“Fidèle à la signature du musicien Suédois, Planet X offre un autre bel album de rock cosmique”
1 Contact 5:08 2 Evidence of life beyond Earth 7:04 3 How to Answer 5:24 4 Response 5:08 5 Reflections 5:46 6 The Star Arpeggiator 6:52 7 They have been Here Earlier 6:40 8 Closer to Knowledge 7:06 9 The Linguistic Gap 6:44 (Bonus Track) 10 Beyond our Intellect 4:48 (Bonus Track)
11 Planet X 5:38 (Bonus Track)
(DDL 66:18) (Cosmic Rock Music with a scent of French School)
Composé dans la foulée de The Island, PLANET X revient dans une peau neuve qui satisfait un peu plus la vision musicale de Johan Tronestam en 2018 qu'en 2010. Et on peut comprendre aisément ce besoin de remasterisation et les sentiments du synthésiste Suédois car la faune sonore de cet album, tant au niveau de ses rythmes évolutifs que de ses ambiances, est nourrie d'une diversité qui s'entend clairement dans les différents passages de cet album proposé en format téléchargeable et en 24 Bits. Comme son titre l'indique, l'auditeur est plongé dans un univers cosmique avec une série de titres axés sur le concept de communication avec les aliens. À ce niveau, le jeu des synthés est tout à fait dans le ton avec de savoureuses intonations extraterrestres alors que le décor ambio-cosmique est solidement établi par de bons effets dont la recherche est indéniable. En résumé! Un très bon album de rock cosmique intelligent avec des rythmes subtilement évolutifs qui ne se ressemblent pas d'un titre à l'autre mais qui sont pourtant issus des mêmes gênes.
Enlevant et mélodieux, Contact démarre cette deuxième vie en mode danse. Le rythme est vif et saccadé avec une série de séquences spasmodiques qui coulent avec un débit hachuré. Les éléments ambiosphériques sont constitués de filaments stroboscopiques légèrement harmonieux et de fascinants barrissements électroniques qui sonnent très Jean-Michel Jarre. Evidence of life beyond Earth suit avec une introduction ambio-cosmique où un synthé claironne un chant ectoplasmique alien. La structure de rythme émerge après 60 secondes. Un rythme de space-rock mou, mais dangereusement entraînant et qui me fait penser à la musique de Batman, avec une ligne de basse qui creuse des formes ovales zigzaguant sous les morsures de percussions électroniques sobres. Le synthé lance toujours ces chants extra-terrestres dans un autre décor cosmique très près des influences de Jarre. Entre du rock et une musique de danse, How to Answer propose une approche difficilement cernable, tant pour son rythme que son étrange mélodie vocable que ses éléments d'ambiance. C'est un bon titre qui roule dans un décor assez mélodieux et sur une bonne ligne de basse dont le débit embarque sur un bon maillage entre percussions et séquences. Response suit avec une très belle ballade lunaire aussi émouvante que cinématographique. Un très beau titre! Plus en mode blues cosmique, Reflections enchaîne avec un rythme hyper lent où se succèdent des solos de synthé harmonieux. The Star Arpeggiator reprend la route des rythmes électroniques avec de arpèges en feu qui volètent en position orchestrale, un peu comme du Tomita dans Snowflakes are Dancing. Le rythme est plus rock par contre. Noué des spasmes du séquenceur et de percussions vives, il percute nos tympans sous de belles nappes de synthé qui permutent en bons solos, toujours très mélodieux, et des effets sonores toujours en mode étrange est le cosmos.
They have been Here Earlier est un autre bon rock cosmique avec un rythme étonnement haletant et des nappes de synthé aux couleurs de Twilight Zone. La couleur des arpèges rythmiques est de verre alors que les chants des synthés restent brumeux, toujours près des incantations extraterrestres. Closer to Knowledge propose une structure en évolution. Le rythme est décousu avec des percussions, qui font des tam-tams secondaires, et des séquences forgées dans un langage organique. Des nappes de synthé soufflent un vent de brume chaleureuse, ainsi que des jets cosmiques qui constituent l'essence des éléments ambio-cosmiques de PLANET X. Des arpèges électriques s'ajoutent et tintent de partout tandis que le langage bafouille encore plus sur un rythme qui se met en bon rock cosmique mou et entraînant autour des 3 minutes. Ici comme ailleurs Johan Tronestam arrose le tout de bons solos toujours très harmonieux. The Linguistic Gap est le premier des 3 titres bonus de cette nouvelle version. C'est un titre ambiant sculpté autour de luxuriantes nappes de synthés et d'effets noués dans une intensité cinématographique. Beyond our Intellect est un très beau morceau de musique. Un genre de ballade cosmique avec un rythme pulsatoire lent et de belles mélodies tant du synthé que d'une approche harmonique finement stroboscopique. La conclusion de cet album vient avec sa pièce-titre toujours composé à la fin des années 2000 qui est un solide rock cosmique aussi mélodieux que très entraînant. Les influences de Jarre dominent cette superbe structure et termine un autre bel album d'un artiste qui reste au sommet de son art.
Sylvain Lupari (12/07/18) ***¾**
Disponible au Johan Tronestam Bandcamp
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