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Writer's pictureSylvain Lupari

NATTEFROST: Skaldic Themes (2017) (FR)

Updated: Sep 27, 2020

Il y a beaucoup de musique et d'idées pour si peu de temps dans cet album particulièrement bon mais court qu'est Skaldic Themes

1 Spirits of the Dead 9:03

2 Scandinavia 4:34

3 The Gate of the Gods 4:46

4 The Longships 11:33

5 Illusions of Past and Future 4:36

(Vinyl, CD/DDL 34:34)

(Cosmic Rock)

Voici le dernier album studio de Nattefrost que je n'avais toujours pas entendu jusqu'ici. Vrai que Bjorn Jeppesen travaille sur le retour de son groupe avec un prochain album attendu pour Octobre prochain. Il est donc tout à fait approprié de parler de SKALDIC THEMES, un album d'une courte durée de 34 minutes qui suit les traces de Homeland et qui démontre tout le talent de Bjorn Jeppesen à concocté une MÉ avec des titres qui ont une saveur très commerciales sans renier une musique poussée dans les territoires d'une MÉ progressive.

Spirits of the Dead nous met dans les ambiances de Futurized avec une ouverture riche de ses tonalités de jeu d'arcade, comme de films de science-fiction. Sinon, de tous les artefacts possibles de la MÉ cosmique. Il reste des accords qui se forment de ces restes soniques, instaurant un langage métallurgique qui semble floue, ou bien juste flotter en attente de communication. C'est dans cette attente que Nattefrost organise sa ruée rythmique avec des arpèges déguisés en boules de rythmes qui vont partout, sans jamais créer rien de bien homogène. C'est ainsi que les 4 premières minutes de Spirits of the Dead vivent dans un état de statisme industriel lorsque la seconde partie enclenche autour de la 5ième minute. Le rythme est conçu par un tapis de séquences qui vibrionnent dans un état stationnaire mais que de bonnes percussions, avec une petite teinte de Jean-Michel Jarre, entraînent dans un bon rock cosmique qu'un synthé serpente avec une ligne mélodieuse. Bjorn Jeppesen aime jouer autour des légendes des peuples scandinaves. Scandinavia appuie cette thèse avec un rythme sombre coulant en de vives oscillations continues. Ces va-et-vient souples se promènent comme une armée de spectres à l'intérieur d'une vieille demeure que les années ont malmenée. Des accords de clavier, ainsi que leurs ombres légèrement floues, jettent les bases d'une mélodie évanescente dont les courtes apparitions lui donnent une apparence d'une comptine ancestrale dédiée aux fantômes errants. Entrainant et mélodieux, The Gate of the Gods est le hit annoncé de SKALDIC THEMES. Son rythme est entraînant avec de bonnes percussions électroniques secondées par des effets cosmiques et de vocoder qui s'ajustent plutôt bien à sa fluidité. La ritournelle des arpèges qui dégringolent et se raccrochent à cette ossature de très bon rock cosmique tisse une mélodie qui s'ancre avec délice dans nos oreilles.

The Longships est un long titre qui aurait pu être encore plus long, tant il y a d'éléments dans ses 11 minutes. Son ouverture est constituée d'effets sonores d'un Drakkar accostant le quai par une nuit de pleine lune. Les esprits de la nuit, comme ceux des loups, prennent plusieurs formes tonales. Dérangeantes comme apaisantes. C'est dans cette ambiance sibylline que des arpèges solitaires quittent le guet pour se joindre à une ligne de rythme qui flirte avec un techno germant encore dans la tête de son concepteur. Entre-temps, les séquences et les arpèges entrecroisent leurs tirs rythmiques dans un bouillon statique. Le mellotron s'éveille et fait entendre un tendre chant flûté dans ce brouhaha de rythme qui s'arrime à des pulsations vives autour des 4 minutes. Cette mélodie a déjà conquis nos sens avec sa vision du Moyen-Orient dans ses parfums qu'une nappe de brouillard s'élève avec des effets de voix absentes, jetant encore plus de mysticisme à The Longships. Le germe quitte la tête de son concepteur pour initier un bon techno qui ravive la 3ième phase du titre qui nous quitte avec une belle mélodie séraphique. Voyez, tous les éléments étaient en place pour créer une saga musicale de 20 minutes. Minimum! Une note bourdonnante fait trembler le silence introductif de Illusions of Past and Future. De belles nappes orchestrales, secondées par un synthé mélodieux, conduisent ses premiers instants. Lorsqu'un pad d'orgue tombe, la houle se met à rouler comme de multiples ruades. Ce mouvement statique restitue ses saccades qui sonnent comme celles qui inondaient les ambiances des Chants Magnétiques avant de se fondre dans les fracas des océans. Une finale orchestrale qui n'a plus rien à dire, sinon cette voix de Sarah Elgeti qui nous murmure que la seule chose de véridique sont ces derniers moments d'une vie. Moi je dirais plutôt qu'il y a beaucoup de musique et d'idées pour si peu de temps dans ce très bel album qu'est SKALDIC THEMES.

Sylvain Lupari (20/07/20) ****¼*

Disponible au Nattefrost Bandcamp

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