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Writer's pictureSylvain Lupari

INDRA: Echo in Time (1998-2005) (FR)

J'ai aimé ce premier rendez-vous avec la musique électronique Berlin School d'Indra

1 Alpha & Omega 35:26

a) Mysteries Of God

b) Dancing With Merlin

c) Sea Of Elves

d) The Great Celebration (end of the cosmic cycle)

2 Holy Mountain 16:38

3 Echo In Time 16:06

(DDL 65:10)

(Berlin School)

Directement de Roumanie, voici Indra! Un artiste indépendant qui roule sa bosse depuis 1993 qui vend et distribue sa musique de façon indépendante avec son label Perfect Music. En visitant son site on constate qu'il a déjà près de 30 cd à son actif. En 2005, Synth Music Direct a commencé à introduire son catalogue à sa clientèle avec cet album. Les notes de presse faisaient état d'un nouvel artiste aux influences très Berlin School. Un élève de Klaus Schulze, qui était fortement imprégné par la musique de ce dernier. Depuis, l'effet cascade fut observé et plusieurs titres du catalogue Roumain ont été repris et redistribués par différentes entreprises de distributions. Si cette nouvelle course aux trésors comprend quelques bijoux, il comprend aussi quelques albums plus difficiles à apprivoiser. Ce qui n'est pas le cas avec ECHO IN TIME qui est un CD assez révélateur des premières œuvres du synthésiste de la Roumanie. Le CD idéal pour introduire son catalogue et offrir ainsi une autre porte sur le merveilleux monde de la MÉ. Nouvelle porte, parce que la sonorité de Indra est sienne.

Alpha & Omega est une long titre de plus de 35 minutes reparties sur 4 volets. Mysteries of God part le bal avec des délicates percussions Tablas et une bonne ligne de basse qui sculptent un rythme léger. Les nappes de synthé sont soyeuses et répondent par ses plus beaux atouts flûtés. Les percussions sont divines et rappellent le jeu de Klaus Schulze. Derrière cette principale séquence de rythme se dessine une autre mélodie. Subtile, elle danse et entremêle ses filets de soie à la ligne maîtresse d'un beau synthé langoureux. Romance, mélancolie et sensualité sont l'apanage du style Indra, sans oublier ses structures minimalistes sur lesquelles il ajoute charmes et mystères. Les mystères de la Roumanie. Le rythme est doux et se brise sur des coraux de percussions. Dans un très bon moment de l'album, la séquence modifie radicalement son ballant et devient plus rythmé lorsque Dancing with Merlin enchaîne. Cette partie semble être moulé dans les influences rythmiques de Klaus Schulze avec un étonnant jeu de percussions et de séquences à la Miditerranean Pads, Percussion Planante. Ce solo est entouré d'arrangements soyeux et de balbutiements d'une basse et de sa note élastique. C'est un pur délice qui déborde dans les douces ambiances de Sea of Elves. Cette troisième partie est plus tranquille. Arythmique, les percussions sont désordonnées et accompagnent une flûte perdue. Cette courte interruption atmosphérique meurt dans un tonnerre symphonique annonçant les premières lignes de la finale avec The Great Celebration. La mélodie initiale revient avec d'autres lignes plus subtiles qui s'ajoutent, formant un bel ensemble de violons. L'effet est parfait. Un titre génial!

Nous pénétrons le côté ambiant de ECHO IN TIME avec Holy Mountain. Égarées dans le temps, des percussions claquent à la recherche d'un beat à se mettre sous les baguettes. L'ambiance devient plus austère lorsqu'on entend des voix graves imprégnées par une essence Tibétaine. Le rythme s'anime un peu sur une ligne basse, mais il demeure statique même si des nappes de synthé jumeler à des percussions tentent de l'animer. Une ligne de basse séquences jette un léger rythme qui laisse ses empreintes vers la 6ième minute sans vouloir décoller. Les notes dansent sur cette ligne et tranquillement Holy Mountain prend forme sur une ligne de rythme séquencé roulant en boucles, déclenchant une forme boléro cosmique qui colle une harmonie au désordre des percussions et effets sonores. Un bon titre qui demande quelques écoutes. Des bruits hétéroclites et des effets statiques composent l'essence des ambiances de la très soporifique pièce titre. Des nappes de synthés aux saveurs symphoniques collent à cette atmosphère rempli de poussières de verre. Les harmonies qui en dégagent sont chaudes, mais elles sont prisonnières du l'univers stagnant de Echo in Time. Un titre très ambiant qui devrait plaire aux amateurs du genre avec des sonorités attirantes. Ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas vraiment ma tasse de thé!

Peu importe, j'ai aimé ce premier rendez-vous avec la musique électronique d'Indra. C'est du très bon Berlin School avec tout le côté harmonieux et ces envolées d'un séquenceur en mode polyrythmique. Alpha Omega fait partie de ces trésors cachés qu'on aime découvrir. Originalement composé et réalisé en 1998, ECHO IN TIME devrait charmer les purs et durs. Une agréable découverte!

Sylvain Lupari (09/06/06) ****½*

Disponible au Indra Bandcamp

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