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Writer's pictureSylvain Lupari

Erik Wollo: Tundra E.P. (2014) (FR)

Updated: Sep 20, 2022

Tundra offre une très belle diversité musicale en présentant la grande évolutivité des genres électroniques d'Erik Wollo

1 Tundra 7:07

2 Perma 5:43

3 Taiga 5:43

4 The Native Chant 5:16

5 Swirled Lights 5:14

(CD/DDL 29:06)

(Ambient beats, Ethnic)

L'étonnante, et fascinante je dois admettre, voix synthétisée qui ouvre les premières mesures de Tundra déroute autant qu'elle fait sourire. On dirait un prêtre berbère qui, du haut de son minaret, s'égosille d'une voix bourrée à l'hélium. Mais il en est rien! En fait, il s'agit d'échantillonnages de chants de gorge Inuits dont la poétique approche tribale se perd dans un rythme électronique alimenté par de fines et fluides séquences qui tournoient en spirales saccadées dans les vapeurs d'une guitare aux chants sibyllins. Un nuage de brume étend la portion ambio-dramatique de la pièce-titre de ce dernier EP d'Erik Wollo, alors que des percussions, toutes timides au début, pimentent ces ambiances avec des frappes ordonnées qui finissent par forger une structure de rythme qui tangue entre un techno morphique et un down-tempo lunaire et tribal dont le rythme mou se laisse désirer par ces strates de guitare rêveuses uniques à la signature musicale du musicien Norvégien. TUNDRA est le dernier rendez-vous musical qu'Erik Wollo offre à ses fans. Suivant les paramètres de Timelines, cet E.P. d'une trentaine de minute surfe sur les approches claniques des peuples des déserts de glace si cher au répertoire Wollo en proposant cette diversité musicale qui fait tout le charme du barde nordique.

Perma suit avec un lent down-tempo. Les percussions sont molles et sont nappées de boucles de synthé dont les roucoulements se perdent dans des bancs de brume aux bruines moirées. Il y a une odeur de mélancolie qui y flotte. Une odeur accentuée par de tendres orchestrations aux voiles endeuillés de larmes ainsi que de délicats et rêveurs accords de guitares qui tombent comme des larmes de piano sur un titre qui fuit dans nos oreilles comme la brume au vent. C'est aussi efficace que très beau et les strates de synthé me rappellent les ambiances des déserts américains de Steve Roach. Taiga est le titre le plus animé de ce E.P. Les percussions traînent un rythme lent qui cogne dans des éclats d'accords un peu funky. Ce genre de funk tribal très éthéré s'orne de doux éléments ambiants, comme ces nappes de synthé cotonnées qui enserrent des roucoulades torsadées dont les chants électroniques creusent d'agréables vers-d'oreilles et une série de séquences dont les spirales aériennes forment des bancs d'étoiles scintillantes qui déferlent comme une aurore boréale cosmique. Avec ses chants Inuits qui roulent en boucles, l'introduction de The Native Chant est aussi fascinante que celle de la pièce-titre. Les percussions qui roulent et tonnent à l'ombre de ces chants, qui hantent l'entre-oreille bien des minutes plus tard, façonnent un rythme spirituel statique et un séduisant hymne clanique. L'effet est assez spectaculaire à haut volume. Swirled Lights clôture ce dernier épisode musical d'Erik Wollo en nous plongeant dans ses ambiances très ésotériques avec des larmes de guitare qui gémissent dans les vents froids des banquises Arctiques.

Comme on peut constater; de ses 30 minutes, TUNDRA offre une très belle diversité musicale en présentant la très grande versatilité des genres électroniques d'Erik Wollo. Du down-tempo très lunaire à des rythmes fougueux et statiques en passant par sa musique ambiante très stylisée, le musicien Norvégien réussit à maintenir l'intérêt avec sa vision très lyrique d'un univers oublié dans cette course à la vie.

Sylvain Lupari (02/08/14) *****

Disponible au Projekt Records Bandcamp

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