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Writer's pictureSylvain Lupari

MOONSATELLITE: Dark Summer (2017) (FR)

“Sombre, presque poétique, Dark Summer marque une nouvelle direction dans l'évolution de Moon Satellite”

1 Variation #1 8:55 2 Variation #2 7:09 3 Variation #3 5:58 4 Variation #4 6:01 5 Variation #5 8:15 6 Variation #6 8:11 7 Variation #7 12:24 8 Variation #8 6:44 MoonSatellite Music | MS006

(CD 63:36) (French School's Cosmic Rock)

Pour MoonSatellite, DARK SUMMER marque un point tournant dans sa carrière. Tout d'abord, Lone Wolf s'est acheté des nouveaux jouets et a reconfiguré son studio afin d'obtenir le meilleur son possible de ses instruments avec la participation et la patience de Gilles Leroy. Les fans et amis de Marc ont pu suivre l'évolution de ces travaux via Facebook, ainsi que l'élaboration des titres qui allaient figurer sur son nouvel album. Il en résulte en un album étrangement obscur où on devine un Lone Wolf qui a une vision assez sombre du futur ou qui a passé un sale été avec des émotions aussi multiples que contrastantes et qui sont admirablement rendues en musique ici. Ne cherchez pas des rythmes endiablés ici. Toute forme de rythmes est désossée afin de laisser toute la place à ces délicieux rythmes cosmiques et ces mélodies mélancoliques qui ornaient les paysages de la MÉ française dans les années 70. Mais DARK SUMMER n'est pas dénué d'intérêts pour autant! Oh que non…Il y a une forme émotive ici qui transcende les meilleurs opus de MoonSatellite avec 8 structures similaires. Structures qui sont présentées avec de subtiles nuances et amplifient de titres en titres cette continuelle présence d'émotions nostalgiques qui ornent les paysages cosmiques de ce très bel album. Et comme toujours il y a ces moments, uniques à la musique de Lone Wolf, magiques qui nous font lever les poils des bras, sinon du dos.

Variation #1 débute cette nouvelle odyssée de MoonSatellite avec une approche teintée de romantisme. Un romantisme sombre sculpté par une structure douce avec des lignes de séquences plus ou moins rêveuses qui sautillent délicatement dans un panorama cosmique. Le décor est riche avec son plein d'éléments interstellaires où des nappes, enluminées par un soupçon de voix mélancoliques, enrobent Variation #1 d'un doux et réconfortant parfum d'éther. Variation #2 renifle les cendres de Variation #1 afin de nous soutirer de notre rêverie momentanée avec un flot d'intensité forgé par des pulsations de basse trépignantes et un mouvement du séquenceur plus fluide qui fait papillonner ses ions avec vivacité. Cette phase de rythme reste dans le domaine ambiant, de rock cosmique, avec un riche décor toujours bien imagé tandis que les nappes de voix, et nos oreilles, sont subjuguées par les multiples solos de synthé qui respectent cette aura de nostalgie et dont l'empreinte rôde tout autour des 8 variations de DARK SUMMER. Après un Variation #3 qui regroupe les principaux éléments des 2 premiers titres de ce nouvel opus de Lone Wolf, Variation #4 augmente le degré d'intensité avec une très bonne ligne de basse qui solidifie une structure légèrement plus vivante mais aussi nourrie d'éléments de mélancolie accentués. Le mouvement du séquenceur fait sautiller et valser ses touches dans un paysage sonique embuée de cette couche d'obscurité qui enveloppe l'essence de cet album. Nous plongeons littéralement au cœur du rock cosmique français des années 70 avec cette structure qui flotte au gré de ses nombreux solos porteurs de mélodies mélancoliques.

Variation #5 est ce genre de titre qui marque nos oreilles au fer rouge. Le mouvement reste toujours aussi délicat que ces odes lyriques qui enveloppent la sombre candeur de cet album. Mais les séquences affichent une splendide marche de la morosité avec des touches qui alternent avec une vélocité réprimée par un voile de poussières d'étoiles mourantes. La ligne de basse étend son vélum d'obscurité, amplifiant encore plus la présence d'intensité qui recouvre ce superbe titre. Et si on trouve ce moment séduisant, ce n'est rien comparé avec le chant du synthé qui jette un voile de larmes entre nos oreilles. Splendide. Variation #6 épouse un peu la courbe de Variation #5, mais avec plus de fluidité dans le mouvement et dans les harmonies du synthé. La deuxième partie du titre valse avec autant de grâce qu'une ballerine sur un tapis de tessons érodés. Après une introduction garnie par une chorale de chants austères, Variation #7 présente la partie la plus animée de l'album avec des impulsions d'une bonne ligne de basse. Des séquences cristallines tintent et forment un chant sibyllin qui est pourchassé par ces lignes de chœur et par un autre beau solo de synthé en mode vintage années 70 de l'École Française. Variation #8 clôture DARK SUMMER avec un mouvement plus vif, on reste toujours dans le domaine des rythmes ambiants, qui respire comme un moment de liberté retrouvé à travers un album intensément mélancolique qui séduit tout autant que les œuvres précédentes de MoonSatellite. Et ce même si nettement plus ambiosphérique.

Sylvain Lupari (29/06/17) *****

Disponible au MoonSatellite Bandcamp

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