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Writer's pictureSylvain Lupari

DreamerProject Fading Light (2022) (FR)

Du chill qui s'inscrit dans la lignée des oeuvres mélodieuses et accessibles de AD Music

1 Sunshine 4:25 2 Ambient Love 4:38 3 Chilled Thursday 6:04 4 Choral 4:45 5 Summer Holiday 4:28 6 Hymne 5:23 7 Fading Light 3:40 8 Northern Lights 3:43 9 Piano in the Dark 3:29 10 Ocean Glimmer 3:43 11 San Fernando Hymne 3:33 12 Soundscapes 4:11

(CD/DDL 52:00)

(New Age, Chill, Up-tempo)

Parfois, on a pas le gout de se casser le caillou! Écouter quelque chose de simple et de mélodieux fait avec des synthés numériques, des boîtes à rythmes et des effets percussifs efficaces qui encadrent de belles mélodies qui s'écoutent sur un fil de sable en regardant l'horizon se faire caresser par les vagues d'un océan sur le point de dormir. Je dirais, comme écouter ce dernier album de DreamerProject, FADING LIGHT, qui est ni plus ni moins une continuité du très mélodieux Beyond Dreams, dernier album de Kjetil Ingebrigtsen qui remonte à 2019. Le musicien norvégien propose une collection de 12 titres, tous construits sur les principes du chill et du downtempo où nichent des mélodies à nous faire rêver sous un clair de Lune.

Et quoi de mieux que ces vagues pour amorcer Sunshine et son chill out qui est bercé par de mélodieuses lamentations du synthé. On pourrait même présumer que c'est une guitare très sophistiquée. Le rythme vit sur des battements arythmiques bien programmés, créant deux structures en parallèles qui entrecroisent leurs frappes. Ça flirte avec un up-tempo dans une galaxie électronique où le style country de la mélodie éthérée flotte sur des arrangements d'un bleu électrique. Cette tonalité très country western du synthé parfume les airs de la lente ballade qu'est Ambient Love. La musique est l'équivalent du titre. Lent, le rythme est propice à danse un beau slow pour amoureux. Le musicien norvégien met beaucoup d'emphase sur les percussions, tant dans le jeu que dans le ton, dans son nouvel album. Greffant même des effets percussifs sonnant comme une queue de crotale subitement écrasée, comme dans ce beau slow. Le synthé et les arrangements devraient plaire aux fans de Software, post Chip-Meditation. Idem pour Choral! Un bon chill qui bat sur une série de 2 battements du caisson grave, un élément récurrent dans les rythmes de FADING LIGHT, et des cliquetis aussi agiles qu'une langue de vipère. Les arrangements sont dans le ton, on croirait entendre un saxophone, alors que le clavier étend une série de notes dont les aigues émotives peuvent émoustiller les émotions. Piano in the Dark, qui se développe avec plus de mordant dans son rythme de ballade, est du même genre.

Si on cherche un truc un peu plus élaboré, Chilled Thursday devrait faire l'affaire! Son rythme pulsatoire vibrionne sous un clavier qui étend une belle mélodie tisseuse de ver-d'oreille. Sa structure évolue avec une subtile mutation dans le jeu du séquenceur, tissant un modèle de rythme ascendant et circulaire. L'effet sculpte une fine membrane stroboscopique délicatement spasmodique. La mélodie du clavier fait foi de tout ici. Sur un rythme se balançant sur un double battement circadien, Summer Holiday propose une délicate mélodie un peu mélancolique à cause de son clavier dont le jeu sobre équivaut à des songes perdus dans l'illusion. Après un lent départ enveloppé dans les strates de violon valsant dans l'inconnu sur un faible rythme pulsatoire, Hymne se développe en bon up-tempo avec une vision très mélodieuse du synthé. La musique évolue bien pour offrir une seconde partie plus intéressante, notamment avec de bons effets pulsatoires et percussifs circulaires. Les arrangements et la langueur de la mélodie de la pièce-titre offrent une structure à l'eau-de-rose qui pourrait bien servir comme bande musicale pour un bon soap-opéra de l'après-midi. Un peu comme dans Hymne, la musique et ses ambiances dramatiques versent vers du bon up-tempo. Northern Lights se distancie un peu des autres titres avec une approche résolument plus rock électronique…toujours très mélodieux. Ça me fait penser aux premiers albums de Yanni. Lourd, lent, mélodieux et intense, Ocean Glimmer est un autre titre qui met en relief ces notes aigues qui titillent nos émotions. Son ouverture exploite une vision de mélodie jouant seule dans une toile atmosphérique. C'est au bout des 60 secondes que le rythme percute nos tympans dans une fusion de Chilled Thursday et Choral pour les cliquetis de vipères. La mélodie de San Fernando Hymne, peu importe si elle tinte sur une base de up-tempo flirtant avec du rock, est du style à faire pleurer. L'acuité des notes du clavier, sur un rythme franchement martelé, est du genre à faire fondre une roche. J'aime bien ce titre qui prend une belle tournure plus électronique en si peu de temps. Le genre de titre qui pourrait aisément jouer sur les radios FM. Soundscapes termine ce petit recueil de poésie en musique sur une structure bondissant entre son up tempo et sa vision pour un chill out romanesque avec toujours une délicate vision très mélodieuse du clavier.

FADING LIGHT est ce genre d'album idéal pour les romantiques, comme pour les rêveurs et ceux que la vie à usée sans discernements. Si les rythmes sont connectés par une vision simpliste et minimaliste, les mélodies tendent vers des émotions plus fortes de par ces accords aigus qui sillonnent les 12 structures de ce nouvel album de DreamerProject. Du Chill, up-tempo et downtempo bien fait qui s'inscrivent dans la lignée des œuvres mélodieuses et accessibles du label Anglais AD Music.

Sylvain Lupari (05/10/22) ***¾**

Disponible chez AD Music

(NB : Les textes en bleu sont des liens sur lesquels vous pouvez cliquer)

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