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Writer's pictureSylvain Lupari

JOHN LYELL: Reflection of Time (2014) (FR)

“Reflection of Time est un très bel album de musique ambiante, cosmique ou ésotérique qui franchit de nouvelles frontières”

1 The Deep Unknown 6:06 2 Above the Stratos 9:21 3 Dreaming in Sine Waves 6:31 4 A Far Away Place 7:09 5 Space Ethereal 6:46 6 Dreaming in Sine Waves II 8:16 7 Reflection of Time 6:55 8 Crossing the Barrier 7:50 Independent (CD 58:58) (Ambient and cosmic EM)

John Lyell est un musicien américain qui a débuté sa carrière en jouant de la guitare, au début des années 80, au sein de divers groupes de rock et de hard-rock. Sa carrière a pris une tangente plus près de l'art électronique au début des années 90 où il découvrit la musique ambiante et cosmique en écoutant la célèbre émission radiophonique Hearts of Space. Depuis ce musicien originaire de Minneapolis monta tranquillement son propre studio. Il est devenu avec les années une personnalité très active dans l'univers de l'art digital cosmique, on peut voir ses nombreux dessins sur son site, et de la musique ambiosphérique américaine en devenant compositeur, producteur et ingénieur de son pour différents projets qui s'inspiraient des horizons de cette émission radio culte américaine. REFLECTION OF TIME est son 5ième album et présente une très belle collection de pièces de musique électronique où le mysticisme et l'ésotérisme se côtoient sur des structures d'ambiant, tant sombre que romanesque aux douces fragrances de Vangelis, où les étoiles et les astres chantent les divinités d'un cosmos aux horizons insoupçonnés tel que mis en musique par un passionné de l'astronomie.

Et on entre dans l'univers d'ambiances intergalactiques de John Lyell par la grande porte avec des pas d'un séquenceur aux titubants accords organiques qui ouvrent la fragile cadence ambiante de The Deep Unknown. Nos oreilles découvrent, ou imaginent, un fascinant dialecte intergalactique avec des tonalités qui épousent une délicate structure de rythmes dont les échos quelque peu déformés résonnent sous de morphiques nappes de synthé. Above the Stratos enracine la perception que nous sommes quasiment dans du psybient en étendant ses translucides nappes séraphiques, où de fins filets de voix d'oracles des neiges s'échappent, qui recouvrent des gazouillis électroniques figés entre deux couches ambiosphériques. C'est doux et flottant, tout comme la pièce-titre qui prend les allures d'une funèbre marche ambiante et les 40 prochaines minutes de l'album. Plus près des espaces mélancoliques à la Vangelis, Dreaming in Sine Waves répand de délicats arpèges qui chantent leurs fragilités dans des brises d'Orion. C'est un très beau morceau imprégné d'une séduisante approche éthérée, tout comme le très beau Space Ethereal; le plus beau titre, selon moi, avec cette superbe voix d'Efle cosmique qui fredonne avec une symphonie d'étoiles. A Far Away Place n'est pas en reste avec ses lourdes et lentes vagues cosmiques qui recouvrent les chants des astres oubliés. Tendre, sombre et très mélancolique. Dreaming in Sine Waves 2 présente le côté un peu plus sombre de sa première partie. Mais si les arpèges y tintent avec autant d'éclat, la structure ambiante est nettement plus morose. Et on ne peut être immergé plus loin dans le cosmos qu'avec le très noir Crossing the Barrier. Ce long titre ambiant est comme un lent voyage à l'intérieur d'une navette spatiale, faut l'écouter avec un casque, où, fasciné, on regarde la noirceur devenir plus noir. Même les voix séraphiques, très discrètes en passant, n'arrivent à déraciner cette perception de s'enfoncer dans du noir encore plus noir.

Je dois admettre que j'étais un peu sceptique à l'idée de découvrir un nouvel artiste qui donnait dans la MÉ ambiante et cosmique. Il y en a tellement qu'on a l'impression de toujours écouter la même chose. Sauf que la musique de John Lyell a vraiment son estampe propre. Si on peut faire un brin de comparaison, ça serait avec les approches romanesques de Vangelis. Pour ce qui est du reste, on est dans l'originalité ou dans quelque chose que je ne connais pas encore. On peut faire des liens avec Michael Stearns, pour l'approche d'ambiant cosmique, mais ils sont très fragiles. Faisant de John Lyell un artiste rarissime qui arrive a trouvé sa niche dans un créneau musical éventé de toutes parts. REFLECTION OF TIME est un très bel album de musique ambiante, cosmique ou ésotérique qui traverse de nouvelles frontières. À découvrir…

Sylvain Lupari (19 Avril 2014) *****

Disponible chez John Lyell

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