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Writer's pictureSylvain Lupari

JUSTIN VANDERBERG: Synthetic Memories (2011) (FR)

La beauté de Synthetic Memories n'a d'égale que sa pureté musicale

1 From Below (9:29)

2 When I Walk (4:08)

3 Synthetic Memories (13:06)

4 67 (8:17)

5 The Path (7:30)

6 Dusk (8:05)

7 Drops (5:16)

8 Cold Brightness (8:58)

(DDL 64:09)

(Melodious Ambient)

Oh que c'est beau! C'est une petite merveille de musique contemplative et un pur enchantement musical que Justin Vanderberg offre comme premier album sur l'étiquette Spotted Peccary. Tissé sur les réflexions et questionnements des souvenirs ainsi que de leurs réalités, SYNTHETIC MEMORIES coule comme par magie dans nos oreilles pour remuer les moindres recoins de notre âme. C'est une majestueuse aventure musicale qui respire par notre envoûtement tout au long de son apprivoisement. L'album respire la quiétude sur 8 titres aux rythmes et ambiances qui s'enchevêtrent dans une étonnante symbiose où les couches morphiques et oniriques flirtent avec de fines envolées séquencées. Ce deuxième album de Justin Vanderberg est un petit chef d'œuvre de poésie sans paroles et un splendide album d'une profondeur musicale inouïe qui saura captiver votre ouïe autant que vos émotions.

Des vents, ou des murmures astraux, bousculent des éléments de vie pour initier le superbe From Below, un titre composé avec Jon Jenkins. Des percussions claniques à la Steve Roach font résonner leurs tam-tams à travers ces ondes synthétisées qui semblent caresser des vagues spirituelles, alors qu'un rythme hypnotique submerge notre aura. De fins accords de guitares traînent dans les atmosphères éthérées, dessinant de délicates boucles qui flottent et roulent sur un rythme serti de pulsations et de martèlements de plus en plus lourds. Ce rythme se mesure à l'amplitude émotive de notre âme, alors que des notes de piano limpides surgissent des oublis pour forger une mélodie égarée parmi les rythmes ancestraux qui dansent dans des ambiances morphiques, sculptant des souvenirs musicaux aussi lointain que les premières œuvres de Patrick O'Hearn et celles plus désertiques de Steve Roach. Sans doute un des plus beaux titres en 2011, From Below crève de passion et d'émotivité pour atteindre son paroxysme dans une finale à faire chavirer nos derniers refoulements de passion. When I Walk suit les cendres angéliques de From Below avec une belle approche mélodieuse où les notes de piano courent avec des pulsations tambourinées sous des souffles d'un synthé irisé qui pousse ses ondes astrales vers l'intro de Synthetic Memories. La pièce titre en est le cœur! Le point culminant des émotions y convergent pour en filtrer les doutes qui ressortiront sur des titres plus tempérés et plus poétiques. Mais pour l'instant, le plus long titre de SYNTHETIC MEMORIES éveille ses pulsations séquencées des griffes d'un synthé morphique. Elles courent et ondulent avec finesse. Épousant la courbe des ondes sinueuses qui soufflent tels des chœurs asservis, fusionnant à merveille les éléments éthérés et les séquences tambourinées dans un canevas musical où le rythme constant adopte la quiétude des éléments ambiants. Les séquences pulsatrices ont beau s'enorgueillir d'autres pulsations plus hétéroclites, métalliques et organiques que ça ne modifie en rien l'ambiance de sérénité qui prédomine tout au long de la douce évolution rythmique de Synthetic Memories.

De fines oscillations modifient subtilement le long voyage de 67, une pure ode à la sérénité où l'on perçoit la nette influence de Steve Roach sur les mouvements ambiants de Justin Vanderberg. Fragiles, des arpèges limpides carillonnent ponctuellement et suivent les fines inflexions qui nourrissent cet oblong mouvement linéaire où de suaves lignes morphiques ondulent et s'enlacent dans de beaux et obscurs souffles angéliques. Ces arpèges limpides sont l'épicentre des mélodies morphiques et séquencées que l'on retrouve dans l'album. Ils miroitent et tournoient avec la grâce des vents sur The Path, un autre beau titre subjuguant où des séquences de verre virevoltent autour de fines percussions tambourinées et de lourds vents argentés. Avec ses lentes phases morphiques mais tout de même assez musicales, Dusk transporte les poussières de ses vents lents et sombres vers la quiétude mélodieuse de Drops et ses notes de piano qui tombent avec un bel effet de canon dans un étrange carrousel cérébral. Une belle mélodie s'en échappe. Jouant sur les accords mathématiques, elle se faufile dans nos oreilles avec une candeur virginale pour continuer sa route carillonnée vers les trémolos musicaux, les vents sombres et irisés de Cold Brightness, concrétisant la beauté subliminale de ce superbe opus qu'est SYNTHETIC MEMORIES.

Je sais que j'ai tendance à m'emporter et que mes sentiments quelque peu juvéniles refont surface lorsque mes oreilles croisent une œuvre d'une telle sensibilité. Si Synthetic Memories n'est pas typique des lourdes œuvres séquencées, il n'en demeure pas moins que sa beauté n'a d'égale que sa pureté musicale. Avec son habile dosage de rythmes oniriques et d'ambiances célestes, cet album de Justin Vanderberg bousculera vos émotions. Sans doute la plus belle œuvre musicale de 2011, cet album est un impératif qui doit figurer dans votre discothèque, et ce peu importe que l'on soit adepte de Berlin School lourd ou ambiant car c'est une parfaite symbiose des 2 genres mais avec plus de profondeur et de limpidité.

Sylvain Lupari (08/01/12) ****½*

Disponible chez Spotted Peccary Music

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