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Writer's pictureSylvain Lupari

Divine Matrix Journeys (2022) (FR)

Updated: Nov 21, 2023

Bref, une autre très bel album mélodieux du musicien Anglais

1 Blue Origin 5:28

2 Fast Train to Tokyo 6:49

3 Ballooning at Dawn 5:26

4 Gliding on Thermals 5:12

5 River from Source to Sea 7:32

6 One Small Step 6:44

7 The Path Less Trodden 5:14

8 Walkabout 7:22

9 Walking in East Berlin 4:37

10 Journeys End 6:11

(CD/DDL 60:35)

(Melodious E-Rock, New Age)

Je refuse jamais, ni appréhende, un rendez-vous musical avec Divine Matrix. D'aussi loin que je me souvienne, la musique de Steve Barnes a toujours eu un effet apaisant sur mes douleurs., comme sur mes humeurs. Et JOURNEYS ne fait pas exception avec sa palette de 10 titres qui sont typiques au talent de mélodiste du musicien Anglais. Cette nouvelle offrande du label AD Music, qui est disponible en CD manufacturé et en format téléchargeable, propose une collection de titres avec des visions mélodieuses sur des rythmes facilement entraînants qui sont entrecoupés de passages plus éthérés avant de renaitre avec plus de vigueur. Le principe de musique narrative s'applique sur cet autre bel album qui s'écoute sans qu'on trouve des moments morts ou du remplissage. C'est comme écouter un album de New Age par une température incertaine un dimanche matin. Et ici je ne vise pas le côté péjoratif de la chose, bien au contraire! JOURNEYS est constitué de belles perles sur des rythmes entraînants où le côté complexe de la musique électronique (MÉ) est abandonné au profit d'une vision plus accessible sans nécessairement être trop commerciale. Bref, une autre très bel album mélodieux du musicien Anglais.

Cette nouvelle aventure de Steve Barnes débute avec une enveloppe de synthpop à la Depeche Mode qui flirte avec les essences rythmiques de Tangerine Dream des années 80. Lent et circulaire, le rythme est structuré autour d'une ligne de basse-séquences pulsatoires et des éléments percussifs frappés sur une enclume alors que d'autres émiettent ces tonalités organiques des queues de crotales. Les nappes de synthé orchestrales sont gorgées de voix célestes avec des arrangements destinés à créer des frissons. Déjà entraînant, Blue Origin le devient encore plus avec l'arrivée des percussions et du séquenceur qui lient ce rythme à une structure plus saccadée. Soucieux de son décor tonal, Divine Matrix propose des échantillonnages de voix qui flottent sur une nappe de synthé aux tonalités céruléennes dans l'ouverture de Train to Tokyo. Un titre très évocateur s'il en est un, il est construit autour d'un chapelet de séquences qui serpente dans une structure ascensionnelle alors que son lourd rythme pulsatoire encadre une vision très harmonieuse du clavier qui tisse de savoureux airs nippons. Le mouvement rotatoire du séquenceur tisse une belle approche éthérée pour Ballooning at Dawn qui devient une de ces ballades accroche-cœur du répertoire du musicien Anglais. On flirte avec du New-Age très poignant sur ce titre imaginé entre les univers de Eric van der Heijden et Vangelis. Sans être un grand titre, Gliding on Thermals possède quelques éléments accrocheurs pour l'oreille dans son genre de ballade synthpop pulsatoire. Si c'étaient des bourrasques de vents qui propulsaient Ballooning at Dawn, ce sont plutôt des clapotis d'une eau de source qui éveille River from Source to Sea et sa structure de rythme finement télégraphiée par une série de battements conçus autour de riffs et d'accords de clavier. Le synthé épouse le mouvement avec une mélodie vampirique dont les fredonnements recouvrent une structure qui se chamaille autour d'un séquenceur en mode saccade spasmodique et une ligne de basse séquences ayant une vision plus fluide. Une belle ligne de piano apparaît peu après la 5ième minute, attirant River from Source to Sea vers une finale plus intense. Un très bon titre qui est bien structuré.

On ne peut ancrer notre cœur qui se balance sur un beau tissu harmonique, ni attaché nos pieds qui gesticulent sur une ligne de basse saccadée et aussi sec qu'un claquement de gorge amplifié dans un titre aussi enlevant qu'une danse pour zombies marinés qu'est One Small Step. Steve Barnes nourrit bien nos oreilles sur ce titre avec des cliquetis percussifs et des accords minimalistes aussi enchanteur que les hymnes de danse de Moonbooter. Du bonbon, surtout lorsque le rythme prend une autre tangente avec un vol stroboscopique vers son dernier tiers. The Path Less Trodden est une bonne ballade vivante qui étend son piège d'éloquence dans une ouverture qui sautille sur une texture légèrement stroboscopique. Comme d'habitude avec DM, c'est très harmonieux et la structure devient plus intéressante après sa 3ième minute où apparait un saxophone mélodieux. Le séquenceur élabore une ritournelle séquencée pour l'ouverture somme toute paradisiaque de Walkabout. Le débit de ce carrousel épouse un peu celui de Train to Tokyo avec un mouvement ascensionnel sur des percussions de type Jean-Michel Jarre et/ou du genre Électronica. Et c'est encore plus probant lorsque ce rythme se met à tressaillir violement sur des effets percussifs aléatoires et une défilade plus vive du séquenceur. La phase de transition rythme et ambiances est aussi très belle ici. Dans une autre structure circulaire, le clavier tisse une mélodie de verre sur les vagues ondulations de Walking in East Berlin, un titre dont les modulations ajoutent une teinte de mélancolie à la musique. Chaque album de Divine Matrix possède SA perle. Et on doit attendre jusqu'à Journeys End pour sentir nos poils de bras danser avec cette mélodie à faire pleurer une roche. Un superbe titre qui termine un album qui s'écoute et s'écoute sans jamais user le fil de notre exploration, tant il y a de très bons moments.

Sylvain Lupari (07/04/22) *****

Disponible chez AD Music

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