“Un délice, et un délire, pour les fans du Mozart des temps modernes!”
CD 1 75:55
1 Breeze to Sequence 15:08
2 Loops to Groove 12:58
3 From Church to Search 14:06
4 I Loop you Schwindelig 27:59
5 Short Romance 05:44
CD 2 79:02
1 La Fugue Sequenca 21:59
2 Cavalleria Cellisticana 21:51
3 Tracks of Desire 09:13
4 Last Move at Osnabrück 13:36
5 OS 9.07 12:23
SPV 305682 DCD - REV 088
(2 CD 154:57)
(Orchestral & New Berlin School)
Réalisé initialement en 2 CD séparés sur l'étiquette Rainhorse Records, LIVE @KLANGART 2001 est sans contredit l'une de ses belles performances en concert. Un concert mélodieux et superbement chaleureux qui revoit le jour dans une superbe réédition du label Allemand Revisited Records. Une réédition qui ne masque pas les erreurs du label de Klaus Schulze, mais qui donne la chance à ses fans de mettre la main, et les oreilles, sur un splendide concert en plus de 2 titres en prime. Un délice, et un délire, pour les fans du Mozart des temps modernes!
Une séquence aux pulsations haletantes s'échappe d'une intro bigarrée digne d'un orchestre ajustant ses instruments. Le maître est en forme et installe ses séquences qui s'entrecroisent sous des synthés aux brumes vaporeuses et au mellotron gorgé de chœurs célestes. Le rythme Breeze To Sequence est fébrile et soutenu de percussions qui sculptaient les courbes des œuvres analogues des années 70. Il dessine une fascinante course contre la montre sous une pluie de solos torsadés et roule dans une structure spiralée avec des séquences en cascades. Du Klaus agressif qui explose encore plus avec des percussions martelantes, modifiant la structure rythmique vers la 11ième minute. Si Breeze to Sequence est explosif, Loops to Groove est divinement sensuel. Le synthé ulule doucement sur un fragile rythme lent ceinturé d'une bonne basse envoûtante. Un synthé aux parfums orientaux qui se forme aux ambiances et aux voix suggestives avec de fines incursions sonores qui mêlent la captivité à la curiosité. Cette ambiance sensuelle et astrale se poursuit jusqu'à de From Church to Search et ses chœurs juvéniles qui errent dans une ambiance flottante. Comme une onde spectrale, le mouvement s'étend avec une finesse ondoyante telle une ombre tonale en quête de sens. Tranquillement les percussions dandinent From Church to Search, alors que le synthé échappe ses airs arabesques sur un débit de plus en plus sec pour tomber dans les pénombres mellotronnés d'une finale orchestrale lourde.
Enregistré dans les studios de Hambühren en juin 2001, I Loop you Schwindelig était une pièce en prime sur le 1ier cd de l'édition originale. Un titre sculpté sur une structure hésitante du séquenceur, une bonne basse fluide et cahoteuse avec des bonnes percussions électronique de style bongo. Du Klaus Schulze très contemporain sur un rythme qui croisse avec lourdeur à l'aide de percussions plus vivantes et des tchibidoo qui nourrissaient les délires digitales du brillant synthésiste Allemand. Sans rythmes, Short Romance sort tout droit des rêveries sur violoncelles de Ballet que l'on retrouve sur Contemporary Works 2, créé à la même époque. Sa courte durée en fait une beauté angoissante de premier plan.
La Fugue Sequenca reprend le concert de LIVE @KLANGART 2001 sur un synthé flûté de lamentations violoncellées. Ces stries errent dans une noirceur aux éléments sonores composites, dont d'énormes pulsations lugubres dessinent les cercles réverbérants qui donnent naissance à une superbe séquence nerveuse qui danse sur des percussions tablas endiablés. Fébrile et désordonné, La Fugue Sequencatarentelle sur des séquences frénétiques et un rythme endiablé, nourris de bonnes percussions et d'un synthé aux ondes lourdes qui multiplie des solos torsadés incisifs et créatifs. Du très grand KS! Cavalleria Cellisticana calme les ardeurs avec un violoncelle qui se lamente sur un synthé mellotron et des souffles légèrement lugubres. Une berceuse pour âmes errantes qui plonge dans les rythmes endiablés de La Fugue Sequenca (12ième minute) pour reprendre ses jérémiades soporifiques et mélancoliques jusqu'au rythme frénétique de Last Move at Osnabrück. Un titre lourd et enveloppant dans une structure contrastante avec ces denses nappes mellotronnées qui modèrent une rythmique limpide. Un autre excellent titre!
Respectant les structures morphiques du violoncelle, la pièce en prime OS 9.07 offre une intro plaintive qui trempe dans une ambiance étrangement vaporeuse, s'entremêlant à l'ivresse de vocalises bigarrées jusqu'aux premiers martèlements de percussions. Le rythme devient alors plus lourd que lent, mais envoûtant, sur une séquence qui roule et ondule avec pesanteur dans un univers plus contemporain que le concert de KlangArt.
Sylvain Lupari (13/04/08) *****
Disponible chez Groove nl
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