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Writer's pictureSylvain Lupari

MOONBOOTER: The Wave (2015) (FR)

The Wave est la preuve qu'il est plus que possible de mélanger les nombreux styles d'Electronica avec les essences du Berlin School

1 Beyond the Rules 8:47 2 The Wave 5:05 3 Welcome to the Past 6:48 4 Meeting Mr B 6:52 5 Lifetime 5:09 6 Tanzkaffee 5:11 7 Interludium 3:21 8 Conductor 5:31 9 Flashback 6:42 10 Sonic in Space 5:47 11 Time 9:16 12 Modern Tales fron Ancient Circuits 6:01 13 Final Essence 3:34

(CD-r/DDL 78:03)

(Electronica, Berlin School)

Une voix robotique, style DJ! Des pulsations frénétiques et des séquences qui tentent de suivre le beat tout en apportant des nuances, Beyond the Rules donne le ton à un album qui ne fera aucun compromis quant à son orientation très dance. Des riffs de clavier viennent mordiller cet intense modèle de pulsations séquencées avec des étreintes évasives alors que des percussions électroniques font fient des cris de sirènes pour s'abattre et alourdir cette transe technoïde. Lourd, puissant et vibrant, Beyond the Rules dénoue ses spasmes désarticulés sur un impressionnant maillage de percussions résonnantes, de basse pulsations et de séquences saccadées où s'entortillent des nappes de synthé aux harmonies dissonantes. C'est vivant et c'est tout plein de tonalités et effets qui rendent encore plus attrayant ce modèle de transe verticale où lourdeur et vélocité vont de pair. Contrairement à Jean Michel Jarre, Moonbooter est la preuve tangible qu'il est possible de fusionner les styles de l'Électronica dans un univers qui respecte les racines de son essor; la MÉ de style Berlin School. D'album en album, le musicien-synthésiste-producteur-DJ réussit à entremêler sa palette de styles dans un esthétisme sonore qui me fait penser à un Robert Schroeder contemporain. THE WAVE est un 18ième album qui cette fois est plus axée sur un modèle de dance et de transe, sans négliger pour autant les artifices si chères au modèle Teutonique.

La pièce-titre offre une structure bondissante avec de belles vocalises des synthés et des harmonies autant fantomatiques que très allégoriques. Les squelettes rythmiques désossent des séquences qui scintillent et dansent dans sur un rythme lourd et tenace. Du Chill pesant, comme Conductor! Welcome to the Past est, et de loin, le plus beau titre sur cet album. Le rythme, bien que très pulsatoire, fait battre des séquences avec l'insistance d'un têtu enragé alors que le synthé libère de belles offrandes harmoniques qui gémissent dans des effets de spirales et de graffitis soniques psychédéliques. Entre un down-tempo et une ballade très poétique, Welcome to the Past va infiltrer vos oreilles et prendra beaucoup de temps avant de les quitter. Flashback est un autre titre qui s'inspire des ambiances de la Berlin School mais avec une structure de rythme plus rotative qui encercle les subtils chants des spectres. Meeting Mr B est dans la plus tradition des hymnes de danse des années 90. J'ai comme l'impression de revivre la période Franky Goes to Hollywood. Et c'est encore plus vrai avec Tanzkaffee où Bernd Scholl extirpe de ses synthés hardwares des effets de voix qu'il a construit à partir de patch analogues. On jurerait entendre une vrai chanteuse. Ici, comme dans Conductor qui me fait penser énormément à un groupe obscur des années de la Synth-Pop, Altered Images. Lifetime est un bon down-tempo sculpté dans des ambiances très complexes empruntées au catalogue de la poésie sonique française, tout le contraire de Time qui oscille entre le Dubstep et le down-tempo. L'intro est splendide avec cet espèce de vieille machine qui sonnait comme des accordéons dans les années d'un Paris qui s'habituait aux lumières et où un macaque amusait les foules. Le rythme embrasse un genre de marche funèbre avant de déployer les battements d'un bon down-tempo où claquent toujours ces percussions métalliques.

Sonic in Space est un titre fougueux. Un genre de Acid House avec un tempo débridé par des percussions hyperactives et des séquences papillonnées qui délient des filaments stroboscopiques dans des belles nappes de synthé aussi harmonieuses qu'entraînantes. Les effets du vocodeur ajoutent une touche très DJ à un titre qui rivalise avec Modern Tales from ancient Circuits pour obtenir la palme du titre le plus entraînant, le plus fougueux sur THE WAVE qui se termine avec Final Essence et son étonnante structure électronique qui palpite sous les nombreuses palpitations d'un mille-pattes avec des séquences à la place des pattes. Les synthés restent très Berliner, une des grandes forces de l'album, avec un bon mélange de solos et d'harmonies qui s'échangent les rôles de premier plan dans une ambiance très relevé par une belle palette de tonalités emblématiques des possibilités des synthés hardwares. Et après tout; pourquoi s'enchainer aux cordes d'un piano quand le monde de l'électronique est plein de sons, de couleurs des sons qui lui sont propres? Cette citation qui est narrée à la toute fin de Final Essence explique à elle seule les profondeurs de THE WAVE.

Sylvain Lupari (01/11/15) ***½**

Disponible chez MellowJet Records

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