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Writer's pictureSylvain Lupari

NATTEFROST: Live in Germany 2008 & 2009 (2010) (FR)

Updated: Sep 27, 2020

Les spectacles de Björn Jeppesen laissent place à l'instantané et aux nuances apportées à une musique ainsi rajeunie

1 Valhal (Part 1 & 2) 3:43

2 Searching for a Distant Planet 4:35

3 Kopenhaachen (R. Schroeder) 6:50

4 Perfectly connected (R. Schroeder) 6:00

5 Intro 0:43

6 Decadence 5:14

7 The Swan 3:50

8 The Pleasure of Tranquillity 6:06

9 Descending from the Stars 2:23

10 Draconian 5:07

11 Winterland 4:01

12 Nightfall 4:50

13 Kopenhaachen 6:08

14 A new direction 5:24

(CD/DDL 65:27)

(Cosmic Rock, Synth-Pop, Synth-Rock)

Tranquillement Björn Jeppesen récolte les fruits de son talent. Depuis Absorbed In Dreams And Yearning le synthésiste Danois voit son étoile constamment brillé dans le petit univers croissant de la MÉ. Avec son style unique où séquences nerveuses, permutations des rythmes et passages ambiants à la Berlin School croisent ses mélodies à saveur Scandinaves, Nattefrost a conquit un public de plus en plus nombreux et présente des concerts à un rythme plus soutenu. Juste avant la parution de son prochain album, Dying Sun / Scarlet Moon, Björn Jeppesen exhibe son premier album en concert. Un concert, en fait deux, qui couvrent une bonne partie des 3 albums parus chez Groove nl.

La première partie de LIVE IN GERMANY propose une partie d'un concert donné à Wuppertal dans le cadre de l'Ambient Experience II, le 3 mai 2008. Pour cet événement, Nattefrost était accompagné de Robert Schroeder aux guitares. Une version écourtée de Valhal ouvre ce concert. Suave et doucement ambiante, l'intro fait place à ses séquences qui ouvrent la très harmonieuse section de ce synthé si onirique qui pousse de belles odes synthétisées sous de bonnes percussions. Un très beau titre que l'on retrouve sur Absorbed In Dreams And Yearning. Malheureusement, et comme dans Tracks from the Archives, la qualité sonore de ce concert est très limitée. Un son assez froid, un peu comme les enregistrements captés de l'audience. Donc c'est avec un son amoindrit que nous suivons l'évolution de Searching for a Distant Planet, que nous retrouvons également sur Tracks from the Archives, avec des séquences qui percutent sur un voile ambiant. Un beau titre qui sonne définitivement mieux sur Underneath the Nightsky. Kopenhaachen et Perfectly Connected, de l'album Transformation, souffrent aussi de cette carence au niveau du son. Nous avons de la difficulté à saisir convenablement toutes les nuances et modulations des rythmes de Kopenhaachen, que l'on retrouvera par contre (Schroeder en moins) sur le concert de Bielefeld, alors que la qualité sonore de Perfectly Connected est mieux définie, permettant ainsi de suivre ses séquences frénétiques qui alimentent une rythmique nerveuse dont les solos de guitare de Robert Schroeder sont toutefois difficiles à saisir convenablement.

La qualité sonore du concert de Bielefeld est nettement supérieure. Decadence ouvre le bal avec des séquences nerveuses qui sautillent furieusement sur une structure légèrement syncopée et une belle ligne de basse qui ourle une cadence incisive. Le synthé libère de belles nappes sombres et de beaux solos dans un contexte sonore cosmique, bordant le côté de Jean-Michel Jarre. Un titre lourd que l'on retrouve sur Transformation. The Swan, qui paraîtra sur l'opus Dying Sun/Scarlet Moon, est une étrange adaptation de la pièce de Camille Saint-Saëns sur Le Carnaval Des Animaux. Nous sommes loin d'une interprétation aussi tranquille que l'originale avec ses séquences qui s'entrechoquent violemment. Hybride, le synthé façonne la splendide mélodie dans une ambiance de carnaval cosmique. J'aime bien cette audace de Björn Jeppesen qui s'attaque à un beau monument tout en y laissant la très belle mélodie coulée sous les ponts d'un jeu de séquences déchaîné. La marque de commerce de Nattefrost! Autre titre de Dying Sun / Scarlet Moon, Draconian présente des séquences toujours aussi lourdes et résonnantes qui tracent un schéma rythmique aléatoire avant d'embrasser une phase technoïde. Hybride, le rythme hésite entre sa lourdeur et sa mesure sous les nappes d'un synthé dont les boucles roucoulent parmi des nappes sombres et brumeuses.

Très belle ballade cosmique de Underneath the Nightsky, The Pleasure of Tranquillity est rendue avec plus de punch au niveau du séquenceur, mais conserve tout son sens mélodieux sous de belles stries cosmiques d'un synthé très charmeur. Caressant les effluves de Jarre avec un synthé aux nappes symphoniques sur un tempo groovy, Descending from the Stars se refait toute une beauté. Winterland affiche autant d'intensité avec ses séquences houleuses qui tracent un débit frénétique. Le synthé y est fluide et libère des strates qui s'entremêlent à de beaux solos remplaçant la guitare de Schroeder sur l'album Underneath the Nightsky. Présenté la toute première fois sur Tracks from the Archives, Nightfall est interprété avec plus de mordant, notamment à cause du bon jeu de percussions qui martèlent ce rythme lourd qui ondule sous une étrange aura de fond des mers. Le concert de Bielefeld se termine avec 2 superbes interprétations des titres du dernier album studio de Nattefrost, Transformation. Même avec l'absence de Schroeder à la guitare Kopenhaachen est bouillant d'énergie avec son rythme basé sur des séquences entrecroisées et son synthé aux sonorités de trompettes festives. Une solide interprétation d'un superbe titre! A New Direction conclût avec ce rythme qui sautille légèrement sur des séquences emplies d'un fixité électrique. Les sonorités électroniques qui y pullulent forment un dense nuage électronique-cosmique, duquel s'échappe une mélodie aussi imprécise et nuancée que le rythme concassé de A New Direction.

LIVE IN GERMANY nous présente un Nattefrost qui communique constamment avec son audience. Entre chaque titre du concert de Electronic Circus de Bielefeld, Björn Jeppesen informe et s'entretient avec son public. Même si le concert de Wuppertal est pauvre en sonorité, la performance de Bielefeld est tout simplement géniale. Un concert où Björn Jeppesen démontre qu'un spectacle de MÉ n'est pas nécessairement préenregistré et qu'il y a de la place pour de l'instantanée et les nuances apportées à une musique qui se rajeunie ainsi.

Sylvain Lupari (15/11/10) ***¾**

Disponible chez Groove nl

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