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Writer's pictureSylvain Lupari

JEAN-MICHEL JARRE: Equinoxe (1978) (FR)

Updated: Jan 20, 2021

“Equinoxe est un magnifique album avec une grande toile de fond cosmique dont le seul défaut est d'être précédé par Oxygene”

1 Equinoxe Part 1 (2:23)

2 Equinoxe Part 2 (5:01)

3 Equinoxe Part 3 (5:11)

4 Equinoxe Part 4 (6:54)

5 Equinoxe Part 5 (3:47)

6 Equinoxe Part 6 (3:23)

7 Equinoxe Part 7 (7:24)

8 Equinoxe Part 8 (5:04)

Disques Dreyfus ‎– FDM 83150

(CD 38:53)

(French Cosmic Rock)

Après un méga succès planétaire comme Oxygene, la barre est plutôt haute pour Jean-Michel Jarre. Il entreprend un autre album concept qui représente les 24 heures d'une journée. EQUINOXE! Chaque partie de l'album représente un moment différent du jour et de la nuit avec une panoplie de rythmes cosmiques parfois lents et tantôt soutenus, en conformité avec le désir du musicien français qui a tout de même écoulé EQUINOXE pour plus de 10 millions d'exemplaires.

Une onde et ses réverbérations étend son lit de résonances, accueillant une strate de synthé dont l'effet d'écho se multiplie en un débit ambiant saccadé. Ses éléments valsent élégamment dans une sphère parallèle au sommeil afin de nous sortit de notre longue sieste de nuit. Ils se juxtaposent afin de créer un dense nuage musical opaque avec ces vagues qui s'agglutinent dans une masse sonore de plus en plus intense et qui tranquillement dérive vers un doux mouvement ambiant, comme l'après sommeil où l'on voudrait que tout soit relaxe. L'exactitude de l'ébahissement matinal est ponctuelle avec ses bribes harmonieuses qui flottent autour de notre éveil. Equinoxe Part 2 est serein et apaisant avec ses effets sonores qui sont bercés par un suave mellotron et qui ont fait la noblesse de Oxygene. Le mouvement nous aspire dans les recoins les plus tranquilles de notre être où l'on prend le temps d'admirer les délicats impacts des ondes synthétisées qui tranquillement se transforment en un ballet cosmique aux mouvements tempérés. Des notes cristallines s'agitent en ouverture de Equinoxe Part 3. Le mouvement est limpide et valse dans un néant rempli de tonalités cosmiques qui réagissent lors des contacts, comme des billes de sons fragilisées. La toile cosmique est très réaliste sur EQUINOXE qui semble dériver constamment tout en étant attiré par la réalité du quotidien. Nous sentons les bases d'un rythme s'installées avec un délicat tempo qui monte et descend tout en conservant son approche mélodieuse avant d'être ralenti par un flux statique, initiant ainsi le débit saccadé de Equinoxe Part 4. Deuxième gros hit de Jean-Michel Jarre, Equinoxe Part 4 amène un vent de fraîcheur rythmique avec des séquences aux tonalités basses qui donne une rondeur au rythme. Il est construit dans un environnement aussi complexe qu'harmonieux avec sa mélodie synthétisée qui nous visse un autre ver-d'oreille dans la tradition de Oxygene. Le synthé y est accrocheur, l'ambiance y est fascinante mais la structure qui l'entoure est superbement étoffée autour des écoulements de flux cosmiques, des castagnettes métalliques et des percussions gazéifiées toujours qui s'ébattent dans une ambiance cosmique coulée par un synthé aux différentes lignes harmonieuses. Tout simplement superbe!

Equinoxe Part 5 débute avec un coup de tonnerre. Le rythme explose comme des claquements de mains sur une structure endiablée, traversée par une pléiade d'effets sonores. Une anarchie rythmique nourrie par un synthé aux splendides lignes mélodieuses et aux solos qui sonne comme un étrange orgue cosmique. La structure dévie doucement vers Equinoxe Part 6 qui n'est plus que qu'une ossature. Les accords s'éparpillent et se fusionnent en percussions éparses qui aromatisent les haut-parleurs d'une richesse sonore peu commune. C'est un dialecte électronique tout à fait génial qui se poursuit lascivement sur le somptueux Equinoxe Part 7 et sa lente métamorphose d'un tempo érodé par son indiscipline. Un tempo qui permute sous de magnifiques nappes d'un synthé onirique, d'un mellotron qui chantonne un air de science-fiction et des percussions feutrées qui s'entrechoquent sous une pluie d'effets sonores en constante ébullition. L'effet stéréo est superbe ici et se délecte, mes oreilles aussi, sur ce rythme qui monte et descend, part et revient, tel un serpent musical à deux têtes. Il s'évanouira sur les berges, et ses vagues, d'un océan dont la forme appartient aux rêves et à Equinoxe Part 8 qui conclut, comme dans Oxygene avec le titre Oxygene Part 6, cette journée dans la vie d'un Terrien avec une rumba, ou son genre. Une comptine pour saltimbanques qui coulent dans nos oreilles encore infiltrées d'une fine pluie, ses tonnerres et ses eaux. Et EQUINOXE cesse toute vie musicale sous ses dernières notes, vestiges de la structure entière de ce superbe album dont le seul défaut est d'être précédé par Oxygene.

Sylvain Lupari (11/10/06) *****

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