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Writer's pictureSylvain Lupari

JESPER SORENSEN: Skyrider (Remastered 2018) (FR)

“Une belle MÉ facile à apprivoiser avec de bons rythmes et de belles mélodies drapées dans un confortable coussin de sons et d'ambiances cosmiques, c'est à la portée de tous!”

1 StarFlight One 8:44 2 Fractions of Light 4:54 3 A Fading Star 3:38 4 Taros One 8:16 5 Return to Saurus 6:42 6 Skyrider 5:08 7 Echoes from a Distant Shore 3:37 8 The Ring of Saturn 4:21 9 Preparation 4:46 10 The Last Frontier 9:00 11 Intermezzo 4:04 Jesper Sørensen Music

(DDL 63:12) (V.F.) (Nice and catchy melodious EM)

Si on aime une MÉ rythmée et mélodieuse qui est animée par des percussions électroniques et des séquences juteuses dans un univers cosmique à la Jean-Michel Jarre, Jesper Sørensen est certainement un des artistes émergents à vous mettre entre les oreilles. Sa popularité croissante et le bassin de ses fans grossissant, ce musicien Suédois qui vit à York au nord de l'Angleterre s'est interrogé sur la qualité du mastering de ses premiers albums, Synthology et ce SKYRIDER. Car depuis la réalisation de ces albums, Jesper a passé beaucoup de temps à apprendre les techniques de mastering. Et n'étant pas entièrement satisfait du résultat de ces deux albums, il a décidé de faire un nouveau mastering cet été. SKYRIDER est le premier album à avoir eu cette chirurgie esthétique sonore.

Une onde ronflante qui se lève à l'Ouest allume l'introduction de StarFlight One. Dès ce léger nuage d'ambiances levé, une ligne de basse pulsations cogne à la porte de nos tympans. Une autre ligne de séquences plus actives et plus lumineuses virevolte sur ce mouvement dont les faibles harmonies fantômes résistent à une flopée de nuage brumeux où se cachent des filets de voix célestes. Peu à peu le rythme intensifie sa présence avec des séquences plus actives. Le débit est semi lent avec des effets de mains qui claquent comme des coups de percussions métalliques. Le synthé accentue sa présence avec de splendides, et très accrocheurs, solos mélodieux alors que StarFlight One devient un très bon rock électronique imbibé par les influences du synthésiste Français. Fractions of Light est plus en mode ballade électronique avec un bon up-tempo qui n'est pas trop vite. Le jeu du séquenceur tisse une approche de rythme futuriste dans une structure parfois mélancolique. Return to Saurus et son rythme lourd et lent avec ses accords de piano qui tombent comme un grave reproche, ça fait assez théâtrale, ainsi que Preparation sont deux autres bon down-tempos suaves et entraînants qui sont ceinturés de filaments stroboscopiques et d'éléments lunaires et qui n'oublient en rien la signature toujours très mélodieuse de Jesper Sørensen.

Taros One est un autre splendide titre avec des chants berbères qui se fondent dans de surprenants chants de synthé. Le rythme est mou, mais entraînant. Un peu moins rock et plus vite qu'un down-tempo il délie une structure un brin spasmodique avec des éléments de mélodies Arabes qui donnent des frissons. Et parlant mélancolie, A Fading Star est tout un morceau de musique mélancolique avec ses effets accords de guitare acoustique qui s'entrecroisent dans une ballade acoustique, même si des poussières d'étoiles y flottent, pour âmes solitaires. Si on aime les ballades mélancoliques plus électroniques, Echoes from a Distant Shore en est une délicieuse. La pièce-titre est un bon rock électronique avec de bonnes percussions qui martèlent un rythme vivant. Encore ici, le piano s'occupe d'une portion mélodieuse un brin nostalgique alors qu'une séquence harmonieuse fait tournoyer ses effets de boucles hypnotiques dès l'amorce du titre. The Last Frontier est un autre moment fort. Une ballade électronique bien installée sur un rythme mou et sa brume céleste qui par moment chante. Percussions claquantes et séquences sautillantes avec un filament harmonique dans le rythme sont aussi des effets de charmes qui ajoutent de la profondeur à ce titre qui puise un peu ses parfums dans les influences d'Enigma. Très facile à apprivoiser, de même que le rythme vif de Intermezzo qui rappelle indéniablement les influences de Jarre dans les structures de Jesper Sørensen.

De bons rythmes et de belles mélodies drapés dans un confortable coussin de sons et d'ambiances cosmiques, SKYRIDER est un bel album qui s'apprivoise sans difficultés. Il y a beaucoup de moments accrocheurs dans une élégance sonore qui mérite sa place sur un véritable CD manufacturé. En attendant, c'est offert en téléchargement avec 2 longs titres, 1 à 5 pour la Face A et 6 à 11 pour la Face B, qui proposent 2 mosaïque sans interruptions.

Sylvain Lupari (12/08/18) ***¾**

Disponible au Jesper Sorensen Bandcamp

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