“Un très bon EP qui flirte entre le rétro et le néo Berlin School”
1 Chocolate Cosmos 10:55
2 Saturns Hexagon 14:44
(DDL E.P. 25:39)
(Berlin School)
Voici un demi-album téléchargement qui possède les attributs pour plaire à tout aficionado d'un Berlin School bien fait. Parallaxe est un duo composé de Arend Westra, le musicien Néerlandais qui est derrière Eagle (Synth Music), et du musicien-synthésiste américain Brian Brylow. CHOCOLATE COSMOS est un EP qui se veut un aperçu de 2 projets à venir du duo américano-néerlandais, soit un album hommage à Klaus Schulze et le second album de Parallaxe, après celui de 2015 Breaking The Laws of Physics, qui devrait paraitre bientôt. Et à $3 US, c'est un bon investissement pour découvrir 2 artistes qui mélangent assez bien les essences rythmiques et harmoniques d'une musique électronique (MÉ) qui flirte entre le rétro et le néo Berlin School.
La pièce titre débute avec ces tonalités électroniques dont le kaléidoscope cristallin génère des gazouillis qui sont réminiscences des premiers effets électroniques de Klaus Schulze. Des murmures de baleines intersidérales étendent leurs rondeurs dans cette ouverture astrale réglée sur une distance de 60 secondes. Des remous sonores et des effets de sirènes sont parmi d'autres éléments qui encadrent la marche spiralée d'un mouvement délicatement saccadé qui rappelle une structure de rythme vintage de la MÉ faite en France. Deux minutes plus tard et Chocolate Cosmos sautille sur deux axes de rythme en parallèle. Une ligne de basses pulsations caoutchouteuses et un essaim d'arpèges convulsifs allient fluidité et saccade sur une bonne ombre de basse bourdonnante. Il y a donc une belle chaleur autour de ce rythme, et les percussions électroniques lui donnent cet élan nécessaire afin de le propulser sur la cadence d'un bon rock cosmique. Les synthés dessinent des arabesques oniriques avec de très bons solos dont les torsades, les pirouettes aériennes et surtout les harmonies feront les délices des aficionados des années vintage. Le lien avec Schulze est assez minime, si on fait exception d'un mouvement minimaliste qui tangue vers une approche plus dansable. L'enveloppe et les effets sonores, très conquérants en seconde moitié du titre, me ramène constamment dans les années cosmiques de la French School. Au final, c'est très bon! Saturns Hexagon n'est pas en reste en proposant une structure de rythme légèrement plus fluide. Séquences, basses-pulsations et sobres percussions électroniques animent cette structure minimaliste qui zigzague avec de brefs crochets, accentuant une cadence toujours inspirée par les subtiles atténuations dans son débit. Comme dans Chocolate Cosmos, les synthés dominent les ambiances avec des solos plus sobres qui préfèrent une vision plus harmonique que stylisée par des boucles d'improvisations. L'essence de la Berlin School des années Adalbert Von Deyen, pour les orchestrations de brume cosmique, et Tangerine Dream, pour l'évolution en nuance du séquenceur, est très palpable et justifie amplement l'achat de ce solide EP qui laisse présager de bien belles choses à venir de Parallaxe.
Sylvain Lupari (27/11/22) *****
Disponible au Parallaxe Bandcamp
(NB : Les textes en bleu sont des liens sur lesquels vous pouvez cliquer)
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