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Writer's pictureSylvain Lupari

JEROME FROESE: Dream Mixes III - Ultimate Edition (Remastered 2019) (FR)

“Si on ne possède tout simplement pas Past Hundred Moons - Dream Mixes Three, ce Dream Mixes III - Ultimate Edition devient un incontournable

1 Prime Time 10:17

2 Astrophobia (Red Supernova Mix) 8:24

3 Stereolight 8:07

4 Diamonds and Dust 9:04

5 Meng Tian (Smart Machine Remix) 7:58

6 Girl on the Stairs (Rien ne va plus Remix) 6:53

7 The Spirit of The Czar 7:31

8 The Comfort Zone 8:48

9 Republic 87 (Previously Unreleased) 5:42

10 At Tesla's Tavern (Previously Unreleased) 6:04

11 Distant Scanning (Previously Unreleased) 6:06

12 Black Spears (Previously Unreleased) 6:51

(DDL 91:52) (V.F.)

(E-Rock, EDM, Berlin School)

C'est avec ce Past Hundred Moons-Dream Mixes Three que j'ai connecté avec cette série de remixes qui au départ ne m'intéressait pas. Mais pas du tout! Concentré sur les plus belles années de Tangerine Dream, de 77 à 83, ce DREAM MIX III - ULTIMATE EDITION n'est pas juste une opération coffre-fort de Jerome Froese! C'est une nécessité, considérant les charges sonores de ses albums axés sur du rythme électronique robotisé dans les années 90 et ces riffs de guitartronica, nettement plus sentis ici, dans une vision plus respectueuse des nappes d'ambiances du trio Froese-Franke-Schmoelling. Pour moi, ça été le début d'une histoire d'amour musicale avec la fougue de Jerome et son attitude de rebelle plus conscient du glorieux chemin de Tangerine Dream.

Cette nouvelle aventure au pays des rythmes rompus de Jerome débute avec des tintements de grosses cloches, des ions scintillants et une basse pulsation d'un bass-drum dans une ouverture qui étend peu à peu sa vélocité. Premier constat! Je remarque à peine cette correction de Silver Scale, mis à part pour les nappes endormitoires du synthé, dans Prime Time. Le rythme est placardé par des séquences qui virevoltent sur place et une basse pulsation résonnante. Et je peux faire un lien harmonique, qui sera nettement plus convaincant après quelques comparaisons, alors que la synchronicité arpente les pas de la réalité avec l'éclosion des nappes de brume et de cette mélodie rythmique dont le crescendo s'écrase dans les caprices d'une boîte-à-rythmes nettement plus convaincante dans cette nouvelle édition remixée de Hundred Past Moons-Dream Mixes Three. Le titre expose un beau moment ambiant dans le nœud de ses 10 minutes où Jerome Froese repeinture ces ambiances de riffs et de percussions, tout en maintenant ce noyau flottant du séquenceur en vie. Je me souviens qu'à la première écoute, j'étais mi-figue mi-raisin. C'est à travers Astrophobia (Red Supernova Mix) que j'ai découvert l'univers de Mars Polaris, un des très bons albums du tandem Edgar et Jerome Froese. Ici, le remixe est plus concentré sur ces mitrailles de percussions que l'on a baptisé à cette époque le Jungle Beat. Les ambiances sont fidèles à cette approche intrusive que l'on ressent dans la version originale. Un peu comme avec Prime Time, j'ai eu de la difficulté à lier Stereolight avec les vestiges du passé de Tangerine Dream. J'avais beau savoir que c'était un genre de nouvelle réflexion entre Monolight et Desert Dream, de l'album Encore, mais la mitraille de percussions, la violence robotique du rythme des années 90 et ce parfum oriental nuançaient le nouveau maquillage des ambiances pourtant très présentes, notamment pour Desert Dream. À date, et toujours à cette époque, j'étais de plus en plus charmé par ma découverte de PAST HUNDRED MOONS. Et pourtant, je n'étais pas rendu au meilleur de l'album. J'ai eu aucune difficulté à reconnaître Silver Scale (Oups!!!), pardon Diamond Diary dans les habits de Diamonds and Dust. Le rythme est poivré par ces percussions électroniques et mordus par ces riffs de guitartronica. La version originale Past Hundred Moons - Dream Mixes Three comprenait un titre inédit d'Edgar Froese, Blue Spears. Une belle mélodie électronique fidèle à la vision du leader de Tangerine Dream dans les années Melrose. Elle est reprise dans cet album avec Black Spears qui lui colle un rythme sphéroïdal lourd et lent tout en préservant sa bonne vision harmonique. Une belle trouvaille dans les inédits.

Meng Tian (Smart Machine Remix) est une version assez fidèle de l'originale qui niche sur Great Wall of China. Peut-être un peu plus dynamique, elle m'a ouvert les oreilles à cette trame sonore assez méconnue des années TDI. Je ne savais pas du tout que Girl on the Stairs (Rien ne va plus Remix) était la traduction, mot pour mot, de Das Mädchen auf der Treppe de la série Tatort. Au début des années 90, plusieurs bootlegs incluaient ce titre que je croyais être un titre inédit du catalogue Tangerine Dream. C'est ici que j'ai compris qu'il s'agissait en réalité de White Eagle, remixé avec plus de rythme et sans apporter de correctif à son agréable mélodie. Impossible de ne pas aimer! The Spirit of The Czar est LE titre qui m'a fait plonger dans l'univers des Dream Mixes. Cette version retravaillée de Poland exploite son ouverture et ses percussions séquencées qui sont offertes dans un canevas percussif sans égal. Il n'y a rien à ajouter. Il faut juste écouter… The Comfort Zone est tiré de Logos. En fait, il s'agit de la Red Part compressée en 8 minutes. C'est beau, c'est bien fait mais on ne sent pas cette émotion de happening, et je crois que c'est tout à fait normal, qui fait partie intégrante de Logos. Ce nouveau remixe de Dream Mixes III comprend 4 titres inédits. Republic 87 isole section harmonique de Livemiles Part Two pour la faire sauter sur un rythme plus contemporain. Ça m'a donné le goût de réentendre ce Live Miles qui au final n'est pas vilain. At Tesla's Tavern me fait penser aux ambiances de 220 Volt Live, l'introduction du film, avec des nappes de voix sorties de l'époque des années Seattle justement. Le rythme est lourd et captivant dans un décor musical qui n'est pas trop loin des années Froese-Franke-Schmoelling. Très bon titre ici. Distant Scanning sort d'où? J'entends un peu de Prime Time concentré dans une structure de rythme grouillante de vie malgré sa lourdeur. Une structure des années Seattle où le rock nerveux de Rockoon n'avait pas les subtilités que j'ai remarqué dans Past Hundred Moons - Dream Mixes Three.

Il y a plusieurs raisons de se procurer ce DREAM MIXES III – ULTIMATE EDITION. Si on possède l'édition originale, les titres inédits et la source sonore amplifiée avec son décor détaillé sont de bons incitatifs. Et si on ne possède tout simplement pas Past Hundred Moons - Dream Mixes Three, ça devient un incontournable. J'attends le IV avec impatience…

Sylvain Lupari (26/10/19) *****

Disponible au Jerome Froese Bandcamp

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