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Writer's pictureSylvain Lupari

BATTERYDEAD: Sands of Deception (2011) (FR)

“Pour le moins que l'on soit attiré par des rythmes plus dansants que cosmiques, Sands of Deception of Batterydead saura vous charmer”

1 Escape the Mist 8:36 2 Sands of Deception Part I 12:00 3 Spice 8:48 4 Electron Orbit 5:31 5 Amazonas 8:08 6 Evidence of Life 6:11 7 Starlight 4:58 8 Sands of Deception Part II 5:08 9 Dried Out 9:18 10 Arctic Winter 5:54 SyntGate | CDR BD02

(CD-r/DDL 74:38) (V.F.)

(EDM Ambient, e-rock)

Voilà une œuvre qui s'éloigne quelque peu des structures usuelles de Berlin School et New Berlin School que l'on trouve habituellement chez Syngate. Batterydead est le projet musical de Christian Ahler et ceux qui aiment une MÉ axée sur le dance music seront charmé par cette œuvre qui puise son enchantement dans des séquences et arpèges aux tonalités limpides qui dansent et chantent sur des structures rythmiques en constante indécision inondée par une séduisante et riche la faune électronique. SANDS OF DECEPTION est construit sur des structures qui débutent dans des voiles cosmiques oniriques et qui évoluent vers des mid-tempos et des soft technos où les brumes d'Orion et les violons de Mare Tranquillitatis caressent des sous-styles qui s'arriment à du Element 4 et Robert Schroeder.

Escape the Mist débute avec douceur. De fins arpèges tournoient dans des enveloppes de brume qui échappent des filets de voix absentes, forgeant un rythme hésitant et ondulatoire qui respire les limpides harmonies d'Eddie Jobson et son superbe Theme of Secrets. Une vélocité s'installe derrière ce brouillard onirique alors que des percussions claquantes et légèrement feutrées moulent un fin break-dance cosmique à la Jean-Michel Jarre. Comme plusieurs autres titres sur cet album, Escape the Mist saute de rythme en rythme et flotte d'une phases d'ambiance à une autre, fuyant chaque nouvelle étape qu'il vient de forger pour voler vers d'autres plus purs ou évasifs où des arpèges de verre et des souffles célestes dessinent de belles harmonies lunaires. Ces arpèges aux tonalités de xylophone arctique sont la pierre angulaire de SANDS OF DECEPTION. Ils tracent de belles approches mélodieuses qui chantent et dansent sur des rythmes en perpétuel mutation. Des mutations qui embrassent des tangentes lounge ou mid-tempo et caressent par moments des espaces cosmiques et contemplatives, débauchant le meilleur des deux mondes aux paradoxes rythmiques. Comme dans Sands of Deception Part I qui épouse les préceptes de Escape the Mist avec une fusion des styles lounge et mid-tempo. Percussions claquantes, rythmes ambivalents et arpèges de cristal vagabondent sur des approches rythmiques qui convergent vers un doux techno lunaire où les synthés dégagent de belles couches de brume qui jettent une aura orchestrale à des rythmes plus cosmiques que terrestres. Spice est un savoureux slow cosmique qui profite à merveille de ses percussions lourdes et de sa ligne de basse aux sinueuses notes sensuelles qui valsent dans un dense écran de brume interstellaire. Electron Orbit est un superbe maillage des genres où on a l'impression d'entendre un Tangerine Dream au carrefour de ses styles avec de bonnes séquences lourdes et des solos inspirés qui se juxtaposent dans de bons arrangements orchestraux.

Après une intro mielleuse propre aux structures évolutives de ce deuxième opus de Batterydead, Amazonas plonge vers un doux mid-tempo truffé de nappes flottantes et d'arpèges soufflés dans du verre mélodique. C'est assez dance et il y a un beau solo d'arpèges cristallins qui nous propulse dans les îles Caribéennes. Evidence of Life suit avec une approche pulsative et des cymbales nerveuses ralenties par un dense nuage cosmique. Le synthé est contemplatif et agrémente ce rythme latent qui bouillonne de ses séquences et cymbales pleines de retenues. Starlight offre une structure nettement plus disco. Une structure qui influence Sands of Deception Part II et ses solos enchanteurs alors que Dried Out tempère les ambiances avec une approche plus souple. Le tempo évolue entre deux approches, une plus lunaire et une plus tranchante avec des percussions/frottements secs qui hachure un rythme noyé dans ses éléments cosmiques. Arctic Winter termine avec une bonne ballade électronique. Un beau down-tempo qui fourmille d'arpèges aux essences séquentielles dont le schéma mélodique ne peut que nous entraîner à rouler avec notre ombre.

Pour un peu que l'on soit attiré par des rythmes plus danses que cosmiques, SANDS OF DECEPTION de Batterydead sera vous charmer. J'ai bien aimé ses arpèges/séquences aux tonalités de cristal qui flottent, errent et virevoltent dans des structures qui cheminent constamment entre deux approches souvent à l'opposées. Ceux qui ont aimé Dreams of MySPACE Vol. 1: Thanx for the Add auront de quoi à se mettre dans les oreilles, car cet album offre une multitude d'approches dont le même genre effleure les différentes sphères de la MÉ; un peu comme si Batterydead serait le miroir de tout ce qui gravite dans le merveilleux monde de la MÉ. Différent certes mais bon et surtout bien fait!

Sylvain Lupari (30 août 2012) ***½**

Disponible chez SynGate

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