“En raison de sa grande diversité de genres, ces titres s'adressent à un public plus large que les fans du synthésiste danois”
1 Man of Science 3:10
2 Snestorm 3:01
3 Underneath another Nightsky (Radio edit) 4:50
4 Bootleg 6:49
5 The Firewall 4:25
6 Trancey Nights 4:42
7 The Nun of St. Claire Abbey 4:17
8 Underworld 5:20
9 I månens skær 3:17
10 Ruin of Hate (Intro) 1:11
11 Decadence 7:40
12 Don't let the Machines Take Over 4:54
13 The Longships (Live in Belgium 2017) 7:51
(DDL 61:33)
(Cosmic Rock, Synth-Pop, Synth-Rock)
Je ne suis pas vraiment un adepte des remixes, des compilations ou encore de ces restes qui traînent et qui deviennent des archives. La seule condition pour que j'y mette les oreilles est que le style de l'artiste se prête à ce genre de réalisations. Comme celui de Bjorn Jeppesen qui est littéralement l'équivalent de Jean-Michel Jarre dans son Danemark. TRACKS FROM THE ARCHIVES Vol. 3 est une belle brochette de titres qui démontre tout l'impact artistique de Nattefrost dans son pays. Il y a des collaborations dans cet album qui m'ont littéralement soufflé, alors que Nattefrost déployait ses ailes les plus productives dans les années 2012-2013. Des surprises? Oui! Dont 2 superbes titres coécrits avec Aghast Mano dans cette collection de vieux titres qui m'ont redonné ce goût de me reconnecter aux couleurs tonales de l'univers Nattefrost…
Man of Science nous plonge tout de go dans cet univers où le techno, simplement articulé sur des boom-boom-boom des basses pulsations, plonge dans les amples oscillations fluides et harmoniques d'un synthé en mode Electronic Dance Music. Cette composition de l'artiste Anglais Jon Teknik provient de sessions d'enregistrements de 2013 et met l'emphase sur une panoplie d'effets percussifs et de Vocodeur qui stimule une entraînante fusion entre la Techno et le style Düsseldorf School. Un genre très apprécié au Danemark. On aime? On aimera The Firewall, un titre composé par Sector One et Don't let the Machines Take Over, un titre composé avec Steen Chorchendorff Jørgensen (Remember Green) et qui appartient à l'album, produit par Nattefrost, After Shock. Snestorm nous présente le côté influences cosmiques de Jean-Michel Jarre sur un titre très tranquille. Underneath another Nightsky (Radio edit) est le premier classique contemporain de Nattefrost. Cette version est légèrement différente de l'originale, que l'on trouve sur l'album Underneath the Nightsky, avec une approche plus rock. Alors que la version retravaillée ici provient de l'album Tracks from the Archives. Mais peu importe la provenance, c'est un fichu de bon titre! Bootleg est dans le genre synth-pop avec une guitare qui accroche nos pieds dans un rythme entraînant, mais tout de même sobre. C'est une composition Robert Solheim qui voulait absolument une version remixée en format vinyle 12 pouces par Bjorn Jeppesen. La guitare y est très bonne.
Rythme sautillant sur une amalgame de séquences et de percussions électroniques ficelés par de lourds riffs de guitare, la fusion synth-rock et synth-wave de Trancey Nights, un titre co-écrit avec Berit Fridahl, est une belle surprise pour les amateurs de Nattefrost. C'est un rock électronique Scandinave nappé de voix chthoniennes et ceinturé par un bon collage d'effets électronique qui se colle très bien aux séquences volatiles. Nous atteignons le secteur de titres chantés avec le remix de The Nun of St. Claire Abbey qui propose un rythme plus mou, moins énergique tout en conservant son cachet de musique sombre et ténébreuse de Aghast Mano. Une autre belle surprise ici! Entraînant et sibyllin, Underworld appartient aussi à la catégorie des bonnes surprise de cette compilation pour le moins hétéroclite de Nattefrost. Composé avec la chanteuse de Aghast Mano, Andrea Nebel, le titre prend les allures de The Nun of St. Claire Abbey dans une vision moins méditative sombre. C'est avec un fracas d'éléments percussifs que I månens skær nous entraîne dans les visions cosmiques de Bjorn Jeppesen. Cerné par des ronflements d'une ligne de basse qui expire dans une vitesse à manquer de souffle, ce titre composé en 1996 servira de base pour soit les rythmes, les mouvements du séquenceur ou les effets sonores à la musique de Nattefrost, notamment dans son album Dying Sun / Scarlet Moon. On trouve aussi ce titre dans sa version originale dans Repackaged qui regroupe ses premiers albums. Ruin of Hate est une très courte introduction qui répond à une demande du groupe de Death Metal Danois, Infernal Death. Il fait tout dans cette introduction qui en dit long sur la crédibilité artistique de Bjorn Jeppesen dans son pays. Decadence est une version retravaillée par le groupe Norvégien, Current. Cette version plus flottante et moins dynamique se retrouve aussi sur 20 Years of Nattefrost, un album hommage 2CD où différents artistes, j'y ai même vu Mythos, y vont de leurs visions sur la musique du musicien Norvégien. The Longships, ce très beau titre de l'album Skaldic Themes, fait partie des titres interprétés par Nattefrost dans le cadre du B-Wave Festival de Belgique en novembre 2017. C'est une interprétation qui n'a pas la profondeur du titre en studio, rendant la musique plus troublante et ambiante qui semble sied très bien pour les besoins de ce grand festival.
Par sa très grande diversité des genres, TRACKS FROM THE ARCHIVES Vol. 3 est un album, disponible uniquement en téléchargement sur le site Bandcamp de Nattefrost, qui est destiné à un plus grand auditoire que les fans du synthésiste Danois. On y trouve un beau mélange de EDM et de Techno morphique, sans oublier les genres synth-rock et rock électronique habillés de mystères et deux à trois titres qui feraient des hits instantanés, dont seul Bjorn Jeppesen a le secret.
Sylvain Lupari (21/07/20) ***¾**
Disponible au Nattefrost Bandcamp
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