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Writer's pictureSylvain Lupari

MAC of BIOnighT: Magnitude 01 (2022) (FR)

Une musique cosmique avec une vision très accessible, cet album se démarque dans l'univers très Berlin School de Mac

1 Magnitude part 01 3:04

2 Magnitude part 02 6:29

3 Magnitude part 03 2:04

4 Magnitude part 04 5:42

5 Magnitude part 05 2:50

6 Magnitude part 06 8:18

7 Magnitude part 07 5:23

(DDL 33:53)

(Cosmic EM)

Contrairement à ce qu'on peut penser, Mac of BIOnight n'est pas toujours en train de composer ou de jouer de la musique. Il y a même de bonnes périodes, on parle de semaines et même de mois, où il se tient loin de ses instruments pour vaquer à d'autres projets. Compte-tenu de son immense catalogue d'albums et de styles de musique électronique (MÉ) qu'il publie depuis le début des années 2000, vous allez me dire que c'est impensable? C'est pourtant sa réalité! À titre d'exemple, il n'avait pas créer de musique depuis des mois lorsqu'il a trouvé une reproduction du logiciel pour instruments à cordes, un genre de synthé/clavier GForce. Il a commencé à en jouer et puis BANG! L'inspiration lui est réapparue comme par magie. Il a donc composé des bouts de musique tout en ne sachant pas encore quelle dimension il lui donnerait. C'est en observant ses toiles que l'idée de faire un rapprochement avec le Cosmos lui est venu. Ainsi c'est formé ce nouveau projet musical qui sera présenté en trilogie, les pochettes ayant déjà été conçues, intitulé MAGNITUDE. L'univers est plus cosmique que le style Berlin School usuel de Jason Krueger qui flirte beaucoup ici avec les dimensions cosmiques et surtout plus accessibles de Jean-Michel Jarre.

Et c'est en tout en douceur que débute MAGNITUDE 01. Une onde résonnante nappée d'une enveloppe orchestrale ondoie déjà dans un panorama cosmique. Magnitude part 01 fait dériver l'effet vibrionnant de cette onde astrale parmi des effets intergalactiques. Ce court titre introductif n'est pas relié à la structure de Magnitude part 02, il en sera ainsi pour les 6 autres parties, dont les amples et lentes oscillations bourdonnent et vrillent en une spirale circulaire ascendante. Cette suite séquencée structure un rythme ambiant qui rampe avec une fine membrane organique. Des arpèges se mettent à tinter après les 90 secondes. Ce nouvel élément allie rythme et mélodie sphériques qui tournoie et sautille sur le couloir zigzagant des oscillations jusqu'à ce que la musique rencontre une phase purement atmosphérique quelques 60 secondes plus loin. C'est de là que nait une très belle structure de pop rock électronique hyper-mélodieux. Style JM-Jarre. Le rythme est entraînant avec de bonnes basses pulsations, des arpèges virevoltant et de somptueux solos de synthé hyper mélodieux qui ne sont pas sans rappeler les visions commerciales du musicien-synthésiste de France. Magnitude part 03 fait parti de ces courts intermèdes, il y en a 3, qui font une nette coupure entre les différentes orientations cosmiques de ce MAGNITUDE 01. Ici, la structure propose un rythme ondulant avec de fines secousses dans un environnement cosmique dont les solos ont aussi une teinte d'harmonies extra-terrestres. Cette intonation du synthé étend tous ses charmes dans Magnitude part 04 dont les vives oscillations de son introduction propose un entrainant rythme électronique finement spasmodique. Entendre les arpèges courir vivement sur les boucles oscillatoires est un beau délice pour les oreilles, mais pas tant que cette succulente mélodie spectrale tisseuse de ver-d'oreille qui plane sur un rock cosmique et de sa tonalité vintage. C'est aussi accessible et efficace que la seconde partie de Magnitude part 02! Magnitude part 05 est un autre titre entraînant avec des arpèges qui volètent nerveusement sur l'entrain d'un rock cosmique des années 70. Le clavier et l'écho de ses accords sonnent comme un mélange de Alan Parsons Project et le Pink Floyd post Roger Waters. Magnitude part 06 est le plus long titre de MAGNITUDE 01. Mac profite de ces 8 minutes pour établir un titre évolutif qui démarre lentement avec des ondes dérivant dans la vastitude cosmique. Des poussières d'étoiles et de tendres orchestrations lunaires donnent une aura de sérénité astrale à une musique supportée par une nuée de violons pensifs. Un peu comme dans Magnitude part 02, le rythme explose en seconde moitié. La structure est vive et nouée de saccades dans un rock cosmique très entrainant. Des effets cosmiques et de géniaux éléments percussifs complètent ici un décor aride de ses solos de synthé. Magnitude part 07 propose une différente texture de rock électronique qui est légèrement plus alambiquée que purement entraînante. Construit sur une séquence de vives et lourdes oscillations, ce rythme roule à train d'enfer pour recevoir sa dose de solos de synthé aux harmonies qui rappellent les fascinantes dimensions de Au-delà du Réel (The Outer Limits) dans les années 60.

Une MÉ cosmique conçue avec une vision très accessible, MAGNITUDE 01 détonne dans l'univers très Berlin School de Mac of BIOnight. Un nouveau projet, un nouveau chapeau, Mac ne craint pas de relever n'importe quel défi que lui propose une rencontre d’un 3ième type, soit avec la tonalité très rétro du GForce Software.

Sylvain Lupari (09/09/22) *****

Disponible chez Mac of BIOnight Bandcamp

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