“Une histoire inattendue sur les rêves et l'éveil, DASK dépasse des limites que même Parallel Worlds n'a jamais osé!”
1 Hope of the Sleeper 5:28
2 Deep Cryo 2:55
3 Sleep State 4:23
4 Lost in the Dream 4:24
5 Broken Biosphere 3:49
6 Corrupt Biode 5:42
7 The Last Broadcast 5:58
8 Awakening 5:01
9 Flower for the Sleeper 4:49
10 The Lonely Traveller 3:41
11 Hope of the Traveller 4:28
12 Rose for the Traveller 1:52
DASK Music (DDL 52:36)
(Dark Industrial Ambient)
Un an après Elemental, DASK nous revient avec un album différent, très différent a pris la peine d'insister David Marsh. HOPE OF THE SLEEPER est un album qu'il a commencé à écrire il y a quelques années. Son inspiration venait d'une musique de film de fiction dystopique. Et une fois terminé, il s'est aperçu que la musique ressemblait plutôt à un processus d'éveil. Et il espère transmettre cette perception à ceux qui vont écouter cet album où même Parallel Worlds n'a jamais mis les pieds!
La pièce-titre est une belle invitation avec son ouverture très théâtrale. La musique épouse un lento démonique auquel se greffe une lourde orchestration un brin méphistophélique. Un piano rayonne avec une vision mélodieuse que des orchestrations rendent plutôt sombre. Une étrange chorégraphie sonore s'installe dans une phase où les harmonies et le rythme des orchestrations devient enivrant. Jamais, l’autre côté d'un miroir aurait été si beau! Deep Cryo nous invite à la relaxation avec des pads et des accords caoutchouteux qui embrassent une vision d'une Électronica ambiante. Un beau psybient! Notre subconscient commence à glisser avec Sleep State. Mais encore, cette dernière œuvre de DASK résonne bien dans un concept qui nous est plutôt familier. Les choses changent dans HOPE OF THE SLEEPER et ça commence avec Lost in the Dream qui dépeint avec réalité ces rêves où différentes portes s'ouvrent à notre subconscient qui flaire les ténèbres parmi des éclats tétanisant. Toujours sans rythmes, nous dormons, Broken Biosphere offre un univers sonore des plus béotien. Nous sommes aux frontières où le son se déforme et étire sa souffrance colligée dans des enregistrements de terrain déformés sur bandes. Idem pour l'effroyable ouverture de Corrupt Biode où un être rampant gargouille de faim à la simple vue de notre frayeur. On entend des cris et des effets électroniques qui alimentent cette étonnante complicité que nous pouvons avoir avec la peur. Si la première partie est lourde de sensations iconoclastes, la seconde moitié de Corrupt Biode est plus illuminée mais toujours habitée par ce grossier caractère gargouillant d'un long centipède humain. Des wooshh, primaires et secondaires, longent les ronflements des drones dans l'ouverture de The Last Broadcast. La pluie, tombant à torrent, et ces drones nous placent des images de Blade Runner 2049 dans le cerveau. Lumineuse, sibylline et irradiante de sa beauté nitescente, cette ondée sauvage se transforme en un intense bourdonnement de crissements métalliques que j'ai été obligé de baisser le volume pour que ça reste comestible. Un court passage obligé pour une suite usuelle et une finale remplie de bips et de distorsions électroniques.
Awakening nous amène vers l'autre versant de HOPE OF THE SLEEPER où les sons n'ont toujours pas d'union, et là où on sent que la musique en a besoin. Son ouverture résonne sur ses notes de piano dont les échos flirtent avec des cerceaux sonores embryonnaires. Des esquisses de sons prennent une fausse apparence de trompettes vuvuzelas, stigmatisant des ambiances processionnelles qui suit cette lointaine marche du piano. Il y a une beauté apocalyptique dans ce titre, le premier ici, qui nous réconcilie avec les phases énigmatiques, bruyantes et troublantes des 4 titres précédent Awakening. Lent, Flower for the Sleeper adopte la tangente de Awakening pour nous guider vers ce piano éclatant de vie qui anime les ambiances de The Lonely Traveller. Une onde de voix célestes embrouille sa mélodie, comme ces crissements dans The Last Broadcast. Pourquoi ce qui n'est pas essentiel vole certain des plus beaux instants de cet album? Parce que c'est ça vivre, j'imagine. Parlant de beau moment, Hope of the Traveller est certainement le plus beau de cette dystopie musicale créée de main de maître par DASK. Émiettant ses lignes de mélodie en canon musical que l'on aimerait entendre nous hypnotiser pendant de longues minutes, ce très beau titre nous guide au silence, le temps que Rose for the Traveller laisse articuler une mélodie similaire dans une apathie chevrotante.
Oui, la seconde partie de HOPE OF THE SLEEPER sauve vraiment la peau d'un album dont les ambiances crissantes et dissonantes d'une phase de 25 minutes ont failli avoir raison de ma patience. Mais connaissant le monde créatif de David Marsh, j'espérais mieux quelque part plus loin. Mais pas aussi loin que ça.
Sylvain Lupari (01/01/21) ***¾**
Disponible au DASK Bandcamp
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