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Writer's pictureSylvain Lupari

BROEKHUIS, KELLER & SCHONWALDER: Live @ Dorfkirche Repelen 2 (2008) (FR)

Updated: Mar 13, 2021

Au final, c'est un très bon album plein de surprises et beaucoup de Berlin School moderne et créatif

CD 1 (73:52)

1 Lanes of the Lord (15:31)

2 Moers Part I (10:09)

3 Rock This! (8:45)

4 Source of Life (7:30)

5 Moers Part II (9:29)

6 Shiauliai (12:08)

7 esreveR oloS (10:19)

CD 2 (72:19)

1 Return to the Beginning (16:27)

2 Deeper Silence (13:48)

3 Klaus, Where Are You? (14:36)

4 Another Magic Moment (14:54)

5 Cut & Paste (9:06)

6 Raughi's Song (3:27)

(CD/DDL 145:11)

(Tribal New Berlin School)

Après le succès de Live @ Dorfkirche Repelen en 2006, Broekhuis, Keller & Schönwälder récidive avec LIVE @ DORFKIRCHE REPELEN 2. Un double album cette fois-ci qui regroupe des concerts donnés au même endroit, en 2007 et en 2008. Le premier CD contient la performance du 20 janvier 2008, alors que le 2ième regroupe des portions des concerts de 2006 et 2007. Toujours accompagné de Raughi Ebert aux guitares et de Thomas Kagermann aux violons, le trio Berlinois offre toujours une musique électronique minimalisme qui est rehaussée par la prédominance des violons de Kagermann. Une musique diversifiée où le Berlin School est la prémices à de belles mélodies qui bifurquent dans les aléas de l'improvisation.

Le violon est l'âme Lanes of the Lord. Le plus long titre du premier cd débute dans une ambiance nébuleuse truffée de synthés aux souffles angoissant parmi les balbutiements de percussions électroniques. Une ligne basse suggestive s'entortille aux percussions sous les onctueux souffles des nappes synthétisées. Une mélodie minimalisme perce cette nappe brumeuse sur une basse plus ondulante, des percussions tablas et un violon solitaire. Lanes of the Lord épouse alors une structure orientale avec une approche séquencée saccadée, donnant une cadence sautillante à un titre lancinant où le violon traîne sa mélodie avec une lourdeur poétique. Une fine séquence à la Robert Schroëder ouvre Moers Part I, un petit bijou de l'art minimalisme qui croît avec harmonie sous de très bons arrangements orchestraux, des synthés aux nappes flottantes et ses chœurs pénétrants qui rappellent l'univers Klaus Schulze. Le rythme devient pulsatif avec un beau mouvement séquencé qui s'accompagne d'un violon très lyrique qui étire ses lamentations parmi des chœurs et flûtes du Mellotron. Un titre qui donne toute la place à Kagerman. Rock This! supporte bien son titre avec une séquence sautillante ceinturée d'une guitare aux solos expressifs. Une séquence bouclée cerne le rythme qui devient plus musclé, alors que le beat devient carrément plus rock avec de beaux solos de guitares par Raughi Ebert. Source of Life est une splendide ode à la rêverie. Des instruments à cordes moulent une lourde valse temporelle à laquelle s'ajoute une chorale virtuelle et une guitare acoustique, accentuant encore plus les émotions refoulées. Un titre à l'image d'un bon Mike Oldfield mais à éviter si l'âme est triste, car les larmes pourraient surfer sur cette splendide mélodie. Moers Part II poursuit cette quête doucereuse avec une étrange sirène virtuelle qui moule sa voix à un mellotron moulant. Les accords d'une guitare embrassent cette quiétude comme un cycle minimalisme, alors que le rythme chevauche une croisade légère avant de fondre sur une percussion pulsative lourde qui est stoppée et caressée d'un violon qui se fond à de fins solos de synthétiseurs. Fortement teinté de l'influence Schulze, Shiauliai est martelé de percussions assommantes qui sont triturées par un violon plaintif et des sonorités composites. Un titre près de la cacophonie, mais tout de même assez ingénieux avec une approche musicale fortement influencée par le Moyen-Orient de par ses percussions et sa guitare bohémienne. esreveR oloS semble sortir de nulle part avec sa structure de fête quasi-mexicaine grâce à son jeu de guitare et de synthé aux sonorités de trompettes qui festoient autour d'un violon de style folklore traditionnel.

Une douce onde synthétisée et un piano mélancolique ouvrent Return to the Beginning. Un violon larmoyant ajoute une touche poignante alors que le tempo progresse en procession sur de beaux arrangements orchestraux où guitare, violon, séquences et percussions se fondent dans un contexte rythmique indéfinissable, mais cohérent. Le mouvement est lourd et sombre, trituré de quelques accords de guitares perdus sur un rythme qui s'accentue et pulse sobrement sur une marche électronique aux échos des succions de ventouses. Encore là, piano, violon, flûte et guitare orchestrent de belles mélodies sur un titre minimalisme et lourd qui puise son énergie rythmique auprès de bonnes percussions cycliques. Deeper Silence est atonal! Un titre sombre aux multiples couches de synthé qui flottent dans une nébulosité intrigante. Un monde où le silence est noir avec des chœurs lugubres fredonnant sous de fins arpèges qui carillonnent doucement dans un univers sans âmes et sans vie. Sauf vers la 10ième minute où une séquence lourde tournoie sans créer de rythme, prisonnière des lourdes nappes qui étouffent son envie de liberté. Klaus, Where Are You? est un autre bon moment sur LIVE @ DORFKIRCHE REPELEN 2 avec des séquences galopantes animées de cymbales froides et ceinturées de bons solos de synthés. Du bon Berlin School finement fignolé avec une rythmique hybride, partagée entre le séquenceur et les percussions de Bas alors que le violon répand de fumeux solos sur une structure qui évolue avec de bons arrangements orchestraux. Du vrai Schulze et du bonbon pour les amateurs de Berlin School. Initié par un beau jeu de guitare, Another Magic Moment progresse sur des percussions qui martèlent un rythme léger. Le violon suit cette cadence qui permute dans un univers aux soubresauts électroniques pour suivre une tangente plus frénétique avec un très beau jeu de percussions et des séquences nerveuses. Un titre qui s'apparente à Rock This!, guitare en moins. Cut & Paste est purement électronique avec une séquence qui enroule une structure improvisée sur un rythme nerveux et de lourds riffs, alors que Raughi's Song est la tranquillité même avec une guitare acoustique et un piano qui sont enveloppés d'une couche de synthé sereine et mélancolique.

Il y a beaucoup de musique sur ce LIVE @ DORFKIRCHE REPELEN 2. De la belle musique qui reflète la passion de Broekhuis, Keller & Schönwälder pour la Berlin School. Si j'ai un bémol c'est pour la prépondérance des violons de Kangermann qui étouffent les subtilités des synthés. Par contre, l'aspect minimaliste y est superbement mélodieux et foutrement bien détaillé. Il y a des bijoux sur ce double opus qu'on ne peut ignorer, tant la qualité de la musique est fortement guidée par la Berlin School. Plus que sur Live @ Dorfkirche Repelen d'ailleurs. Des titres qui enchantent et hypnotisent, tant par leurs approches mélodieuses que par leurs complexités progressives. Au final, c'est un très bon album plein de surprises et beaucoup de Berlin School moderne et créatif.

Sylvain Lupari (15/12/08) *****

Disponible au Manikin Music Bandcamp

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