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Writer's pictureSylvain Lupari

ORBIFLOD C: Apeiron (2020) (FR)

Il faut sortir de ses écouteurs et écouter l'album via ses haut-parleurs pour être emporté par ce mélange unique de styles cosmiques

1 Atmospheric Influences I-Sunrise 2:11

2 Apeiron 4:18

3 Covering Spaces 6:44

4 Image of Introspection I 8:12

5 Atmospheric Influences II-Anomalous Halo 2:26

6 Entangled Tachyons 6:03

7 Veil of our Memory 6:20

8 Image of Introspection II 7:38

9 Atmospheric Influences III-Mysterious Flashes 2:42


10 Beyond the Cauchy Horizon 10:15

11 Illusory Weave 4:34

12 Ion Mirage 5:29

13 Life on a Brane 6:25

14 (Space)Ships Set Sails 6:35

(CD/DDL 79:58)

(Cosmic Rock vintage)

Ah ce cher Ron Boots! Toujours à l'affut, il fait tremper ses oreilles un peu partout afin de nous faire découvrir de nouveaux talents bien cachés dans leurs continents. On lui doit en partie cette renaissance de la MÉ Belge avec la parution de nombreux albums remasterisés chez Groove. On lui doit aussi les découvertes d'artistes ayant un potentiel aussi immense que leurs discographies. Je pense à Eloy Fritsch, Alexander Obukhov, IcingWolf et maintenant ce Orbiflod C! Un scientifique russe créant sa musique selon des concepts mathématiques tout en laissant une vaste place au romantisme, Orbiflod C nous livre en APEIRON un magnifique album de musique cosmique avec des pointes de rock comme de bons moments ambiants qui sont recouvert par les essences, autant en musique qu'en éléments atmosphériques, d'artistes aussi légendaires dans l'histoire de la MÉ cosmique contemporaine que Jean-Michel Jarre, Software et Vangelis.

Atmospheric Influences I-Sunrise ouverture cosmique avec des woosshh et des waasshh dont les lentes poussées font scintiller les étoiles. Du point de vue harmonique-cosmique, ça fait plutôt Jean-Michel Jarre. Et ça se poursuit sur la pièce-titre où les harmonies du synthé flirtent avec ces univers cosmique qui caressent nos oreilles depuis la naissance de Oxygène. C'est Covering Spaces qui donne le ton! Son approche de rythme cosmique est entraînante. Sise sur une bonne ligne de basse et des percussions électroniques, il nous promène à vol de rythme au travers les intempéries soniques du Cosmos. L'addition d'effets percussifs claquant comme du métal en feuille et se promenant d'une oreille, d'un haut-parleur, à l'autre devient un objet d'addiction, surtout lorsque le synthé suit cette progression afin d'offrir une pléiade de refrains sous formes de solos aux tonalités d'antan. On sort des sortilèges de Covering Spaces pour mettre le pied sur un essaim de séquences et d'arpèges qui voltigent avec un fascinant effet spasmodique, créant le rythme statique de Image of Introspection. Une bonne ligne de basse rampante nous conduit dans un décor toujours aussi séduisant où des brèches permettent aux arpèges de folâtrer librement hors de la bulle. Seconde partie de l'album, Atmospheric Influences II-Anomalous Halo sert de pont pour faire sortir Entangled Tachyons qui est un bon rock cosmique à la Software. Une mélodie se cache sous celle qui est plus dominante, expliquant la richesse harmonique du titre qui possède aussi ses parfums de JM Jarre. En fait, tout APEIRON en est imbibé! Ça nous amène à une ballade lunaire, Veil of our Memory. Sise sur un lit grouillant et fourmillant de séquences statiques, la mélodie est entraînée par un synthé actif, tant au niveau de ses harmonies que ses solos planants. Le décor fait penser à une vision futuriste qui équivaut à celle de Blade Runner avec son synthé aussi mélancolique que la vision de son titre. Les arpèges virevoltant de sa finale se retrouvent dans l'ouverture de Image of Introspection II dont les premières 4 minutes sont forgées dans les essences de la musique du futur de Vangelis, période 88-94. Sa seconde partie est constituée d'élans retenues.

Atmospheric Influences III-Mysterious Flashes ouvre la troisième partie de ce premier album de Orbifold C chez Groove. Son univers est cosmique, comme dans les premières années de Software. Plus long titre de APEIRON, Beyond The Cauchy Horizon jette un voile de catastrophiste dans son univers. À tout le moins ses 6 premières minutes qui sont conçues en mode ambiances avec de lents élans d'une ligne de basse très élastique. Ces minutes sont en contrepartie nourries de bons effets cosmiques et de très bons solos d'un synthé qui sait harmoniser ses complaintes de trompettes alarmistes avec le son harmonieux des années analogues. Il y a une bonne tension dans ce titre qui débouche sur le mouvement ascendant du séquenceur. Le rythme qui en sort reste statique, comme une promenade oisive sur un tapis roulant où on ajuste le niveau des côtes à monter. Un titre conçu pour la beauté des solos! Illusory Weave arrive à point nommé avec son rythme ascensionnel plus animé où se greffent des solos oniriques dans une structure sphéroïdale enivrante. Le jeu des percussions retrouve du tonus dans l'album qui semble avoir retrouver le chemin des rythmes cosmiques. Ion Mirage débute sur des solos cosmiques avant de se pousser avec une belle structure de rythme autant entraînante qu'harmonieuse. C'est du rock cosmique plus près de la ballade, à cause de son côté très mélodieux avec des solos aux parfums mexicains. Life on a Brane suit avec un beau rythme électronique constitué d'ions sauteurs sur une ligne de séquenceur en mode, lente oscillation. Les solos qui sillonnent ce rythme plus hésitant que fragile le mordillent avec des pointes harmoniques. Idem avec cette ligne de basse-pulsations qui solidifie son axe de rythme alors que le synthé lance des solos aussi aiguisés que ceux d'un guitariste en mode, fait pleurer ta guitare. Les effets cosmiques ornent cette structure, dardée de fils stroboscopiques, qui est plus entraînante pour les neurones partis à la découverte que ces jambes faisant tapoter les pieds. On attendait un rock aussi puissant que Covering Spaces. C'est (Space)Ships Set Sails qui le délivre. Sans être aussi sauvage, il est du genre FM avec sa mélodie jouée sur un piano à faire écarquiller les oreilles. Un piano à la Richard Clayderman dans une tempête cosmique toujours entrainée par un synthé puissant qui survole de ses solos un rock poussé par de solides percussions et des séquences oscillantes qui livreront (Space)Ships Set Sails aux éléments du Cosmos.

Il faut sortir de notre casque d'écoute et laisser nos haut-parleurs parler afin de se laisser bercer par l'univers cosmique très enveloppant de Orbiflod C. Cette jonction entre les ambiances et les rythmes électronique-cosmique de Jean-Michel Jarre, Software et Vangelis donne à APEIRON une enveloppe sonore aussi riche que son contenu. Et bien que le concept offert par le scientifique russe repose sur des bases dénouées dans les années 70, et qui servent encore d’inspirations quelque 50 and plus tard, la valeur de cet album ne s'en trouve pas diminuée puisque Orbiflod C explore encore plus le genre en créant une histoire qui suit parfaitement les étapes d'un manuscrit musical. J'ai trouvé que c'est un excellent album et un must pour les fans des artistes précités plus haut.

Sylvain Lupari (12/03/21) ****½*

Disponible chez Groove nl.

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