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FANGER & SCHÖNWÄLDER: The Pool Concert (2016) (FR)

Updated: Sep 30, 2020

En toute simplicité, The Pool Concert propose une structure minimaliste silencieuse dont le délicat beat hantera votre sens du Groove

1 Berlin Zwei 35:54 Manikin ‎| MRCD 8008

(EP/CD/DDL 35:54) (New Berlin School, Electronica)

Des gazouillis électroniques harmoniques pétillent dans un tumulte qui naît de tonalités basses et d'éléments cosmiques où les sons changent de formes et de couleurs. Ces sons émiettent les secondes de l'introduction de Berlin Zwei et sont rattrapés par des nappes endormitoire qui flottent comme des caresses d'éther. Des ombres de synthé zigzaguent au-dessus de cette faune de tons aux parfums organiques, amplifiant un crescendo ambiant qui se dissipe lorsque les premières mesures de rythme de Berlin Zwei étendent un canevas minimaliste où une ligne de séquences couche un mid-tempo qui hoquète comme un cha-cha intergalactique auquel on aurait retranché quelques mesures. Enregistré au Stadtbad Steglitz en Août 2008 à Berlin, THE POOL CONCERT est la deuxième partie de Berlin, ce long titre de 50 minutes qui nichait sur le DVD Analog Overdose-The Road Movie paru en 2012. Ici le rythme est plus nuancé et moins tranchant. Un peu moins animé je dirais mais toujours aussi hypnotique.

Les 30 premières minutes qui suivent cette introduction d'ambiances cosmiques plongent dans un rythme délicat dont les sautillements en série servent de base à l'ajout de bons éléments de percussions, ainsi que des effets de percussions qui enjolivent la quiétude de ce rythme qui fait danser nos neurones tout en laissant une pleine latitude à la béatitude. Le synthé libère de bons effets mais aussi des solos charmeurs et très éthérés qui roulent en boucle et prennent des tonalités de guitare, trompant une oreille qui se demande si Lutz Graf-Ulbrich est aussi présent que son ombre qui plane dans les harmonies de Berlin Zwei. Il n'y a pas grand chose à dire sur THE POOL CONCERT parce qu'il ne s'y passe pas grand chose. La musique est toujours belle dans son enveloppe répétitive. Et Fanger & Schonwalder font preuve de magie en injectant une flopée de tonalités disparates et de nuances aux niveau des harmonies qui enjolivent les 36 minutes de ce mini album. Et au final, on s'étonne que la fin soit déjà à la porte car Berlin Zwei coule avec toute la douceur musicale que le duo Allemand nous a habitué depuis le premier Analog Overdose en 2001. Ce n'est pas une grande œuvre, mais ça s'inscrit fidèlement dans le registre de Fanger & Schönwälder.

Sylvain Lupari (06/06/16) *****

Disponible au Manikin Bandcamp

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