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Writer's pictureSylvain Lupari

Chronotope Project Dawn Treader (2015) (FR)

“Voici un bel opus d'un nouveau venu qui semble avoir beaucoup de bonne MÉ à offrir dans un style très diversifié qui va du New Age progressif au du bon Berlin School ambiant”

1 Dawn Treader 7:56 2 The Scent of Evening Flowers 7:06 3 Basho's Journey 9:24 4 Ocean of Subtle Flames 10:03 5 Omphalos 6:30 6 Canticle of the Stars 7:15 7 She Who Hears the Cries of the World 7:33 Spotted Peccary | SPM-2803 (CD/DDL 55:52) (Ambient, tribal ambient and progressive New Age)

J'aime bien les productions du label américain Spotted Peccary. Elles sont soignées, bien produites et bien masterisées par Howard Givens dont la réputation dépasse ses frontières. La musique est éclatante et agréablement stylisée. Les styles chevauchent toujours les limites entre les musiques d'ambiances, le tribal ambiant, les paysages soniques contemplatifs, le New Age progressif et parfois même le Berlin School. C'est exactement la palette sonique de ce premier album de Chronotope Project. Projet du violoncelliste et multi-instrumentaliste américain natif de l'Oregon Jeffrey Ericson Allen, Chronotope Project offre une approche hautement esthétique où la panoplie d'instruments acoustiques qui jalonne les sillons de DAWN TREADER surfe à merveille avec une approche électronique qui semble s'inspirer autant des silences de Steve Roach que des mouvements de la Berlin School.

La pièce-titre donne le ton avec une structure de séquences qui fait avancer ses ions par de brefs mouvements de saccades. Ça donne un effet de Berlin School ambiant avec des effets soniques qui nous amène aux portes du cosmos. L'introduction se transforme ensuite en un genre de ballade éthérée avec une structure de mid-tempo où les éléments scintillent au travers les douces caresses des effets d'une guitare et de ses habits de Lap Steel aussi doucereuses que ces chœurs cosmiques qui nourriront les dernières phases du rythme légèrement spasmodique de Dawn Treader. The Scent of Evening Flowers suit avec une structure plus ambiante où les ions scintillent sur les lents mouvements des lignes de synthé qui font pleurer le cosmos. Il y a du Robert Rich là-dedans. Basho's Journey nous amène dans des territoires très introspectifs avec un beau Kyoto dont les cordes résonnent dans les pleurs d'un violon Chinois. C'est ambiant et surtout très méditatif. Ocean of Subtle Flames va nous réveiller un peu avec une structure de rythme qui fait galoper ses ions sur les vastes territoires soniques de l'Orient. Encore ici, les effets de violon Chinois envahissent des ambiances farcies par de longs bourdonnements occultes. Mais pas autant que les vents noirs qui mugissent dans Omphalos où un tic-tac aguiche nos oreilles avec une minuterie qui n'explosera jamais. Nous sommes dans les territoires ambiants très sombres de Steve Roach ici, et ce même si les carillons tentent d'insuffler une aura de monastère Tibétain. Canticle of the Stars est une belle mélodie spiralée avec des voix ambiantes et des nuages de brume interstellaire qui hantent les sens et dont les souffles chauds caressent les défilements rotatoires et minimaliste des séquences dont les mouvements embrassent un peu ceux des rythmes ambiants de la Berlin School. She Who Hears the Cries of the World termine ce premier opus de Chronotope Project avec une approche carillonnée qui me rappelle les exquisités de la musique de Sensitive Chaos. C'est un morceau ambiant où les ions séquencés tintent dans une forme de ballet carillonné poussé par des woosh et des wiish. Chaque rayonnement reflète sur des ombres chinoises qui étendent leurs harmonies dans une enveloppe pour le moins sibylline, rappelant que la musique de Chronotope Project n'a de frontières que les limites de notre imagination.

Sylvain Lupari (28/08/15) *****

Disponible au Spotted Peccary Bandcamp

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