top of page
Writer's pictureSylvain Lupari

JESPER SORENSEN: Dark Star (2018) (FR)

“Très musical, avec d'excellentes lignes de synthé et des rythmes poussés par séquenceur, Dark Star est ce genre de MÉ facile à apprivoiser mais pas nécessairement facile à construire”

1 Prologue 5:14 2 The Red Moon 9:30 3 Dark Star 10:12 4 Cosmic Waves 6:18 5 Communication 6:44 6 Exploration 6:50 7 Resurrection 6:01 8 The Awakening 5:34 9 Far from Home 7:43 10 Returning to Orbit 5:46 11 Rendevouz 6:19

(DDL 76:13) (V.F.) (Melodious and catchy EM)

Jesper Sorensen est un musicien originaire du Denmark qui réside en Angleterre, à York plus précisément, depuis 2007. C'est important de le souligner car ses racines sont à l'origine de beaux duels entre ses influences Anglaises et celles un peu plus progressives du style Scandinave. Se disant être influencé par la musique de Mike Oldfield et de Jean-Michel Jarre, this self-taught musician has just put on his Bandcamp site the albums that he composed and realized since 2007, that is 10 in all. I cannot pronounce on his 8 first ones, he sent me his 2 last ones, but I discovered in Outer Limits, his 9th opus, and in DARK STAR, his very last one, a lively and very harmonious EM where the styles of David Wright, Robert Schroëder and John Dyson are soaking in structures of compositions which flirt literally with these small music jewels which belong to Mike Oldfield's universe. What a fascinating meshing of styles where the Danish musician doesn't lose at all his personality.

Prologue débute avec une vaporeuse approche mélodieuse qui éveille en moi le splendide Walking with Ghosts de David Wright. Les arrangements sont très bons avec des nappes orchestrales et un ruisselet de séquences qui brillent de ses milles reflets lumineux. Une autre délicate mélodie s'extirpe de ce paysage féérique qu'une belle nappe de voix recouvre de son suave souffle harmonieux. Voilà une belle mélodie lunaire qui démontre la touche romanesque de Jesper Sorensen. On aime faire le jeu des comparaisons lorsqu'on découvre un album et surtout un nouvel artiste, question de connaître le bassin de ses influences. Et en écoutant la démarche austère de The Red Moon, on ne peut s'empêcher de penser à la structure sphéroïdale de Sweet Dreams are made of this d'Eurythmics. Si le rythme est assez style robotique, les harmonies et les solos qui y gravitent font très Jarre. Le rythme est entraînant et Jesper Sorensen éparpille ses fils harmoniques avec une belle diversité entre son clavier et son synthé. Entraînant, The Red Moon est un bon mid-tempo avec juste ce qu'il faut de lourdeur pour apprécier l'élaboration de bons refrains et solos de synthé toujours très méthodiques et harmonieux. Un étrange filet de brises arrachées à une flûte de Pan d'un royaume Elfique souffle la délicate introduction de la pièce-titre. Une ligne de séquences réchauffe les ambiances en arrière-plan, laissant une totale liberté à un autre très bel effet de voix féminine charmer nos sens. Le mouvement lourd des séquences basses sculpte un bon Berlin School qui reste dominé par un chant grésillant du synthé. Les percussions qui suivent changent la donne et plonge Dark Star dans un bon rock électronique toujours très Berliner où les séquences et percussions dynamisent leurs symbioses pour une structure lourde et entraînante. Cosmic Waves suit avec un oblong zigzague du séquenceur où s'agrippe ligne de basses séquences et son ombre vampirique. Un synthé dégage un mouvement ondulant qui épouse l'approche minimaliste du rythme, tandis qu'un langage et des gazouillis électroniques confirment l'approche et la danse ondulante cosmique de Cosmic Waves.

Communication propose de son côté une lente figure sphéroïdale qui me fait penser à certaines approches rythmiques de Robert Schroeder dont l’empreinte pour effets sonores sert la cause harmonique très évasive du titre. De délicat, avec ses accords de verre soufflé par des brises sablonneuses, à solide et finalement très entraînant, Exploration se faufile entre nos écouteurs avec un dynamisme accru qui est un des charmes de DARK STAR. Sertie sur un autre beau maillage de séquences et de percussions, Resurrection crache un rythme mâchouillé qui est sautillant et légèrement saccadé où virevoltent des solos plus fluides mais étonnement mélodieux. The Awakening est une belle ballade très morphique avec un violoncelle qui pleure dans un décor cosmique fantasmagorique. Les arrangements sont assez poignants, mais pas autant que toute la tendresse et le côté très romantique de la musique. Mon genre de ballade quoi! Far from Home propose une autre structure qui sautille avec un effet de saccades, un peu comme du Hip-hop électronique. Le croisement de séquences et de percussions fait en réalité clopiner un rythme entraînant où chante un bon synthé, de même que ses solos tendrement romantiques, dans un environnement lunaire. Il y a une odeur festive derrière cette musique tandis que Returning to Orbit nous ramène vers les territoires de la Berlin School avec une belle ligne de basses séquences gorgées de tonalités organiques. Les effets sonores du synthé crachent aussi ce miel organique alors que le titre dénoue ses spasmes dans un genre de Dance & Trance qui est déchiré entre sa forte présence de Breakdance et son rock électronique Berliner. Ici comme ailleurs dans DARK STAR, les multiples effets sonores bourrent des oreilles qui vont à contresens des pieds. Rendevouz est construit sur deux mouvements de séquences, un rythmique et l'autre harmonique, auquel se greffent de sobres percussions. Un langage électronique donne une dimension psybient à un autre bon rock électronique. Ce langage devient plus musical et épouse la courbe harmonique du séquenceur, sculptant ce genre de truc qui colle à l'oreille. Et ça, il y en a plein ici!

Comme premier rendez-vous avec la musique de Jesper Sorensen, je dirais que c'est assez réussi, car DARK STAR est un album facile à apprivoiser. Très musical, donc autant mélodieux, la MÉ du musicien Danois respire aussi cette attachante vision plus froide et plus bohémien Scandinave de l'art. J'ai eu des bons flashes qui me rappelaient les meilleurs moments de Sverre Knut Johansen ou encore de Nattefrost au niveau des séquences. L'éventail des influences donne un album où se cachent des perles de tendresse et des bons rythmes électroniques qui flirtent avec le penchant danse de l'England School et les hymnes teutoniques de la Berlin School. Un bel album qui ne décevra pas son acquéreur!

Sylvain Lupari (02/02/2018) ***½**

Disponible au Jesper Sorensen Bandcamp

6 views0 comments

Recent Posts

See All

Comments


bottom of page