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Writer's pictureSylvain Lupari

DASK: Electron Utopia (2017) (FR)

Updated: Jan 2, 2021

"Ce premier album de DASK est idéal pour ceux qui s'ennuient des patterns du séquenceur de Tangerine Dream des années 70"

1 Electron Utopia 13:04 2 Lorentz Force 19:02 3 Desert Synchrotron 5:52 4 Electron Transfer 10:48 5 Electron Transfer (Station Remix) 8:35 SynGate | DASK01

(CD/DDL 57:21) (V.F.) (Sequencer-based Berlin School)

DASK (Danish Arithmetic Sequence Calculator) est le tout dernier nouvel artiste à rejoindre l'écurie SynGate Records. On a peu d'informations sur cet artiste qui garde l'anonymat, si ce n’est que c'est un ingénieur en son qui roule sa bosse depuis plus de 30 ans dans le milieu de l'électronique. Et depuis un bon 10 ans il expérimente divers enregistrements environnants ainsi que les techniques des synthétiseurs, sauf qu'il n'a jamais endisqué quoi que ce soit. N'étant pas un musicien de formation, il s'est toujours interrogé à savoir si une personne sans formation musicale pouvait créer une musique aussi bonne qu'un artiste ayant eu un parcours académique. Attiré par la musique de Tangerine Dream des années 70 et plus récemment par la musique de Redshift et autres artistes qui sollicitent la présence de séquenceur lourd et hyperactif, DASK propose un premier album moulé sur une forte présence de rythmes lourd et d'ambiances morphiques très planantes des années vintage de la MÉ de style Berlin School. Un premier rendez-vous séduisant qui laisse planer un avenir plus qu'intéressant pour les amateurs du genre. La pièce-titre amorce ce voyage au cœur de séquenceurs avec une introduction tissée dans des paysages soniques imbibées de parfums cosmiques. De lentes nappes de synthé au tonalités gorgées de réverbérations planent et se faufilent à travers les étoiles, bousculant ainsi la relative tranquillité du cosmos et éparpillant des prismes soniques qui volent avec leurs contours radiants. Nous sommes dans du Berlin School morphique avec ce voyage intersidérale qui se fond à un beau mouvement d'un séquenceur et de ses ions qui se poussent avec la rage au rythme. Le rythme fluide et oscillatoire de Electron Utopia est bourré des charmes du trio Baumann, Franke & Froese avec des séquences juteuses qui martèlent une rythmique aussi enlevante qu'un duo de licornes qui font milles ruades dans un univers féerique. Le rythme est parfois décousu et gambade maladroitement sous une nuée d'effets très timides. Ça fait très TD, mais il y manque quelque chose au niveau des synthés. Et c'est un peu le problème de ELECTRON UTOPIA. Les synthés tissent les ambiances et le séquenceur manie le rythme. Le point de rencontre entre les deux éléments est très minime, scindant ainsi des introductions ambio-morphiques qui manquent un peu de relief et des structures de rythmes qui manquent un peu de décor. Mais les aficionados d'un Berlin School séquencé à outrance seront ravis par ce premier album de DASK sur SynGate. La longue introduction (plus de 7 minutes) de Lorentz Force est noyé sous de vents hurlants et caverneux. Fidèle à son acronyme, DASK veut mettre en musique la force subie par une particule chargée dans un champ électromagnétique. Ces vents, donc, se jettent dans le tintamarre d'une séquence résonnante qui martèle une unité rythmique linéaire et finalement une belle structure de rythme plus harmonique où les séquences dansent avec des effets de Pink Floyd dans les éléments d'ambiance. Les nuances dans la structure contrecarrent l'effet redondant avec juste ce qu’il faut pour séduire une écoute qui est encore plus charmée lorsque le rythme déborde avec plus de fluidité. Desert Synchrotron module un gros 5 minutes d'ambiances avec des vents hurleurs qui masquent un peu trop les effets de guitare et autres effets qui donneraient plus de panache aux effets de boucles de cette tempête de statisme. Mais Electron Transfer prend le flambeau, les deux titres auraient dû être liés à mon avis, avec une courte intro moulée sur les vestiges Desert Synchrotron, j'aime bien l'effet du train, qui s'évapore pour laisser toute la place à une structure de rythme nerveuse et entraînante. Ici, DASK ne se gêne pas pour étendre des effets et des bribes de mélodies qui font très TD. En fait, "Electron Transfer" est le titre le plus réussi ici, même son Station Remix est réussie, avec une succulente rythmique inspirée de celle de Froese dans Stuntman qui ne cesse d'évoluer tout en maintenant son charme. Un très bon titre qui clôture un beau premier opus de DASK et qui est plus inspirant que décevant. J'ai aimé 50 minutes sur 57…ce n'est pas si mal, non! Sylvain Lupari (29/05/17) ***½**

Disponible au DASK Bandcamp

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