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Writer's pictureSylvain Lupari

Craig Padilla & Skip Murphy: Phantasma (2006) (FR)

C'est un album tranquille qui ne révolutionne pas le genre mais qui est agréable à écouter par un dimanche pluvieux

1 Shadowed Transistion 11:09

2 Eternal Path 9:02

3 Sleepwalking 5:21

4 A Midnight Muse 5:32

5 Illusions 14:52

6 Phantasma 25:48

(CD 71:46)

(Ambient Music)

PHANTASMA est le 3ième album issu de cette collaboration entre Craig Padilla et Skip Murphy. Et comme avec les deux volumes de Planetary Éléments le duo de synthésistes américains nous offre un opus majoritairement ambiant avec quelques passages séquencés où les rythmes sont contrôlés afin de maintenir cette ambiance profondément atmosphérique.

Et c'est dans une tranquillité absolue que débute Shadowed Transition. À la croisée des mouvements sereins de Steve Roach et Michael Stearns, la musique flotte sur de belles couches multidimensionnelles aux tonalités subtilement évolutives. Un cosmos dense et profond qui donne le goût de s'y bercer et qui se fond dans Eternal Path où un beau mouvement séquencé émerge d'un lointain bourdonnement. De fines boucles encerclent le titre avec une douceur minimaliste sur des superbes strates de synthé orchestrales. La séquence se subdivise pour échapper des notes qui ondulent mélodieusement, enrichissant davantage Eternal Path. Sleepwalking et A Midnight Muse épousent les mêmes structures que les deux premiers titres. Illusions est un long titre atmosphérique aux couleurs d'un cosmos sombre. Un long mouvement statique qui évolue entre des effets sonores galactiques analogues et des synthés sobres qui se poursuit jusque dans les limbes dramatique de la pièce titre qui poursuit le mouvement atone avant de secouer son séquenceur vers la 12ième minute. Et la secousse est plus dense que mouvante. De lourdes strates qui s'embourbent dans une ambiance sombre et inerte, sans faire de vagues ni de rythmes. Un titre lourd à l'image de l'opus entier. Sur le guide de presse on vante ce cd comme étant du rétro Berlin School séquencé. Je ne sais pas sur quoi les relationnistes se basent pour affirmer une telle chose mais c'est comme prendre les clients pour des pigeons. Le seul élément séquencé de PHANTASMA est… velléitaire. Ceux qui aiment la musique planante intense et sombre seront aux petits oiseaux avec ce nouvel effort de Padilla & Murphy. Ceux qui s'attendent à des mouvements séquencés à la Berlin School devront écouter ailleurs!

PHANTASMA est un opus tranquille qui ne révolutionne pas le genre. Le duo Américain niche dans le confort d'un style qu'il maintient sans chercher à aller plus loin depuis ses tout débuts. Un cd creux, qui a moins de charme que Planetary Éléments mais qui s'écoute agréablement bien par un beau dimanche pluvieux.

Sylvain Lupari (15/10/06) *****

Disponible chez Groove nl

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