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Writer's pictureSylvain Lupari

JEFFREY KOEPPER: Sequentaria (2008) (FR)

Un solide cd de bout en bout où l'ingéniosité de son architecte n'est pas à défendre

1 Blue Sector 8:12

2 Astral Projection 7:06

3 Timeline 8:43

4 Near Machinery 9:02

5 Interphase 6:09

6 Synchronous 7:56

7 Parallel Being 6:31

8 One Hundred Memories 6:59

9 Creation 10:13

(DDL 70:56)

(Pacific School)

SEQUENTARIA est le troisième album du synthésiste américain Jeffrey Koepper. Cette fois-ci, il est seul aux commandes, sauf pour le mixage final qui a été effectué par Steve Roach. Sa mission étant toujours de créer la musique de demain avec la technologie d'hier, il a utilisé que de l'équipement analogue pour réaliser cet album. Plus aéré que Momentium, SEQUENTARIA se veut un véritable retour aux sources où gravitent de lourds cercles réverbérants, des ondes astrales plongeant sur des rythmes parfois sobres et parfois débridés. Des rythmes pulsatifs complexes animés de séquences aux débits aléatoires dans des tourbillons synthétisés à la Jean-Michel Jarre accouplé à du Tangerine Dream de l'ère numérique. Une étrange fusion qui laisse de belles empreintes sonores.

Blue Sector démarre ce voyage musical intemporel avec une intro cosmique nappée de vapeurs légèrement métalliques. À peine perceptibles, des accords tintent dans ce vide interstellaire dont les vapeurs ondoient comme la fumée se dispersant aux vents. Des percussions électroniques, sonnant très vieillot, propulsent une structure rythmique animée d'effets des riffs vocaux qui font très Tangerine Dream. Le rythme soutenu par un séquenceur aux basse-pulsations sautant en harmonie avec les percussions, Blue Sector est un bon rock électronique avec une tonalité plutôt rétro avec des parfums de Exit. Saisissant les derniers accords de Blue Sector, Astral Projection glisse vers une atmosphère organique avec des nappes réverbérantes. On dirait des chants de gorge électronique qui créent des champs magnétiques où se formes d'oblongues oscillations qui deviennent des battements oscillatoires. S'animant d'un rythme statique, que nos oreilles filtrent à nos yeux les observant, Astral Projection flottent en totale immersion cosmique dans un bain d'effets sonores analogues. Un délire astral qui se fond dans l'ouverture de Timeline où le séquenceur fait virevolter ses ions sauteurs sous une nuée de solos et de riffs spasmodiques. Du bon rythme qui s'enfonce dans le très sombre Near Machinery qui laisse défiler ses premières minutes dans une illusion sonore où les vents deviennent des effets organiques réverbérant. Nous arrivons vers la 3ième minute lorsque la structure s'anime d'un violent mouvement du séquenceur qui nous transporte vers la période Ricochet de TD. Le rythme s'active sur une séquence névrotique truffée de jets cosmiques qui font offices de percussions dépareillées. Une belle onde enveloppe cette incohérence rythmique, suivie de nappes synthétisées qui créent une harmonieuse valse cosmique. Mélodieux, le titre plonge dans une anarchie de séquences où percussions déboulent dans une tempête synthétisée qui rappelle les bons moments de Synergy.

Le calme après la tempête, Interphase fond comme une belle rumba cosmique où effets sonores galactiques se collent à un synthé lyrique qui épouse une cadence langoureuse séquencée. Le rythme nerveux de Synchronous virevolte en boucles sur un mouvement circulaire captif. Un cercle minimalisme sur séquences lourdes et tournoyantes avec des courbes hypnotiques qui modulent une spirale musicale croissante assortie de brèves incursions synthétisées. Un titre sombre et atonique, tout comme One Hundred Memories, qui est une lente intro au splendide Parallel Being. Nous avons un beau ballet cosmique qui est secoué par de délicieuses percussions crotales dans une forêt galactique boréale d'où filtrent de belles nappes de mellotron ayant une tonalité d'une flûte enchanteresse. Tout à fait délicieux! Creation conclut ce 3ième album de Jeffrey Koepper avec une intro pulsative à la Chariots of Fire de Vangelis. Une intro minimalisme et obsessive qui s'accroche à ces vieilles percussions en boîtes, donnant un son très MIDI à un rock électronique qui croisse avec des séquences oscillatrices dont le débit saccadé crée une forme de langage électronique. Le séquenceur actionne d’autre séquences qui sautillent dans une anarchie programmée, alors que Creation embrasse à peine un virage cosmique. Le rythme bien installé, le synthésiste tisse et lance des solos qui se ruent, tel une armée de spectres, sur un de ces bons rythmes électroniques que j'ai entendu récemment. Un gros titre qui termine un album captivant et fougueux d'un bout à l'autre où l'ingéniosité de son architecte n'est plus à défendre ni à prouver.

Disponible au Jeffrey Koepper Bandcamp

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