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Writer's pictureSylvain Lupari

ANDY PICKFORD: Works 2 (1997-2013) (FR)

“Ce que j’aime le plus dans Works 2 est cette façon bien naturelle dont AP passe de son côté obscur à une vision plus harmonieuse”

1 The Girl from Planet X 5:10 2 Cathedral 6:57 3 Hellsgate 11:23 4 In Silent Vigil 4:50 5 Akira 7:34 6 Sarcophagus 4:36 7 Solitude's Shadow 11:19 8 Sayonara 7:02 9 Hellfire (Studio Track) 8:46 10 Into the Blue (Studio Track) 5:33 11 Into the Blue (Blue Two Remix) 4:58 Andy Pickford Music (DDL 78:15) (E-Rock)

Enregistré lors de concerts donné au Derby Guildhall entre 1994 et 1996, WORKS 2 est un très bel album d'Andy Pickford, je le considère supérieur à Works 1 et on ne peut faire autrement avec l’immensurable Cathedral, qui couvre la période de Maelstrom à Xenomorph. La plus belle période, selon ses fans, d'Andy Pickford. J'ai découvert une meilleure balance entre le côté obscur du musicien Anglais et son approche mélodieuse, nettement supérieure ici, ainsi que ses orchestrations qui sont très anglaises. Les rythmes sont vivants et entraînants. Ils transitent entre du bon rock électronique et du England School fougueux, sans oublier les douces ballades qui deviennent des incontournables dans le répertoire d'AP.

Des nappes austères animent l'ouverture de The Girl from Planet X qui se transforme en un bon rock-électronique très près du genre électro-pop de Geoff Downes, notamment au niveau des orchestrations. Des orchestrations par moments arabiques qui entraînent des effets de voix d’un vocodeur toujours très actif dans les visions futuristes d'Andy Pickford. Exclusion faite de l'ouverture, The Girl from Planet X est un bon rock léger, mélodieux et entraînant. Le genre de truc que l'on siffle par la suite en se demandant d'où vient cet air. La fonte entre les titres de cet album rappelle ces fameux ponts créés par TD afin d'unir 2 titres, amenant The Girl from Planet X vers le suave Cathedral. C'est une splendide ballade du genre down-tempo qui attend nos oreilles ici. La musique est superbe avec de tendres nappes de synthé qui chantent et flottent sur de bons effets de percussions feutrées et effacées. La mélodie est soufflée par un vocodeur, instrument qui fait figure de chanteur automate et qui coule très bien dans l'univers synth-pop d'Andy Pickford. Et les refrains sont entrecoupés par un synthé et par ses charmes de rossignols électroniques. Les solos virevoltent entre les intermèdes de ces ritournelles futuristes pour finir avec force dans ce qui s'apparente comme étant un classique de l'univers Pickford. On entend tout son talent de mélodiste ici. Et c'est la même chose avec le rythme lourd de HellsgateAP tricote de superbes solos qui rendent toute la noblesse à la MÉ. Les percussions sont très actives et crachent un rythme qui suit les longs mouvements zigzagants du séquenceur dont certaines lignes égarées flirtent avec une structure stroboscopique. Ces percussions donnent une profondeur machiavélique à Hellsgate dans une phase plus ambiante en mi-parcours. Une 2ième moitié d'ailleurs qui est moins sauvage, avec un mouvement ascendant du séquenceur, et ornée encore de très bons solos. De grosses nappes d'orgue conclut le titre qui se réfugie sous un tonnerre d'applaudissements. Et pour cause! La profondeur atteint les ambiances de In Silent Vigil qui est un titre plus méditatif avec de belles nappes aux souffles orchestraux qui pourraient fort bien venir des ténèbres. D'ailleurs un ronronnement de machine se fait entendre en arrière-plan et résout la finale de ce titre d'atmosphères qui passe très bien après la lourdeur de Hellsgate.

Akira se détache de ces ambiances afin d'offrir une structure plus nerveuse avec de bons effets qui sont empruntés au domaine du Dream. La musique propose un soupçon du Moyen-Orient avec des essences tribales, illuminant un rythme qui devient plus incisif, plus entraînant après la barre des 2 minutes. J'aime ces effets percussifs qui sonnent comme des souffles de flûte. Encore ici, le rythme est aussi tisserand de désir coupable que celui dans The Girl from Planet X. Sarcophagus est un titre d'ambiances dramatiques avec de lourdes nappes assez harmoniques qui coulent sur des percussions qui feraient un effet bœuf dans un film de terreur. L'introduction de Solitude's Shadow respecte un peu l'approche ténébreuse du titre précédent avec des séquences qui papillonnent comme un petit essaim de lucioles dans une brume hiératique. Des voix de femmes récitent un psaume dont la définition échappe à ma compréhension. Par contre, je comprends fort bien les harmonies plaintives du synthé qui amène cette phase de rythme statique vers un gros rock électronique sermonné par le mouvement saccadé des nappes d'un synthé toujours mélodieux et forgeur de solos aussi charmeurs qu'imprévisibles. Un étonnant, et court, solo de percussions électroniques attend nos oreilles. Signe qu'AP cherche constamment à renouveler la fascination de ses auditeurs. J'aime bien, même avec cette chorale plus réaliste qui reconduit Solitude's Shadow aux éléments d’ambiances de son ouverture. Sayonara termine la section concert de WORKS 2 avec une structure de mélodies et d'ambiances pompeuses qui fait très Vangelis. La 1ière version de cet album venait avec 2 titres enregistrés en studio à la même période. Hellfire est un pur gros rock à la sauce England School. Le mouvement est initié par 2 lignes de séquences qui entrecroisent leurs vives oscillations tandis que le synthé dresse de belles harmonies qui coulent comme des phases de solos. Des percussions résonnent dans le fond, moulant une approche dramatique, tandis qu'une autre ligne de séquences s'invite à ce tournoi de rythme statique. Les cymbales qui ornent le mouvement éveillent aussi les percussions afin de plonger la musique dans un bon gros rock électronique avec un langage particulier de certaines séquences et de nombreux solos d'un synthé qui se met aussi en mode guitare électronique. Un bon titre très vivant et entraînant du genre England School. Into the Blue et Into the Blue (Blue Two Remix) sont 2 titres plutôt légers. Des titres hyper tendre et mélodieux, Into the Blue (Blue Two Remix) est plus entraînant, qui s'écoutent par un beau et bon dimanche matin. Entre du New Age (oui oui) et du Easy Listening (oui oui)!! Maintenant je comprends un peu plus les racines des 5 volumes de la série Adagiometry! Et au final, ça fait juste confirmer la grande qualité du mélodiste qu'est Andy Pickford. Et peu importe les genres, les styles il réussit toujours à coller un truc inattendu qui nous souffle les oreilles! Définitivement, j'aime mieux que Works 1.

Sylvain Lupari 08/01/2018 *****

Disponible au AP Bandcamp

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