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Writer's pictureSylvain Lupari

Joerg Dankert Restore Faith (2021) (FR)

Updated: Aug 20, 2023

Cela pourrait être le début d'une bonne histoire entre JD et les fans de MÉ

1 Heaven lost and found 6:42

2 Fears are dimming light 4:30

3 Slowly out of darkness 7:18

4 Do not stand still 2:54

5 Again one step back 8:10

6 Butterfly - A song for my dream woman 3:52

7 Rain is clearing 9:27

8 Moving in right direction 5:22

9 Shadows of night 12:20

10 Next morning not there yet 5:36

(DDL 66:13)

(Ambient Melodious Berlin School)

C'est en lisant le synopsis ayant conduit à la réalisation de cet album que je me suis senti attiré par RESTORE FAITH. Moi aussi j'ai mon ange! Ma douce Lise qui m'a littéralement sauvé l'existence par sa patience et son inébranlable foi en la vie. Peu importe ce qui se passe autour de nous, ma belle Lise distribue le bonheur de par sa voix, son sourire, son rire et sa patience. Joerg Dankert fait parti de cette génération de musicien né par le biais de la VST (Virtual Studio Technology). Fan de Berlin School depuis les années 70, ce n'est que dernièrement qu'il s'est mis à composer une MÉ assistée par ordinateur. En l'espace de 6 mois, il a publié 3 albums sur Bandcamp; Home Base, First et RESTORE FAITH. Et il m'a proposé d'écouter ce dernier album afin que j'en fasse une chronique. Je reçois beaucoup de ces requêtes, pour la plupart dans le Dark Ambient, et une fois sur trois je trouve l'artiste et sa musique assez intéressant et inspirant pour écrire une chronique et vous en parler. RESTORE FAITH de Joerg Dankert fait parti de ces trouvailles intéressantes…

Heaven lost and found répond à l'appel de cloches d'églises. Le timbre de cette funèbre procession est grave, quasiment austère. Une explosion, comme le passage d'un super sonique, réoriente la vision de Dankert quelque 90 secondes plus loin. Avec un mouvement de lent galop d'une cavalerie, Heaven lost and found propose un beau Berlin School galopant une plaine parfumée d'une nappe de synthé anesthésiante. Un filet de voix céleste se cache dans cette nappe qui impose un arrêt du rythme tout juste après la barre des 4 minutes. D'un timbre délicat, la voix attire une chorale monastérielle dont les fredonnements plus graves qu'aigus demandent une 40taine de secondes de notre attention avant que Heaven lost and found ne redécolle de son galop solitaire avec une horde de voix d'attachée à son ossature rythmique qui fond peu à peu pour complètement disparaître avant la finale. Fears are dimming light y va pour une ouverture processionnelle avec des nappes et leurs sourds élans fabriqués d'un tissu orchestral. Le séquenceur libère une ligne de rythme sous-jacente qui bat fébrilement sous ces sereines orchestrations sans pour autant parvenir à réorienter le genre méditatif et ambiant du rythme de Fears are dimming light. Comme Heaven lost and found, Slowly out of darkness est un titre construit en 3 étapes. Son ouverture propose un solo de synthé qui se prend pour une guitare sur une distance de 150 secondes. Par la suite, un intéressant pattern de rythme dépose une structure alambiquée où l'Électronica et le up-beat fusionnent pour nous faire taper du pied avant de se tempérer dans une phase identique à l'intro pour réapparaître dans une forme moins convaincante. Do not stand still surprend avec son approche à la Arc. Un titre avec beaucoup de potentiel et un bon solo de synthé qui est juste trop court! Again one step back marche sur ces cendres avec un long titre d'ambiances chtoniennes fortement teinté des influences de Redshift et du ['ramp] de Stephen Parsick.

Ce qui nous amène à Butterfly - A song for my dream woman qui est une splendide sonate pour piano et violon pleureur. Vangelis, sort de ce corps! Alors que je regrette que ce dernier titre soit si court, Rain is clearing fond entre nos oreilles avec ce rythme très Berlin School qui supporte les douces lamentations d'un synthé attentif à notre besoin de rêver les yeux ouverts de romance et de tendresse. Dommage que cet excellent titre connaisse une finale tourmentée. Une finale dramatique dont je ne sens aucun lien avec les 7 premières minutes de cette douceur onirique que procure Rain is clearing. Sauf que Joerg Dankert sait se faire pardonner en offrant une belle composition, qui fait dans le très Johannes Schmoelling, avec Moving in right direction. Une belle ballade électronique avec un rythme léger et une mélodie accroche-cœur. Shadows of night est un long titre évolutif qui débute avec des solos de synthé décrivant des vrilles et des effets twistés, initiant quelque 60 secondes plus loin une procession sombre guidée par les lents staccatos de violons chtoniens. Ce rythme accablant traîne sa carcasse jusqu'à une oasis où les boucles séquencées à la Tangerine Dream structurent un très bon moment de Berlin School des années 70. Ce très bon passage guide les ambiances de Shadows of night dans une vision cinématographique tournée lors d'une nuit de Messe Noire. Next morning not there yet termine RESTORE FAITH avec les nappes orageuses d'un orgue méphistophélique qui étend son emprise des ténèbres au-delà des 90 secondes avant que le titre ne renaisse avec des boucles de rythme gambadant innocemment dans un Berlin School mélodieux.

Mes oreilles ont été testées par un album rempli d'idées prometteuses de Joerg Dankert. RESTORE FAITH cache de très belles trouvailles et de merveilleux moments dont le léger manque de finition agace moins d'une écoute à l'autre. Cet album, qui trouve ses inspirations dans les derniers événements planétaires, est le début d'une belle histoire entre le musicien Allemand et un public qui n'attend que ça, découvrir de nouveaux artistes plus que très intéressants.

Sylvain Lupari (12/08/21) ***½**

Disponible au Joerg Dankert Bandcamp

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