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Writer's pictureSylvain Lupari

Cosmic Ground 3 (2016) (FR)

Updated: Oct 4, 2022

Cosmic Ground 3 a une approche nettement plus incisive au niveau des séquences et, par ricochet, des structures de rythme qui sont plus sauvages

1 Ground Control 16:05 2 Crumbling Darkness 16:41 3 Keep us in Space 18:46 4 Monochrome Ritual 19:26 Cosmic Ground Music

(CD/DDL 70:56) (Classical Berlin School)

Si la MÉ de style Berlin School vintage moulée dans les chaleurs de l'analogue exerce pour vous un attrait inexplicable, la musique de Cosmic Ground est un must! Hummm! Vous ne connaissez toujours pas la musique de Cosmic Ground? Impardonnable! Et voici pourquoi...Mais avant, attacher vos oreilles car elles vont vouloir se sauver!

Après la dissipation d'un voile de voix chthoniennes, une ligne de basses séquences fait battre 2 mesures qui trônent sur un filet de séquences plus discrètes et dont le mouvement devient comme celui d'un train qui veut rouler à vive allure à travers les nuages de voix sombres qu'il rencontre. Ce qui frappe instantanément l'ouïe est le son des séquences. Même à vive allure et dans leurs habits de moines unijambistes, elles serpentent avec une tonalité tellement distincte, tellement chaleureuse, que leurs cliquetis s'emmaillent comme un filet de boules de caoutchouc qui bondissent comme un jeu de percussions affamé. Fougueuse, les 6 premières minutes de Ground Control offre une structure de rythme tout simplement infernale qui ne laisse aucune chance à quelques pas de danse de suivre la fureur des centaines de séquences qui roulent et déboulent au travers maints nuages de brumes. Si le mouvement devient plus tranquille, il demeure tout de même assez entraînant avec ce maillage de séquences et de percussions qui enflamme la deuxième partie avec des séquences qui débordent maintenant par les lobes d'oreilles. Sans nuances, mis à part pour les tonalités, et sans ambages, Ground Control présente un furieux déversement de séquences qui s'épuise un peu après la barre des 12 minutes, entraînant le titre vers une finale qui refuse de laisser partir sa structure de rythme hyper convulsive. Les denses effets atmosphériques auront finalement raison du rythme fou autour de la 15ième minute. Une ouverture très décapante de Dirk Jan Müller! Et si le mouvement très vif et abrupt des séquences vous a séduit, attendez d'entendre celui de Crumbling Darkness. Mais ce ne sera pas avant un bon 6 minutes d'une introduction densément ambiosphérique où des gongs intersidéraux émiettent leurs grondements dans un paradis sonique teintées de voix humides et par la suite dans la violence des vents qui chantent avec leurs particules de poussières sablonneuses. Crumbling Darkness s'écarte de ce cocon d'ambiances afin d'offrir un stupéfiant mouvement de rythme arqué sur des soubresauts spasmodiques de séquences. Des riffs et accords de synthé, qui sonnent comme dans les années Green Desert, enrobent cette structure de rythme dont l'attrait principal est une série de sauts désaccordés et désarticulés qui jaillissent d'un squelette d'un grand serpent qui récupère ses os après chaque spasme. Imaginé l'image; c'est un mouvement de rythme sans arrêts qui tranquillement émiette ses derniers cognements dans une épaisse muraille de brumes et de voix lucifériennes. Le mélange ambiances et rythmes est parfait pour les amateurs du genre. Vous êtes non rassasiés?

Après des bruits, des grondements et des vents cosmiques, Keep us in Space se débarrasse de son court passage d'ambiances pour offrir une structure de rythme aussi tranchante que celle dans Ground Control. Si le mouvement est moins fluide, il reste tout autant violent avec une ligne de basses séquences qui ondule sous les coups de ciseaux oscillatoires de la principale figure de rythme. Encore ici la structure de rythme, de même que le jeu des percussions, nous ramène à la période Green Desert. C'est du rythme endiablé qui roulera sous une volée de séquences et de percussions électroniques pour un gros 16 minutes. Le Modular analogue surchauffe! Après cette fiesta de séquences et de rythmes sauvages, Monochrome Ritual calme les ambiances avec un beau rythme ambiant comme ceux qui nourrissaient les belles années analogues avec un Dirk Jan Müller en grande forme qui délaisse un peu le Modular pour dessiner des beaux effets et des éléments de charmes et d'ambiances qui étaient au cœur des années d'or du rock cosmique psychédélique. Les fans de Phaedra vont en redemander! Et voilà pourquoi il est essentiel de découvrir l'univers de Cosmic Ground!

COSMIC GROUND 3 est dans la lignée des 2 premiers, mais avec une approche nettement plus incisive au niveau des séquences et par ricochet des structures de rythme. Je vous le dit d'emblée, une écoute répétitive risque de vous rendre sourd, tant la puissance des séquences attaque notre inlassable faim pour les rythmes analogues des années 70. Est-ce trop? Faudrait demander à vos voisins. Moi je dirais pas du tout, mais j'aime ça! La lente introduction de Crumbling Darkness tempère quelque peu la violence des actes rythmiques. Et lorsque l'on atteint Monochrome Ritual, nous sommes comme ces chiens fous qui ont besoin de souffler près avoir courus 2 trains qui roulaient en parallèle. C'est un superbe album pour les amateurs de séquences et de rythmes purs et durs, quoique les moments d'ambiances ne sont pas anémiques!

Sylvain Lupari (26/09/16) ****½*

Disponible au Cosmic Ground Bandcamp

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