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Writer's pictureSylvain Lupari

GERT EMMENS: When Darkness falls Upon the Earth (2005) (FR)

Un superbe album sans faille qui s'écoute en boucle

1 Rendez Vous With 2004 MN4 11:35

2 When Darkness Falls Upon the Earth 18:33

3 Nostalgia 10:44

4 Casting Shadows on the Cold Ground 15:53

5 The Morning After 14:13

6 Requiem pour Sam 4:26

(CD/DDL 75:28)

(Progressive EM Netherlands School)

Comment survivre à Waves of Dreams? En réalisant un opus sans bavure qui est digne des prouesses sonores et musicales de son prédécesseur. À ce niveau, l'univers musical de Gert Emmens dans WHEN DARKNESS FALLS UPON THE EARTH offre une qualité sonore exceptionnelle, dépassant même les standards de Waves of Dreams. Chaque recoin de ce CD abonde d'une richesse des sons qui repose sur de belles structures harmonieuses et des séquences en constantes mutations, dans un monde rongé par une grisaille galactique.

Une lourde réverbération étend les bases d'une structure ambiante où un synthé étale ses spectres sonores pour introduire une superbe basse séquence qui traîne en cascade. Doucement Rendez Vous With 2004 MN4 s'installe sur des percussions feutrées et un mellotron aux souffles orchestraux qui caressent une douceur mélancolique. Tardif, le synthé murmure et fredonne de douces lyriques sur des nappes mellotronnées ornées de séquences qui s'enfoncent dans des oscillations pulsatrices. ces séquences oscillent dans un vide cosmique autour de la8ième minute pour s'éteindre dans une douceur atmosphérique qui reprend ses droits dans l'ouverture de la très longue pièce-titre. Un peu à l'image de Rendez Vous With 2004 MN4, l'intro de When Darkness falls Upon the Earth baigne dans une douce ambiance spectrale où un synthé souffle en solitaire ses odes de tristesse. Une superbe séquence ondulante à la Jean-Michel Jarre roule avec pesanteur dans une spirale aux milles prismes sonores. Comme un filtre hypnotique, cette intro poursuit sa chevauchée à travers des copeaux de percussions et un clavier aux arpèges aussi timides que mélodieux avant de sombrer dans un néant aux effets sonores statiques. Même en état statique, les sons virevoltent et poussent des rugissements comme un vaisseau spatial qui éjecte son carburant. L'impulsion revient sur de belles nappes qui circulent comme des ombres de tristesse, alors qu'une séquence menaçante se cambre de spasmes dans un mouvement serpenté qui coule doucement vers un rythme plus animé par ces fascinantes percussions feutrées. Percussions qui ajoutent une frénésie rythmique sur des solos figés dans une amère nostalgie.

Nostalgia débute sur une intro austère avec des éclats d'accords qui percent une opacité terne. Un synthé s'y lamente, traçant la voie à une autre des superbes mouvements de séquenceurs qui alimentent les rythmes de ce très beau CD. Cette fois-ci le doux synthé de Gert Emmens trône en maître avec de beaux solos qui planent sur des rythmes séquencés dont la douce mutation illumine une belle ambiance de nostalgie. Un titre plus doux sur des séquences modérées qui se terminent sur de belles nappes mellotronnées, ajoutant un brin de tristesse à une musique électronique (MÉ) plus rêveuse. Flirtant toujours dans une noirceur cosmique, l'intro de Casting Shadows On the Cold Ground offre une panoplie d'effets sonores des plus riches. Une séquence hésite sur des pulsations métalliques alors qu'un mellotron épaissit la densité cosmique, rappelant étrangement l'univers métamorphique de Tangerine Dream sur Phaedra et Stratosfear. S'appuyant sur son arc sonore, le séquenceur traverse cette nébulosité accompagné par un synthé sifflotant pour un doux voyage dans les limbes temporelles. Dans une toile de fond cosmique, une douce séquence galope sinueusement sur un doux voile mellotronné. À mesure que l'intro de The Morning After progresse. Gert Emmens, tel Merlin l'Enchanteur, orne sa toile musicale de doux arpèges qui planent dans une ambiance spasmodique, jusqu'à ce que le rythme se stabilise sur de superbes solos qui tournoient dans une atmosphère riche. Tranquillement The Morning After flotte dans une atmosphère statique, traversée de douces séquences et d'un doux synthé larmoyant qui dépeint la morosité de l'œuvre entière. Requiem pour Sam clôture ce mirifique CD de Gert Emmens. Un court titre bourré d'une intensité mélancolique qui rejoint les rythmes et ambiances garnissant ce pur chef d'œuvre de MÉ progressive. Un superbe album sans faille qui s'écoute en boucles, comme son prédécesseur Waves of Dreams.

Sylvain Lupari (07/02/08) *****

Disponible au Groove nl Bandcamp

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