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Writer's pictureSylvain Lupari

ALBA ECSTASY: Consequences (2020) (FR)

Des rythmes évolutifs sur des motifs minimalistes qui creusent toujours un crescendo qui nous mène à de la bonne EDM

1 Melancholic Flow 7:06

2 Pianos on Mars I 8:26

3 Revolution 6:58

4 Pianos on Mars II 11:19

5 The Last Fall 17:12

6 Detuned Silence 5:00

7 Ad Astra 7:37

(DDL 63:40)(Berlin School, Ambient & EDM)

C'est avec un rythme galopant comme une cavalerie que débute ce dernier opus de Alba Ecstasy. Le rythme construit sur des basses pulsations séquencées chevauche des plaines de voix célestes où tintent ces carillons trappés dans ce rythme entraînant de Melancholic Flow. Et il y a un peu de vrai dans cette musique un peu triste. Tant que ces carillons deviennent des larmes chantant en rebondissant. Des percussions attendent la 3ième minute. Elles sont aussi teintées de mélancolie avec leurs frappes qui semble bouder leur plaisir dans un titre enlevant qui franchit une 3ième étape avec des solos comme des chants de synthé qui restent dans les mêmes visions. Même si les ambiances flirtent avec la mélancolie, on ne doit pas bouder notre plaisir et apprécier ces solos, de même que ces séquences spasmodiques, qui garnissent une finale royale. Pianos on Mars I est une nouvelle aventure que Mihail-Adrian Simion entreprenait sur son site YouTube autour de la mi-Octobre 20. Un autre vidéo est aussi en ligne et montre comment Pianos on Mars II est improvisé. Mes mots n'arriveront jamais à être aussi beaux et bons que ce que vos yeux peuvent voir et vous faire entendre. C'est pour cette raison que je vous est mis deux liens vers ces deux splendides morceaux de musique. En passant, le YouTube de AE est rempli de très bonnes vidéos si la découverte de comment il fait de la MÉ vous intéresse. Sautons à Revolution qui présente une horde de billes rythmiques sortant précipitamment de leur enclos. Certaines trébuchent, d'autres poussaillent! On dirait qu'ils sont rentrés dans un boulier rempli de cris railleurs provenant d'un synthé aux effets analogues. On invite une basse pulsation à injecter une rectitude au niveau rythme et son battement irrégulier lance des vibrations, invitant une ligne de riffs rythmiques à cette danse statique qui devient une bonne Musique de Danse Électronique spasmodique, toujours remplie d'effets sonores vintage.

Les 17 minutes de The Last Fall précèdent un plus doux et harmonieux Pianos on Mars II en jetant une nappe de synthé remplie de bourdonnements coulant dans un effet de saccades. Le synthé est aussi discret que mélodieux dans sa teinte de timide, roucoulant sur une introduction cousue dans la nébulosité astrale. Cette phase très ambiante de CONSEQUENCES évolue en une forme de crescendo où le mariage entre les brumes astrales et les solos de synthé, de plus en plus acuités, nous rappellent un certain Klaus Schulze dans ses plus belles années. Et c'est après la 6ième minute que les souvenirs font surface. Un mouvement du séquenceur érige ces marches ascensionnelles obstinées. Les ambiances semblent nous murmurer leurs mystères, alors que le synthé, toujours aussi racoleur, y va de ses plus beaux chants et solos. Les percussions se mettent à danser autour des 10 minutes, restructurant le rythme paisible de The Last Fall en une forme de couleuvre gesticulante et spasmodique qu'une grosse batteries et ses frappes destructrices annihilent avec une violence qui m'a littéralement par surprise. Bien que surexcitées, la tonalité des frappes demeure étonnamment feutrée. On s'habitue, même si c'est plutôt dérangeant. Les solos qui volent en faisant de succulentes pirouettes, comme des avions de papiers, sauvent la mis ici alors que doucement, The Last Fall rentre au bercail en effectuant le trajet inverse de son ouverture. Les nappes qui ont poussées sur les ambiances du titre se retrouvent aussi en ouverture de Detuned Silence qui est une tentative de MÉ psychédélique des années 70. Ad Astra ne fait pas dans la dentelle en proposant tout de go un mouvement vif du séquenceur qui fait alterner ses ions dans un genre de carrousel tubulaire en mode; tout ce qui monte un peu redescend un peu plus bas. Une ligne de basses pulsations bat et étend ses résonnances avec des pas lourds qui vont zigzagant sans intention d'aller plus vite ni plus haut, mais plutôt d'accueillir ces solos toujours aussi attrayants. Suivant le principe de Revolution, la structure évolue peu à peu pour atteindre un rock électronique fluide et circulaire rempli de bons solos et garni de bons effets sans publier ces brumes ondoyantes qui sont toujours au rendez-vous dans le rock cosmique de Alba Ecstasy.

Sylvain Lupari (20/11/20) *****

Disponible au Alba Ecstasy Bandcamp

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