“Si vous aimez le rythme ! Si vous aimez la musique qui crache du feu, Dreamland...”
1 New Horizon 9:03
2 Dreamland 9:17
3 High Skies 11:43
4 Magnetic Flow 7:59
5 Eden 9:05
6 Deep Water 10:07
7 Palm Garden 7:31
8 Diamond Rock 7:27
9 Mountains 5:34
(CD 77:45)
(Berlin School on Dance Music)
Cet 11ième album de l'étonnant Uwe Saher, l'homme derrière Brainwork et Element 4, ouvre avec des arpèges cristallins qui sautillent fébrilement sur une séquence vivante et lourde. New Horizon donne le ton à DREAMLAND. Un album lourd et mélodieux, avec des harmonies constamment accrocheuses, comme ce synthé aux souffles mélodieux qui flottent dans un univers de break-dance avec une subtile approche cosmique. Tout un contraste entre Ten qui proposait 4 longs titres aux effluves très Berlin School! Ce récent album est composé de 9 titres avec des rythmes lourds qui près des racines de la Düsseldorf School. Des rythmes animés de séquences et de percussions percutantes qui auraient constitué un splendide album pour Element 4. Ceci étant dit, DREAMLAND est loin d'être décevant, bien au contraire. Il s'agit d'un album bourré de très mélodies vissées sur des rythmes endiablés, lourds et sensuels avec une nébuleuse touche Berlin School. Un doucereux retour aux sources qui nous amène dans les territoires romantiques de Sensuel Reflections.
La pièce titre est tout simplement superbe. Une splendide mélodie qui prend racine sur un éboulement de notes limpides et un lointain synthé aux arômes nostalgiques. Un beau mellotron enveloppe cette tendre intro, avec tout le doigté conceptuel de Saher. Un rythme lourd et résonnant, mais très suggestif, prend forme sur percussions tablas et des cymbales aux ‘’tschitt tschitt‘’ de techno dance très sensuelle. Jamais en manque d'imagination sonore, Uwe Saher habille sa structure avec de beaux carillons et un synthé très poétique, faisant de Dreamland un genre de croisement entre la Berlin et la Düsseldorf Schools. Un très bon titre qui me mange constamment le creux de l'oreille. Un oblong voile synthétisé ocré et légèrement métallisé flottant avec intensité sculpte les premières minutes de High Skies. Son panorama s'agite avec un rythme légèrement sautillant sous un synthé dominant de son approche devenue assez Jean-Michel Jarre qui échappe ses cris de surprises dans un pattern minimaliste. Un autre petit bijou qui prend une tournure encore plus mélodieuse lorsqu'appuyé sur un clavier aux notes limpides qui encerclent de son un écho un titre d'une tendresse hypnotique. Magnetic Flow offre un rythme hyper lourd digne d'un plancher de danse avec des insertions spatiales mellotronnées, donnant des seconds souffles à une rythmique pesante et endiablée. Le même pattern se présente avec Eden qui nage entre deux eaux, soit le rythme et le spatial, mais sur une cadence plus pondérée donnant une approche plus romanesque avec de beaux solos synthétisés. Deep Water est un autre titre superbement poétique, comme Dreamland. Moins lourd en cadence, le mouvement ouvre sur un synthé aux accords contrastants qui défilent sur une bonne ligne de basse et des percussions lourdes, sans jamais verser dans une cadence explosive. Un long titre d'une lourde douceur (si l'on peut dire) d'où s'échappent de savoureux solos d'un synthé plaintif. Très bon. Palm Garden est dans la même lignée que Magnetic Flow et Eden, sans les moments vaporeux. Lourd et oscillant sur une belle ligne de basse, le rythme est enrobé d'un synthé aux solos très tendance Mexicaine. Original et entraînant. Diamond Rock est le plus suave et sensuel des titres sur DREAMLAND. Mountains clôture cet album sur un rythme saccadé avec des notes de claviers robotisées qui sont vite encerclés de somptueux solos synthétisés.
Si on aime le beat! Si on aime une musique qui crache son feu, DREAMLAND de Brainwork est le genre d'album qui s'écoute en boucles. Un bel opus truffé de rythmes lourds et sensuels où les mélodies prédominent dans un univers qui conserve sa candeur cosmique. Je m'avancerais même en affirmant qu'il s'agit d'un album idéal pour initier un néophyte à la MÉ.
Sylvain Lupari (24/10/09) *****
Disponible au Brainwork.com
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