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Writer's pictureSylvain Lupari

Brainwork Behind the Sun (2023) (FR)

Un album de rythmes et de mélodies accessibles dans une vision musicale Easy Listening

1 Behind the Sun 8:34

2 Rising Sun 6:35

3 Looping 7:47

4 Groove Me 6:37

5 Rhythm n Flute 6:56

6 Sunstorm 8:22

7 Sweet Fruits 7:04

8 Behind the Moon 7:08

(CD 59:03)

(Easy Listening New Age)

Il est juste de comparer l'univers et l'approche artistique de Brainwork à ceux de Robert Schroeder. Comme le musicien-synthésiste de Aachen, Uwe Saher multiplie les albums dont l'identité musicale reste un happening pour son public. Voguant avec aise entre les styles Berlin School, Synthpop, Électronica et du EDM ainsi que de la Trance avec son projet Element 4, le claviériste de Cologne est comme une boite de chocolats mixtes. En ce sens qu'on ne sait jamais sur quelle saveur nos oreilles vont tomber. Et BEHIND THE SUN n'échappe pas à cette règle avec un album rempli de rythmes vivants et où les synthés et claviers tissent des mélodies sur des textures de harpe électronique. Ne cherchez pas les rythmes complexes et ni les envolées aléatoires des synthés, de même que des solos. Brainwork propose une série de rythmes festifs, j'entends une légère essence jamaïcaine, dans des approches où les pieds ont la bougeotte. Ça donne un album plein de rythmes entrainants où le Easy Listening et les mélodies de style New Age remplissent nos oreilles d'un parfum de légèreté. Ça reste que c'est du Brainwork! Donc les rythmes respectent sa philosophie de toujours être en mouvement avec des brèves permutations avant de revenir à leur position originale.

Des vagues d'eau heurtant violement la grève caressent nos oreilles en ouverture de Behind the Sun. Des accords de clavier sonnant comme une harpe électronique dirige nos sens vers une mélodie du genre New Age. Les percussions structurent par la suite un rythme lent alors que les synthés dessinent le panorama d'arabesques sifflotées. Des effets de percussions manuelles et des cognements harmonieux sont d'autres éléments qui s'ajoutent à une agréable structure dont les concises interversions conservent une touche autant accessible que mélodieuse. Ainsi est construite la pièce-titre, ainsi seront les 7 autres structures de ce nouvel album de Uwe Saher. Rising Sun suit avec un rythme bondissant sur un tandem de percussions et de séquences saccadées. La tonalité de harpe du clavier y tisse une mélodie, tout autant saccadée, qu'on peut siffloter tout en marchant fier comme un coq. Uwe ajoute aussi une texture de percussions manuelles, amenant une saveur de rythme jamaïcain à la musique qui s'épanche par la suite sur une bonne basse groovy. Looping est du même genre et exploite un peu plus la tonalité de harpe du synthétiseur qui laisse aussi planer de belles mélodies discrètes dans le décor. Le rythme est un légèrement plus vif, plus saccadé et aussi plus entraînant. En fait, ça cogne! Exploitant toujours la même fibre de mélodie pincée sur une harpe, Groove Me est le titre le plus percutant, le plus vivant de ce BEHIND THE SUN. Étonnement, Rhythm n Flute possède une essence plus groove que le titre précédent. Le jeu des percussions tribale et festive est très bien ici. La flûte synthétisée propose de belles mélodies aériennes qui rivalisent assez bien avec la harpe électronique du synthé. Après Looping, Sunstorm est le titre qui accroche dès ses premiers accords avec une approche qui fait très Jean-Michel Jarre pour son rythme entraînant. La mélodie conserve cette approche simpliste qui se loge entre les oreilles sans difficulté. Sweet Fruits est lourd, lent et très sensuel avec une bonne ligne de basse langoureuse et des nappes de synthé gorgées de brume suggestive. Le clavier y couche une mélodie jouée par un claviériste très pensif. Behind the Moon respire les mêmes libertés de musique accessible avec une structure lente et lourde qui tournoie dans les parfums d'un synthé flûté.

Des trucs faciles à assimiler! BEHIND THE SUN est le genre de CD qu'on écoute sur une plage en voulant faire la crêpe, comme en voulant danser en groupe. On peut aussi dire que c'est de la musique électronique (MÉ) conçue pour rivaliser avec une musique d'ascenseur. Brainwork trace une énorme distance entre cet album et Late in Berlin dont les sublimités ont délecté ses fans qui sont restés accrochés à son style Berlin School, néo comme rétro. Uwe Saher exploite ici une tonalité de harpe au détriment des immenses possibilités et libertés de ses synthétiseurs. Au final, ça reste un album remplit de rythmes et de mélodies très accessibles qui a tout pour plaire à un large public toujours friand d'une belle musique entraînante avec des mélodies faciles à retenir et à siffloter.

Sylvain Lupari (31/01/23) ***½**

Disponible au Brainwork.com et chez Groove nl

(NB: Les textes en bleu sont des liens sur lesquels vous pouvez cliquer)

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