“Cet album a tous les attributs d'une musique ambiante pour une sortie intime dans un cimetière et des légendes de résurrection de ses habitants sans vie”
1 Opening Argument 2:27 2 Mutatis Mutandis 2:57 3 Damnum Fatale 4:14 4 Obscure Statement 2:18 5 Nolo Contendere 2:37 6 Res Judicata 2:05 7 Res Gestae 19:48 8 Ultra Vires 3:03 Caustic Reverie Music
(DDL 39:29) (Dark & Industrial Ambient Music)
Monté sur 7 petits titres et un très long, ULTRA VIRES possède tous les attributs d'un album de musique d'ambiances pour sortie intime dans un cimetière et de ses légendes de résurrection de ses habitants sans vie. Et comme le disent si bien les informations reliées à sa sortie, c'est un album où les éléments ont été traités sur bande enregistreuse, remodelés et finalement torturés (sic!) afin de donner des nouvelles formes et, surtout, de nouvelles textures sonores. Dans la chronologie des œuvres pour cinéma-dans-ta-tête de Caustic Reverie, ULTRA VIRES est le compagnon de Inadmissible Evidence qui a vu le jour en 2008. C'est un album très difficile à apprivoiser car il est plus bruiteur que musical avec une flopée de sons de musique et d'échantillonnages sonores décarcassés et qui ont été refaçonnés afin de créer un climat où l'effroi côtoie une sérénité gagnée à coups de frissons.
Si Opening Argument infiltre nos oreilles avec douceur, Mutatis Mutandis y va dans le sens contraire avec toute la profondeur de son sens. C'est de l’ambiant industriel avec des ondes de synthé qui crache du métal lorsqu'elles s'entrechoquent. Damnum Fatale cogite entre les deux genres avant de se sauver avec une poussée de brises caverneuses. Obscure Statement est un long souffle habité par des mutations sonores et quelques longs wiishh, alors que Nolo Contendere reprend le thème ambiant industriel de Mutatis Mutandis avec des crissements plus aiguisés. Res Judicata est le titre le plus acide de cette collection de musique d'ambiances à ne pas faire jouer pour méditer ou s'endormir. Res Gestae est un long voyage en sons dans un tunnel où l'air ambiant et ses éléments forgent une longue complainte méditative plutôt relaxante. Si son intro est fissuré par une approche d'ambiant industriel, le reste est un beau moment de détente avec un concerto de brises chaudes poussées par les perfections des murailles de cette cavité souterraine dont la sortie aboutie vers une oasis de sérénité. C'est un beau moment de cet album où l'on sursaute encore avec l'introduction de sa pièce-titre. Et même si les dernières secondes de Ultra Vires sont plutôt relaxantes, nos nerfs, redevenus à vif, restent trop tendus pour apprécier les chauds murmures qui nous ont laissés perplexe tout au long de ULTRA VIRES. Un album d'ambiances...mais pas fait pour faire dodo!
Sylvain Lupari (26/06/18) ***** SynthSequences.com Disponible au Caustic Reverie Bandcamp
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