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Writer's pictureSylvain Lupari

AXESS: Selected Pieces 1999 – 2009 (2020) (FR)

Une belle compilation et surtout un bel aperçu honnête des premiers albums d'Axess. Que demander de plus!

1 Time Traveller 5:56

2 Children 13:28

3 A Dream is Always a Dream 11:30

4 Bombay Fruit Market 6:26

5 Desire 10:39

6 Infinity 15:25

7 Lost in Space 5:26

8 Sorrow 8:55

9 Echoes of Eternity 11:35

(DDL 89:26)

(EDM, New Berlin School, E-Rock)

Une ombre de son n'a pas fini de respirer que déjà une ligne d'oscillations spasmodiques s'en empare afin d'injecter cette fusion rock et techno électronique que des percussions sont appeler à cimenter. Il n’y a pas 50 secondes au compteur que déjà Time Traveller, de l'album du même nom, nous amène dans cette zone où le rock électronique perd son identité au profit de EDM. J'avais complètement oublié comment la vieille musique de Axess pouvait avoir des tentacules rythmiques qui bordaient déjà les hymnes de la Dance Music dès First Light en 2002. Vous avez oublié aussi? D'autres n'en avaient aucune idée? Dans ces cas-là, cette compilation de titres choisi par Axel Stupplich lui-même est là pour nous le rappeler. SELECTED PIECES 1999-2009 est un beau cadeau pour les fans du membre de Pyramid Peak et une belle grande carte d'invitation à découvrir son univers que l'on pensait être du Berlin School mais qui en est juste pas! Le remaster se fait sentir, comme dans plusieurs autre cas similaires, au niveau de la puissance sonore et de la netteté des éléments connexes insérés afin de rehausser l'intérêt de notre écoute. Time Traveller en profite amplement dans le détail des gargouillis organiques et des coussins de synthé qui augmentent le niveau d'ambiances chthoniennes dans ce gros Rock'n'EDM qui fait penser à du bon Andy Pickford. Les albums visés par cette compilation sont Time Traveller avec 3 titres alors que Chameleon et First Light en proposent 2 chacun. On suit ainsi la courbe créative de cet excellent musicien qui se faisait les dents sur du Trance Goa au début des années 2000 pour arriver à offrir au fil de ses albums une MÉ équilibrée justement entre les styles EDM, Techno et le New Berlin School. Et toujours et pour toujours, notre ouïe se love sur la divine sonorité de ses synthés. Généreux de son talent, il offre 2 titres inédits qui sonnent comme dans la belle époque de Chameleon, certainement son plus bel album de cette période.

Children est un de ces deux titres. Son ouverture est grattée par des séquences percussives qui roulent délicatement dans une assise de berceuse. Le synthé y dépose sa brume cosmique tout en étalant de bons solos qui nous amènes dans l'espace. Une bonne ligne de basse solidifie les liens rythmiques alors que des percussions manuelles, tam-tam cosmique, supportent cette masse musicale où s'ajoute continuellement des éléments qui aident à faire cette transition de musique ambiante à une musique d'une essence cosmique torturée par une six-cordes électriques et constamment amadouer par de belles orchestrations. Nous atteignons un niveau où des voix chuchotent et chantonnent initiant cette ouverture où Children nous surprend avec un bon rythme tribal-cosmique à la Pyramid Peak. Majestueux, les solos de synthé injectent cette essence P.Peak dans un énorme titre qui va vous étonner à plusieurs niveaux. Excellent! L'autre titre inédit est Sorrow. Il propose un rythme circulaire porté par un chapelet d'arpèges tournoyant avec ivresse et limpidité avant de s'accrocher à une bonne basse galopante et de sobres percussions. Le synthé souffle des harmonies sous forme de solos qui sonnent comme des ululements de spectres en plein jour. Minimaliste, ce rythme tourne et tourne dans cette structure galopant comme un cheval perdu jusqu'au pont des 4 minutes où les percussions deviennent plus vivantes et que les solos de Axess nous propulsent dans ce royaume de la MÉ où on peut rêver les yeux ouverts. Une compilation avec deux solides titres inédits, c'est du bonbon pour les oreilles.

Nous revenons à ce que nous connaissons avec le toujours très dynamique Bombay Fruit Market ainsi que Lost In Space, une belle mélodie qui me rappelle étrangement la douce mélodie cosmique de Alan Parsons sur I Robot, qui confirment la vision très danse à la Robert Schroeder dont Time Traveller était imprégné. Faisant la finale de Chameleon, A Dream is Always a Dream propose une aventure musicale tout en douceur. Ambiant, le rythme se met à tournoyer dans une vision stroboscopique avec des percussions à la Jean-Michel Jarre et une ligne pulsatrice circulaire se perdant dans un léger tourbillon où fini par s'accrocher un superbe solos de synthé aux harmonies si stylisées portant le sceau Axel Stupplich. Desire fait aussi parti de cet album et propose une approche évolutive de l'ambiant à ces rythmes de Rock'n'EDM. On se retrempe les oreilles dans l'album First Light. Après une sombre texture chtonienne, Infinity nous vire à l’envers avec une longue structure de Techno stigmatiser dans un hymne de Trance & GOA. Oui, Axess faisait même dans le Trash GOA électronique au début 2000. Echoes of Eternity ne donne pas sa place en s'appropriant de certains éléments percussifs du Peak dans une structure circulaire bousculée par ces effets et des percussions qui martèlent cet anneau rythmique spasmodique. Cette musique hyper entrainante frappe un nœud d'éléments d'ambiances cosmiques avant de renouer dans une lourde structure synth-pop bousculée par les boom-boom créatifs des percussions et surtout enjolivée per ces beaux solos célestes du synthé de Axess. Une belle compilation avec de bons titres, et surtout un honnête survol des premiers albums de Axel Stupplich.

Sylvain Lupari (25/11/20) *****

Disponible au Axess-Music Bandcamp

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