mode épouvante de nuit, des années 85-90 de Klaus Schulze et plus près de nous Remy, Signs of Attraction dépeint ici les interconnexions et les symbioses entre les différentes structures de rythmes parallèles et confluentes dans cet album. eMotion est une boule d'énergie qui scintille surplace et pétille avec des tonalités très électroniques sur un séquenceur dont les ions nerveux soubresautent dans un magma sonore rempli de séquences indisciplinées et d'effets de percussions feutrées et/ou gazées. Certains de ces effets percussifs traversent le silence pour rejoindre Are Protons Stable? qui est une boule d'énergie plus complexe et nettement plus sur le bord de l'implosion que eMotion. Stationnaire et magnétisant, le rythme est néanmoins vif et hyper saccadé avec des séquences qui forment des lignes de rodéos spasmodiques. Un peu comme ces lignes de boules statiques, les séquences restent prisonnières et pétillent comme des dizaines de bulles qui éclatent dans un tube trop étroit, déversant leurs rages de liberté dans des percussions électroniques nourries de bois vert. La pièce-titre exploite aussi une approche vive. Les ions d'une ligne de séquences bondissent vivement, comme une horde de casse-cous sur des bâtons sauteurs sautillant dans un couloir trop petit, trop étroit et ondulant sur un long parcours. Une ligne de basse pulsations crache un essaim de résonances alors que tisse des chants de paranoïa qui étendent leurs ombres vampiriques au-dessus de ce rythme dactylographié par des frappes vives et incisives. Du Up-tempo instable? Ça ressemble à cela comme ça peut aussi ressembler à ces discos du futur tel que mis en image par la gang à Georges Lucas dans la saga Star Wars. Electric Echo est en mode IDM avec une autre approche psychédélique futuriste. La mélodie est belle et assez accrocheuses alors que le rythme sautillant est forgé de séquences organiques et autres plus conventionnelles, qui ne sont jamais sur le même beat, alors les percussions restent toujours figées dans un éclectisme tonal qui me dit que Mihail Adrian Simion a fait un travail de recherche très critique pour ces percussions, il ne faut pas oublier les séquences aussi, hautement stylisées pour cet album. Des effets de voix chantonnent sur ce titre et gargouillent sur Soundtrails, un Techno pour Zombies, plus intelligents et moins amorphe, qui flirte avec le Break-Dance. Le rythme est lourd et martelé de bonnes percussions alors que le synthé lance des solos accrocheurs qui virevoltent dans un décor de percussions qui m'a rempli les oreilles de charme interrogatoire… Comment il continue à faire ça?    La musique d'Alba Ecstasy est devenu mon petit plaisir coupable. Mois après mois, cet artiste Roumain propose ses dernières trouvailles, il est ingénieur en développement informatique pour la musique, dans des albums où traînent toujours 1 à 3 petits bijoux. Et parfois plus…comme ici! J'ai passé 45 très bonnes minutes où mes oreilles carnassières de sons ont dévoré une panoplie de rythmes aussi séduisants qu'audacieux et entraînants. De l'EDM et du Berlin School! Que demander de mieux?

Sylvain Lupari (25/05/18) *****

Disponible au Alba Ecstasy's Bandcamp

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