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Writer's pictureSylvain Lupari

INDRA: The Challenge (2006) (FR)

Un voyage musical qui plonge à fond dans l'éloquante palette de rythmes d'Indra

1 Rudyan 8:47

2 Crossed Memories 7:52

3 Intermission 7:25

4 About Seven 4:23

5 Dreaming the Universe 6:47

6 The End of the Childhood 5:50

7 Serenade in Due 8:23

8 Fantasia 7:52

9 The Soldier's Requiem 6:02

(CD-R/DDL 63:24)

(EDM, Dance & Trance)

Après deux solides opus de style Berlin School en The Call of Shiva Vol.1 et The Call of Shiva Vol. 2, Indra nous propose une autre facette de son immense talent, THE CHALLENGE. Un album agressif avec des rythmes explosifs qui n'ont rien en commun avec la musique électronique de style Berlin School. Un CD musclé avec des séquences géniales et endiablées qui laissent peu de place aux harmonies et aux mélodies. Une expérience sonore hors du commun qui ne se présente pas tous les jours dans le domaine.

Des accords de clavier tombent une à une en une parfaite symétrie, laissant dans leurs sillages une onde d'écho sur laquelle un synthé siffle l'air mystérieux de Rudyan. Des tablas percussions s'entrechoquent délicatement avant de nourrir cet étrange hymne du séquenceur soutenu par de bonnes frappes de percussions dans ce qui s'annonce comme une danse incantatrice. Des souffles spectraux du synthé flottent sur ce mouvement linéaire où le piano résonne parmi ces chœurs intrigants qui balbutient des incantations inaudibles. Rudyan le mystérieux s'essouffle et disparaît dans l'écho de ses vagues. On pourrait sans vraiment se tromper croire que Crossed Memories est un remix de Man Machine de Kraftwerk. Le rythme est moins robotique, plus mélodieux et cerner de belles strates aux tonalités plus chaleureuse. Intermission possède aussi ce rythme froid à la Kraftwerk martelé par des percussions pesantes. Des percussions, des percussions et encore des percussions sur une séquence robotique et effets sonores très près du registre du groupe de Düsseldorf. À haut volume, l'expérience sonore est ultime! Une ligne de séquences nerveuses défile en spirale à haute vitesse sur des percussions explosives à la Prodigy dans Their Law dans About Seven. Le rythme endiablé avec un séquenceur hyper nerveux sous des brises de synthé ayant un ascendant du Moyen Orient. Dreaming the Universe débute avec un long souffle caverneux qui se transforme en hurlement de loup émergeant du néant entre des voix rauques indigènes. Un gros bourdonnement stimule les ambiances de ce titre qui prend son envol rythmique sur des percussions assommantes pour les oreilles et qui frappent lentement dans une atmosphère pesante. Des souffles bourdonnants sur des percussions tribales surchargent ce titre d'une fièvre schizophrénique, tant son décor est teinté d'une folie aliénante.

Avec The End of the Childhood, nous pénétrons dans une ambiance moins névrosée où une fine séquence mélodieuse est forgée de notes limpides et tournoie sur un fond atmosphérique. Une 2ième séquence s'ajoute formant une nuée de notes cristallines et syncopées qui voltigent sur de douces strates stationnaires qui sont imbibées d'effets sonores hétéroclites. nous pénétrons plus loin dans l'univers un peu tordu de THE CHALLENGE avec Serenade in Due. Le titre se balance dans une vision de Groove avec une bonne batterie électronique et une bonne basse. Le synthé émet une sorte de beuglement avec des effets sonores aussi frivoles que la légèreté du rythme. Des voix encerclent l'ambiance vide de Fantasia. Des effets sonores coiffent les voix circulaires sur d'obscurs souffles du Moyen Orient. Dur à décoller, Fantasia est cloué par une lourdeur que des percussions rotatives tentent de libérer. Une légère flûte en émerge, prisonnière d'un mouvement statique aux faibles turbulences. Un bourdonnement soutenu crée une séquence inattendue, faisant ondoyer faiblement un titre qui rappelle les premières œuvres de Klaus Schulze sur Picture Music et Timewind. The Soldier's Requiem termine de nouveau CD du synthésiste Roumain avec une vision plus ambiante inspirée du monde Arabe.

THE CHALLENGE est tout sauf ordinaire! C'est un voyage musical qui va au fond de notre imagination. Là où Indra fourni tous les éléments pour moduler ce voyage selon les perceptions que nous en tirons. Si la première partie est superbement mélodieuse tout ce qui suit Dreaming the Universe relève d'une douce folie créatrice qui puise son idée à l'ombre de nos perceptions.

Sylvain Lupari (27/11/06) *****

Disponible au Indra Bandcamp

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