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Writer's pictureSylvain Lupari

MAX CORBACHO: Equinox (2022) (FR)

Pour amateur de musique atmosphérique cosmique et ténébreuse!

1 Equinox 74:34

(CD/DDL 74:34)

(Dark Ambient Cosmic Music)

J'en avais peut-être de besoin! Ou peut-être que ça sonne juste comme du bon Michael Stearns ambiant cosmique! Toujours est-il que j'ai bien aimé me laisser prendre dans les sombres ambiances territoriales de ce EQUINOX de Max Corbacho. Il faut savoir que la musique ici vient d'une vague idée qui a germée en 2019 et qui a tranquillement pris forme pour aboutir en une longue symphonie spatiale qui flirte avec la barre des 75 minutes. Ne cherchez pas de séquences de rythme, ni de percussions électroniques sur cet album, offert en CD et en téléchargement, puisque les seuls éléments de rythme sont les tranquilles propulsions des ondes de synthé qui voyagent en s'appuyant les unes sur les autres.

Un beau filet de mélodie incandescente s'agrippe à notre lobe d'oreille. Une nappe de bourdonnement l'avale aussitôt, amenant l'auditeur dans les confins d'un Cosmos qu'il se met à découvrir à mesure que Equinox vole son attention. Le voyage est long, quasiment linéaire. La montée sonore est construite sur l'intensité. Et la masse de sons est divisée entre les vrombissements noirs, les souffles ténébreux et des lignes de synthé de couleurs émeraudes comme céruléennes qui s'agrippent à la force gravitationnelle des vents noirs et bourdonnants du Cosmos. Le musicien-synthésiste Espagnol est passé maître dans l'art de moduler ces lents mouvements morphiques qui planent et flottent avec un effet d'apesanteur dans leurs lentes volutes dont les contorsions se déforment comme si elles étaient soufflées par un dieu cosmique inconnu de nous et dont l'équivalence terrienne serait Éole. Ce long titre dérive entre nos oreilles, que je vous souhaite bien enveloppées dans des écouteurs, sans autres mouvements que sa poussée vers de lointains horizons qui est activée par son amoncellement de nappes qui percutent celles d'en avant afin de continuer son avancé vers d'autres territoires cosmiques. Une oreille attentive enregistrera les modifications portées avec nuance tout au long de ce long périple. Les perturbations atmosphériques amènent des poussées de drones sonores ainsi que l'étendue de nappes de bruits-blancs qui ornent la progression de Equinox. Les ombres de synthé plus ambrées, celles qui unifient les couleurs de l'irisation, apportent aussi ces nuances nécessaires afin que ce long rendez-vous de Max Corbacho s'effectue avec un effet de redondance atténué. Parce que oui, 74 minutes à développer le même sujet s'avère un peu long par moments. Les drones sonores amplifient aussi leurs impacts de façon aléatoire, on croirait même entendre les vibrations d'une navette spatiale sur le ralentit. Parfois ils libèrent une divine présence translucide qui fredonne des harmonies séraphiques et des airs endormitoires. Ces éléments et la constante présence des ondes de synthé irisées sont les nuances importantes qui facilitent le voyage astral de EQUINOX.

Bien que je ne sois pas totalement un fan du genre, il arrive parfois que je m'y laisse séduire. L'univers de Max Corbacho gravite toujours autour du même axe. J'avoue avoir été très intrigué par le synopsis de EQUINOX. Et c'est la principale raison que j'ai accepté l'offre de son auteur afin que j'en découvre la grandeur. Et j'ai bien apprécié cette sensation de vide créée par une longue odyssée interstellaire qui n'a rien à envier au style de Michael Stearns dans ses excursions musicales cosmiques. Pour amateur de musique atmosphérique cosmique et ténébreuse!

Sylvain Lupari (03/07/22) *****

Disponible au Max Corbacho Bandcamp

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