“Top MÉ! En souhaitant un autre rendez-vous du genre à la fin 2022!”
1 Sky Ride (1983) 5:04
2 Lawman (1988) 4:45
3 Polaris (1984) 5:07
4 Galaxy Runner (1987) 6:34
(DDL E.P. 21:30)
(Harmonic sequencer-based EM)
Arcane avait créé tout un émoi lorsqu'il avait mentionné que son créateur, Paul Lawler, allait dorénavant se consacrer à la faire de la musique de films et/ou pour documentaires. On croyait alors l'aventure Arcane jetée aux oubliettes. Et quel ne fut pas la bonne nouvelle lorsque ce même Paul, désormais papa d'une belle petite fille, avait de la vieille musique électronique (MÉ) d'oubliée quelque part dans ses bandes d'enregistrements. Des titres datant de l'ère pré Arcane avec 4 compositions datant des années 80 que Paul a remis au goût du jour et où les influences de Tangerine Dream sont toujours présentes, mais moins dominante. POLARIS est un bon petit E.P. dépassant les 20 minutes d'une MÉ vivante et mélodieuse comme Paul sait faire les choses.
Sky Ride propose un rythme pulsatoire avec des ions sauteurs enrobés de caoutchouc qui bondissent avec un effet de croassement dans la tonalité. Les nappes de synthé sont mélodieuses et transcendent leurs portées très Vangelis avec de belles lignes mélodieuses, alors que le rythme annexe des percussions électroniques à son débit vif et sec qui suit la tangente harmonique des nappes de synthé. Un titre très entraînant où même les multiples effets de voix n'arrivent pas à défaire son charme. Lawman est un titre sans histoire. Son ouverture est en mode suspense avec des pads flûtés sur un rythme incertain, bien pilonné par de solides percussions dont l'écho se termine avec des claquements de main. Les orchestrations sont bien dosées et encerclent bien la mélodie flûté du synthé. Intro, couplets, refrains et finale; Paul Lawler est fidèle à son style de compositeur. Le musicien-synthésiste a toujours eu ce doigté pour créer de fantastique ligne de mélodie et celle de la pièce-titre rejoint sans doute ses meilleurs. Initialement, le rythme prend vie sur une multitude de ligne d'arpèges aux destins entrecroisés. Fluide comme saccadé, il convulse sur des roulements de percussions et sous les divins fredonnements d'une bande de collégiens étudiant les harmonies. Elles sont célestes, même si quasi muettes. Le reste…? Il faut juste entendre, ça vaut tous les mots! Après une ouverture centrée sur des effets sonores intergalactiques, un accord grave jette une aura cinématographique à l'ouverture de Galaxy Runner. Des toc-tocs en bois restent en suspension jusqu'à ce que des percussions s'y arriment et entraînent ce dernier titre du E.P. POLARIS dans une autre belle fusion de rythme séquencé et de mélodie synthétisée. Soutenu dans un pattern de rock-électronique et bien alimenté par des percussions, le titre exploite (intro, couplets, refrains et finale) une belle mélodie quasiment symphonique avec un synthé soufflant solos et mélodie sur un clavier aux riffs tranchants. Ouais, un bon petit cadeau de fin d'année 2021 par Arcane. En souhaitant un autre rendez-vous du genre à la fin de cette année 😊
Sylvain Lupari (09/01/22) *****
Disponible au Paul Lawler Music Bandcamp
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