“Une musique pour vous donner des frissons? Vous ne pouvez pas trouver mieux!”
1 Adagiometry No. 2 3:14 2 Asgard 6:44 3 Celandine 5:28 4 Time Enough 4:15 AD Music AD182 (DDL 19:44) (Orchestral et cinematographic EM)
Je sais! Je vous avais promis de revenir le plus tôt possible sur cette fascinante série de 5 E.P. par Andy Pickford. Le temps et les nombreuses parutions qui arrivent me font dévier de ma course. Mais voilà, je vous en offre 2! Coup sur coup. Et lorsque j’écris fascinant, je ne vous pas parler du caractère ténébreux ou expérimental de la musique, mais plutôt de son aspect très romanesque. Suivant les préceptes du premier volume, ADAGIOMETRY Vol. 2 propose une 20taine de minutes d’une musique au doux parfum de romance. L’approche reste toujours cinématographique avec des pointes d’émotivité qui nous font lever les poils de l’âme.
Adagiometry No. 2 suit la courbe orchestrale de son jeune frère avec un mouvement lent où les cordes des violons et violoncelles déchirent une lourdeur apathique que des flûtes et clarinettes caressent d’une délicate enveloppe aérienne. C’est comme impossible de ne pas aimer, même si on est loin des phases de la MÉ comme telle. Et je ne crois pas que c’est le but visé d’Andy Pickford de toute façon. Dans la mythologie nordique, Asgard est un domaine situé au centre du monde. Et c’est là que Monsieur Pickford nous guide avec une superbe sérénade où une voix superbement morphique et céleste ainsi qu’une guitare nomade nous entraîne dans un beau duel harmonique. Le piano est si délicat que ses notes tremblent comme des feuilles tombant d’un chêne frêle. Des percussions crotales ornent cette marche nuptiale avec un parfum de mystère. La marche lente de Asgard suit sa courbe d’émotivité pour plonger dans un intense bouillon poignant vers la 5ième minute, enfonçant encore plus notre épine dorsale dans notre fauteuil. Là aussi, on craque. Les choses se tassent avec Celandine qui est un bon down-tempo noyé dans de somptueux arrangements dont le but est de faire frissonner nos émotions. La finale est un peu brusque, on dirait qu’il manque des secondes, mais ça reste un foutu bon petit titre très plaisant à entendre. Time Enough conclut ce 2ième volet sur les contes et mystères d’Andy Pickford avec une approche plus sombre qui est aussi lente que Adagiometry No. 2, sauf que les orchestrations sont moins intenses (quoique…) et que la ribambelle minimaliste du piano ajoute un soupçon de mystère. Un petit 20 minutes de MÉ de ce style? Je prends ça n’importe quand. Pas compliqué mais très beau, ADAGIOMETRY Vol. 2 démontre tout le pouvoir assassin de la musique d’Andy Pickford.
Sylvain Lupari (25/10/2016) *****
Disponible au AD Music shop
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