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Writer's pictureSylvain Lupari

MIND OVER MATTER: Trance'n'Dance (1990-2001) (FR)

Updated: Apr 8, 2020

Avec une énorme pièce d'anthologie en MÉ, Trance'n'Dance est l'accomplissement de Mind Over Matter

1 Children of the Midnight 22:06

a Night of oblivion

b The march of the seduced children

c In search of the sunlight

d The dawning of bliss

2 Spacelab 8:10

3 Jack the Bear 7:31

4 Mahatma 10:30

5 The Silence (Bonus track from Music for Paradise) 7:14

IC 710.090



(CD 55:31)

(Ambient, spiritual, tribal and Berlin School EM)

Que se cache-t-il derrière une pochette où une Hindoue tient posément une guitare? Un énorme contraste par rapport à un titre laissant transpirer la possibilité d'une musique de danse et de transe. C'est un peu à l’image de Klaus Hoffmann-Hoock! Flamboyant guitariste et mellotronniste Allemand, KH-H se donne une plateforme pour créer une MÉ qui transcende les frontières de la Berlin School pour épouser des mouvements plus ésotérismes et plus planant qui vont aux confins d'un Nouvel Age progressif aux influences tribales Hindoues. À l'époque, c'était une vision très progressive qui servait de combustible à de beaux albums. Des albums qui sautaient d'un extrême à l'autre avec toujours un degré de difficulté assez élevé pour les apprivoiser, comme ce petit chef-d'œuvre qu'est TRANCE'N'DANCE. La guitare de Klaus Hoffmann-Hoock est à couper le souffle. Et lorsqu'elle envahie les couches de synthé et d'orchestrations du mellotron pour donner plus de couleurs tonales avec ses crises incisives, elle nous transporte aussi loin que notre imagination accepte de suivre. Encore aujourd'hui, ce troisième album de Mind Over Matter est un incontournable que j'écoute régulièrement et qui fait partie de ma liste des Top 25!

Une lointaine procession se fait entendre. Et de loin, de très loin Children of the Midnight prend forme. Une très belle voix virginale, quasiment astrale, en émerge pour faire entendre ses suaves gémissements sur un maillage des notes d'une basse, de guitares et de claviers finement éparpillés. Nous sommes dans un pré virtuel où les brebis broutent paisiblement alors que leurs bêlements se fondent aux lointains gazouillements de chérubins. La guitare fait rouler ses accords dans des boucles répétitives, tandis que le champs sonore amplifie sa présence en accroissant son intensité qui martèle un rythme hypnotique. La guitare mord ce rythme bâtit sur de gros riffs saccadés dans un genre de boléro survolté digne des gros rock progressifs bien lourds et tonitruants. La Stratocaster est incisive. KH-H taille ses solos, comme un bijoutier ses diamants, avec des envolés aigues et stridentes. Ses solos virevoltent et déchirent les ambiances avec des boucles affilées comme le fil d'un rasoir. Ça cogne et ça pilonne avec férocité jusqu'à la dixième minute. Là où Children of the Midnight coule vers un passage plus atmosphérique et où nous attend divers filaments de réverbérations et des effets sonores d'un autre-monde. Un passage atmosphérique avec des strates de guitare qui accueillent une voix récitant ses odes dans un couloir sombre, comme une sorcière communicant avec l'au-delà. La foudre tombe et une douce flûte en émerge. Son chant rayonne et s'évapore lorsque des clochettes tintent afin d'initier la dernière phase de Children of the Midnight. Le rythme reprend. Il est plus pondéré et même lascif. Il se dandine dans un environnement surréaliste où cris de coq et percussions tribales accompagnent des accords d'une guitare refoulée dans les territoires plus New Age. Le tout se termine avec des odes Hindoues dans une danse incantatrice tribale inspirée d'un dieu Hindou. C'est comme les enfers qui passent par le purgatoire afin d'accéder au paradis. Vous voyez le genre? Tout un classique. Un monument dans l'histoire de la MÉ contemporaine.

Spacelab est superbement atmosphérique. Composé avec Peter Mergener, c'est un titre cosmique qui est une extension de Software où la guitare est rêveuse et flotte sur un discret mouvement du séquenceur. Superbe et magnétisante, elles suspend le temps avec ses solos pincés entre deux phases, deux visions qui se complètent dans un décor lunaire. Jack the Bear est une autre histoire qui démontre la très grande diversité dans cet album. Un léger souffle flûté donne son départ. Léger, le rythme est ensoleillé par une flûte harmonieuse et des percussions indiennes très animées. Une voix féminine ensorcelle le moment et nous conduit à un saxophone survolté par une cadence de plus en plus animé. Un mouvement fluide qui prend toute sa splendeur avec des riffs de guitare agressifs, dérivant sur des solos déchirants et incisifs. Un moment totalement brillant où la six-cordes multiplie les frissons. Mahatma est un lent mouvement ondulatoire aux essences de la spiritualité Hindoue. Lent et sensuel, le mouvement progresse sur les souffles flûtés ainsi que d'un saxophone solitaire et des accords serpentins d'un sitar. Une très belle couche synthétisée enrobe la structure avec chaleur, donnant une profondeur agréable à Mahatma. Ajoutée comme titre-boni de cette réédition CD, The Silence est un titre ambiant propulsé par des lignes de réverbérations qui nous provient de l'album Music for Paradise réalisé 3 ans auparavant.

Si vous êtes un amateur de MÉ progressive, TRANCE'N'DANCE doit trouver sa niche dans votre collection. Un album puissant, qui résiste à l'usure du temps, et qui prend toute une dimension lorsqu'on l’écoute avec des écouteurs. Chaque titre est un pur joyau, même quand les atmosphères endorment les rythmes, tant l'émotion et la sensibilité sont au rendez-vous. Amateurs de musique progressive, vous vous devez d’entendre au moins une fois ce majestueux Children of the Midnight.

Sylvain Lupari (15/02/15) *****

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