“Gardez la boîte de Kleenex tout près, parce que vous allez en avoir besoin!”
1 Journey that Never ends 8:18
2 Speak to Me 2:23
3 Breath of Life 1:33
4 By Whispering 2:50
5 Crystal Sea 10:01
6 You and Him 2:52
7 Walking Hand in Hand 2:05
8 Bright Black 3:24
9 A Sound is Born 2:13
10 Lead you Through the Dream 10:51
11 Sunrise in a Dull Day 6:48
12 Light Tears 4:36
13 Him and You 3:10
14 A Sound is Born (remix) 2:13
Spheric Music SMCD 6308 (CD 63:35) (Intimist, Sadness, Melodic)
Bertrand Loreau fait un retour chez Spheric Music après avoir réalisé ses 2 derniers albums chez Groove nl. Si Anantayamo, avec Frédéric Gerchambeau, nous présentait le côté plus avant-gardiste de Bertrand, Schatten und Lichter nous retrempait dans ses ambiances intimistes avec une floppée de titres sensibles et délicats. C'est exactement à quoi nos oreilles sont soumises avec ce retour du barde Français sur le label Allemand. LET THE LIGHT SURROUND YOU est le genre d'album à ne pas écouter si vous traversez une rude période, parce que la musique ne donne aucun répit à ces âmes torturées et à ceux qui sont en peine de vivre. Touchant comme d'habitude, mon ami Bertrand rend hommage à sa mère qui décédée dernièrement. En fait, il l'imagine dans un monde où l'amour est comme une lumière qui l'entoure. Et c'est à travers les 14 titres de son dernier recueil musical qu.il laisse vibrer ses émotions sur de délicats mouvements de séquences où trônent des approches mélodieuses chantées par un synthé plus que sensible. Gardez la boîte de Kleenex tout près, parce que vous allez en avoir besoin!
Un mélanges d'ondes de synthé cuivrées et d'explosions feutrées font résonner l'ouverture de Journey that Never ends, un des rares titres purement électronique de LET THE LIGHT SURROUND YOU. La façon que c'est construit, on pourrait penser à la séparation du corps et de l'âme pour un dernier voyage céleste. Des séquences se mettent à s'entrechoquer autour de la 2ième minute. Comme des auto-tampons, elles dansent dans ce décor surréaliste avec une chorégraphie hésitante, on avance et on recule, lorsque le synthé saisit nos oreilles avec cette teinte de flûte mélangée à du saxophone. Une 3ième phase met l'accent sur un clavier et sa mélancolie perdue dans un banc de brume orchestrale. Ça fait très Loreau, surtout lorsque Journey that Never ends se termine avec ce clavier faisant la cour à cette tonalité hybride de ce synthé qui enveloppera avec tendresse nos oreilles pour les 55 prochaines minutes de ce nouvel album du barde Nantais. Speak to Me s'amorce avec des souffles flûtés mis en séquences qui servent de lit à une belle mélodie pianotée sur un clavier. Triste et nostalgique, comme ce synthé qui pleure dans Breath of Life alors que By Whispering boucle la boucle offerte avec Speak to Me. Les arpèges cristallins qui dansent dans Crystal Sea sont d'une beauté magnétisante. Elles tintent comme un joyau brille de ses feux sous les rayons d'une vive lumière et suivent une progression qui va aller jusqu'à la mélancolie la plus absolue. Les influences de Vangelis se devinent sur cette mirifique ritournelle dès que les vagues ont commencées à rouler sur la musique.
Le piano de Bertrand Loreau nous émeut dans You and Him, de même que dans Him and You. Lorsque ce n'est pas le piano seul, c'est un amalgame des possibilités du synthé et de sa tonalité si spleen qui sculpte un violon et sa flûte saxophone, comme dans Walking Hand in Hand. Alors que Bright Black flotte avec de belles orchestrations et que A Sound is Born met l'emphase sur un beau chant du synthé sur des accords d'une guitare acoustique. Composé et joué avec Lambert, Lead you Through the Dream mélange la mélancolie de Bertrand à l'approche Berlin School de Lambert Ringlage. Le progression du séquenceur est magique en accueillant les divers instruments, piano, orchestrations et synthé hybride ainsi que ces mélodies toutes teintées de tristesse qui sont l'apanage de LET THE LIGHT SURROUND YOU. Sunrise in a Dull Day est un titre atmosphérique avec des ondes qui ondoient dans une tonalité cuivrée et dont les réverbérations le pousse jusqu'à ce petit bout atypique de l'album, un peu après la 4ième minute. Le synthé fait roucouler ses plus beaux atouts dans Light Tears et un remix de A Sound is Born termine cet album plein de tendresse et de tristesse que Bertrand Loreau offre à des oreilles qui seront émues.
Sylvain Lupari (07/02/22) *****
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