“Doux, tendre et onirique c'est un voyage cosmique au plus profond de sa propre introspection”
1 Open Flux 5:12
2 Perception 5:55
3 Aeternus 4:48
4 Empty Memory 6:02
5 Downfall 5:36
6 Echoes from the Dryland 4:36
7 Fractal Dimension 5:42
8 Age of Irreality 5:16
9 Aureal 5:42
10 Aureal II 5:18
11 Aureal III 7:12
12 Aureal IV 5:12
13 Aureal V 4:10
(DDL 70:42)
(Ambient, Berlin School)
Poursuivant sur la route défrichée de rythmes et séquences sur Behind the Shadows, Javi Canovas offre à ses fans un autre album de MÉ purement ambiante. AUREAL coule avec une douce limpidité astrale sur 13 titres où il amène l'auditeur aux confins d'un cosmos trouble où lentes irruptions sonores se mêlent à de poétiques chants berbères et ondes de synthé morphiques.
Open Flux ouvre cette œuvre de sérénité cérébrale avec une douce onde de synthé qui glisse d'un mouvement linéaire où de fines impulsions tracent une harmonie céleste. Collées de sonorités hybrides, les strates de synthé s'enlacent dans un lent voyage conceptuel comme dans la pièce titre qui flotte enroulé d'onctueuses ondes nasillardes aux sinueux mouvements longiformes. Perception offre une intro plus près des années Stratosfear de Tangerine Dream avec des accords de guitares qui errent dans une multiplicité de strates morphiques. De beaux élans ensommeillés d'un synthé aux ondes ouatées recouvrent des notes de guitares perdues dans un désert cosmique où l'on peut y entendre, si l'imagination s'y prête, de légers souffles d'harmonica. Cosmique et doux, Perception est le compagnon idéal d'une solitude à contempler les étoiles. Les souffles de synthé menaçants plongent l'introduction de Aeternus dans un univers teinté d'un mysticisme à la fois spectral et intersidéral. Les couches de synthé flottent et s'enlacent dans un lent ballet cosmique tout comme dans Empty Memory et ses longilignes et flottantes lignes de synthé. Downfall présente de beaux et lents mouvements de synthé teintés d'une belle approche poético-astrale. Un beau titre à la Steve Roach tout comme l'émouvant Fractal Dimension et Aureal II avec ses souffles tribaux si uniques aux épopées du synthésiste Américain lors de ses voyages Australiens.
Echoes from the Dryland est une douce et curieuse ode cosmique berbère avec son synthé aux souffles chétifs qui chantent sous de délicates couches aux enveloppantes réverbérations. Un titre poétique à saveur tribal cosmique comme l'étonnant Age of Irreality. Limpide, Aureal III flotte de ses ondes cosmiques autour d'une harpe chimérique qui déroule ses notes dans une lente spirale. Après l'oblong souffle atonal de Aureal IV, Aureal V conclut cette ambiante épopée avec un titre plein d'émotivité où de douces couches de synthé se lovent dans une belle fusion harmonico-cosmique. Doux, tendre et rêveur tout comme l'entité morphique qu'est AUREAL; un voyage cosmique au plus profond de son introspection.
Sylvain Lupari (09/04/11) ***½**
Disponible au Javi Canovas Bandcamp
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