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Writer's pictureSylvain Lupari

DIE & MONTANÀ: The Threshold of Beauty (2019) (FR)

Updated: Aug 8, 2019

The Threshold of Beauty est la musique parfaite pour méditer, pour trouver le chemin de notre paix intérieure”

1 On the Waves of Fate Part 1 7:24

2 The Closest Place to the Soul 12:18

3 Lighthearted Expansion Return 6:34

4 Dark Dhrupad 6:13

5 Vacant Lights Disclose the Shadows 8:08

6 On the Waves of Fate Part 2 17:18

Édition limitée à 500 copies

(CD/DDL 57:55)

(Ambient meditative music)

Se laisser aller, happer par les vents sombres gorgés de tintements spirituels et de bourdonnements tissés dans les effets qu'Alio Die insuffle aux accords de son fascinant instrument à cordes, le Psaltérion. On ajoute des nappes de voix chthoniennes, des textures d'ambiances ésotériques, quelques échantillonnages appropriés et THE THRESHOLD of BEAUTY s'invite sans qu'on le remarque et surtout sans qu'on veuille le chasser de nos oreilles.

On the Waves of Fate Part 1 s'étend comme une brise venue d'Orient avec son essence tibétain et ses murmures qui nous font penser irrémédiablement à ce très beau The Sky of Mind ou encore Deep Breakfast de Ray Lynch. Les seules différences sont que l'essence harmonique est évaporée dans des brumes célestines et que nous retrouvons aucune source de rythmes dans ce dernier album du duo Alio Die and Lorenzo Montanà. Donc nous avons droit à un album très tranquille, plus tranquille que Holographic Codex, paru aussi sur le label Projekt en début 2015. Avec un peu de volonté, on assume que les vents et les sourdes impulsions des effets de réverbérations, qui sont plus accentués dans un titre comme The Closest Place to the Soul soient une source de vie qui nous happe vers les territoires de cette paix intérieure. Donc, c'est un album parfait pour méditer ou recevoir des soins thérapeutique. On peut aussi le mettre comme musique de fond lorsque nous lisons ou pour siroter un café les neurones dans les nuages. Pour dormir? Pas vraiment certain! Parce que la faune sonore, les différents échantillonnages et surtout ces moments de gradation dans les nappes de voix et ses arrangements peuvent amener nos sens en alerte. The Closest Place to the Soul s'attache peu à peu à un filet de sérénité qui nous guide vers un dernier quart très méditatif. Lighthearted Expansion Return propose une symphonie de réverbérations des vents qui atteignent une vélocité qui se rapproche des brises du purgatoire. La musique évolue en trois sections qui sont toujours un peu plus intenses et ténébreuses. Dark Dhrupad est encore plus sombre avec un mélange de souffles et de murmures lucifériens qui chantent une incantation douteuse. Les tintements qui ornent ce mouvement ténébreux agissent comme des perles d'eau qui suintent sur les murailles d'une grotte dont l'issue est une finale plus éthérée. Dans un rôle plus céleste, Vacant Lights Disclose the Shadows n'épargne pas notre niveau de tranquillité avec des sommets d'intensité qu'on aurait souhaité déborder vers des phases de rythmes. Mais THE THRESHOLD of BEAUTY est sans rythmes. C'est donc dans une totale quiétude qu'On the Waves of Fate Part 2 ternine cet opus avec des notes de ce qui semble être un Sitar et du Psaltérion qui tintent et résonnent sans canevas harmonique comme des songes lancés par ces instruments à cordes dans ces vents qui cachent des voix et autres effets de réverbérations, de bourdonnements qui sont les geôliers d'un univers musical qui passe sans qu'on le remarque mais que l'on se souvient une fois qu'il soit passé.

Sylvain Lupari (01/07/19) *****

Disponible sur le site Bandcamp de Projekt Records

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