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Writer's pictureSylvain Lupari

ANDY PICKFORD: Psymanteum (2019) (FR)

“Choisissez une section dans Psymanteum et vous allez tomber sur un truc qui va river vos oreilles à sa musique”

1 Psymanteum (Section 1) 41:18

2 Psymanteum (Section 2) 37:10

(DDL 78:28) (V.F.)

(England School, E-Rock, Synth-Pop)

Le psychomanteum est l'art de communiquer avec des esprits à travers un miroir. Pour ce faire, il faut installer le sujet dans la noirceur profanée par un faible éclairage, genre chandelle. Un truc que la majorité d'entre nous avons fait dans notre jeunesse. Andy Pickford a décidé de mettre son expérience en musique lors de sessions d'enregistrement dans un contexte d'isolement et avec un éclairage réduit à son minimum. PSYMANTEUM, AP a abrégé le mot, est la dernière folie du magicien des sons de Derby. Cet album qui frise les 80 minutes (mine de rien le musicien Anglais a présenté plus de 155 minutes de bonne MÉ en 2019) est composé d’éléments connus son répertoire. Sauf qu'il y quelque chose de différent sur PSYMANTEUM qui est plus concentré dans une approche mélodieuse et des ambiances qui collent très bien à ces approches. Proposé en téléchargement avec 3 versions possible; la version longue en 16 Bits et une version en 14 parties détachées, toujours en 16 Bits, et finalement en deux sections de 24 Bits, ce dernier album du magicien Pickford pourrait bien se retrouver en tête de liste pour le meilleur album de 2019!

L'aventure commence avec une ambiance de vie de quartier légèrement brouillonne. C'est lorsqu'un bang tombe que la musique et ses ambiances embrassent une phase cosmique. Le séquenceur délie une ligne de rythme qui serpente un décor intergalactique comme un gros lombric stroboscopique fuyant le bec d'un oiseau déjà rassasié. Ce faisant, le rythme reste ambiant avec un attrait pour les oreilles déjà pleines mais qui continuent de se gaver de cette faune d'éléments percussifs qui ornent la longue introduction de Psymanteum (Section 1). La deuxième des quatorze parties prend son temps en se distançant peu à peu de l'ouverture avec des ailes de violons flottant dans un décor rempli de scintillements et de brume nébuleuse. Ces arrangements insufflent une influence très Schulze/Namlook aux 10 premières minutes de PSYMANTEUM qui prend son envol harmonique un peu après le début de sa 3ième partie. Sur un lit de pulsations étouffées, cette mélodie échange son attrait pour un filament plus saccadé, laissant nos sens en suspens comme un amant jouant avec l'objet de sa passion. C'est un long prélude que nous réserve AP avec une latente évolution toujours embellie d'une palette musicale qui flirte entre le psybient et l'éthérée. En tout cas, je n'ai pas entendu le temps traîner ses secondes lorsque nous atteignons le cœur de Psymanteum (Section 1), ou si vous aimez mieux Psymanteum Part 4, et son rythme statique qui grouille sur une eau trouble où tergiverse 1001 séquences statiques et harmoniques. Andy Pickford y couche une mélodie évasive structurée par sa guitare électronique. Il y a un crescendo dans cette partie qui nourrit mes émotions jusqu'à la finale de cette section 1 où nous attends un rythme ajusté sur des pulsations ventousées et des riffs nerveux d'un claviers et du séquenceur. Une mélodie est sifflotée par un synthé qui libère aussi des pads cosmiques, complétant une formule rythmique qui sonne comme un Ska soufflé d'un gaz vaporeux.

Des parfums du Moyen-Orient flottent autour les violons flottants qui ouvrent Psymanteum (Section 2). Le rythme qui vient est légèrement entraînant avec des effets d'entrechoquements entre les billes du séquenceur et les riffs de clavier plutôt harmonique. Des bulles percussives éclatent avec la régularité d'un métronome, donnant une approche autant rythmique qu'harmonique aux 6 premières minutes qui ramassent toutes ses secondes dans une approche devenue nettement plus dynamique. Vient ensuite un passage ambiant avant qu'un très bon rock électronique ne saisisse mes oreilles autours des 17 minutes, ce qui équivaut à la partie 8. C'est très bon et la signature AP resplendit dans cette section qui alimente mon système nerveux en frissons. Après un court pont d'ambiances, une nouvelle forme de rythme ruisselant comme une eau nerveuses domine, préparant une finale intense avec un beau slow vêtu d'une robe synth-pop des années 80.

Choisissez une section dans PSYMANTEUM et vous allez tomber sur un truc qui va river vos oreilles à sa musique! Et même dans les moments d'ambiances, vous trouverez des particules qui pétilleront avec délice, alors qu'un latent crescendo vous aspirera continuellement dans les charmes de ses tourments.

Sylvain Lupari (04/12/19) ****½*

Disponible au Andy Pickford Bandcamp

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